Bonjour Ă tous et Ă toutes.
Je suis alcoolique depuis quelques années maintenant, dépressive depuis plus encore.
Au début ma consommation était gérable, au niveau social, professionnel, familial. Les événements, mes choix et changements de vie ont fait qu’un jour ça ne l’a plus été du tout…
Sen sont suivis les allers-retours bien trop fréquents aux urgences, les trous noirs trop importants, les blessures physiques et morales, l'incompréhension, la peur, l'essoufflement de mon entourage.
Pendant un séjour en hôpital psychiatrique, j’ai rencontré Psy-Chéri. Diagnostic : bipolarité et alcoolisme chronique. Nous avons essayé plusieurs traitements, des basiques au plus expérimentaux : Equanil, Epitomax, et… Baclofène.
En mai 2010 déjà .
Juin 2010 : un épisode de quelques semaines sans boire et sans envie, malgré les problèmes persos. Contrariété : reprise, plus forte, plus dangereuse.
Je ne comprenais pas bien ce traitement, le prenais sans rechigner, étais arrivée à 90 mg/jour sans trop savoir ce que ça voulait dire.
Et puis je me suis inscrite sur le forum A&B. J’y ai vu un peu plus clair au fur et à mesure des lectures, des réponses à mon fil. J’y ai fait des rencontres formidables, j’en retrouve quelques-uns ici, et toi bien sûr Sylvie.
Je ne voulais pas que la seule raison de ma présence ici soit justement de te "suivre". Mais j'avais envie d'être là quand même. Alors j'ai réfléchi, j'ai compris que j'avais besoin de me sortir un peu de la noirceur dans laquelle je m'étais sclérosée, et dans ce sens avoir un nouveau fil en parallèle. Y mettre un peu plus de gaieté ^^.
Peut-ĂŞtre sortir un peu plus de ma grotte aussi
.
Aujourd'hui, j’en suis à 210 mg/jour, avec AD, anxiolytiques et somnifères (mais ça depuis 12 ans déjà ). Plus le Lithium. Parfois j’y crois, d’autres je me décourage…
Je passe par des phases sans aucune envie, même en vivant des situations très tentantes. Dans ces moments-là , je ne me force absolument pas, ce n’est pas une lutte, je n’y pense tout simplement pas.
Mais il ne suffit encore de pas grand-chose, une émotion qui me chamboule un peu, pour retomber dans la boisson. Ce sont ce que j’appelle des "crises".
M’en remettre me demande toujours beaucoup d’efforts, d’énergie, et me déprime.
Ceci dit, je suis en moins "mauvais état" qu’à mon arrivée l’été dernier sur le site A&B. Je pense bien sûr que ma dose quotidienne de Liorésal et les 4 comprimés avalés si j’ai une envie (là encore merci Sylvie) y sont pour beaucoup.
Mais je reste persuadée aussi que le fait de pouvoir enfin parler de ce problème avec des gens, vous, même virtuellement, en étant comprise et soutenue, prend son immense part dans les petits pas que je fais.
Alors un grand grand merci !
Il me reste encore un énorme chantier à mener : retrouver une vie professionnelle, sociale, peut-être familiale, combattre la solitude. Trouver la raison de mon mal-être depuis toutes ces années est aussi primordial je pense si je veux me sortir la tête de l’eau.
Parfois je me dis que sans tout ça â côté, ou un peu moins, avec le Baclofène l'arrêt de l'alcool aurait été plus facile.
Aujourd'hui, je vais essayer de m'attaquer à ce chantier, je sais que ça ne va pas être facile, mais encore une fois je pense que c'est indispensable dans mon cas.
Je suis alcoolique depuis quelques années maintenant, dépressive depuis plus encore.
Au début ma consommation était gérable, au niveau social, professionnel, familial. Les événements, mes choix et changements de vie ont fait qu’un jour ça ne l’a plus été du tout…
Sen sont suivis les allers-retours bien trop fréquents aux urgences, les trous noirs trop importants, les blessures physiques et morales, l'incompréhension, la peur, l'essoufflement de mon entourage.
Pendant un séjour en hôpital psychiatrique, j’ai rencontré Psy-Chéri. Diagnostic : bipolarité et alcoolisme chronique. Nous avons essayé plusieurs traitements, des basiques au plus expérimentaux : Equanil, Epitomax, et… Baclofène.
En mai 2010 déjà .
Juin 2010 : un épisode de quelques semaines sans boire et sans envie, malgré les problèmes persos. Contrariété : reprise, plus forte, plus dangereuse.
Je ne comprenais pas bien ce traitement, le prenais sans rechigner, étais arrivée à 90 mg/jour sans trop savoir ce que ça voulait dire.
Et puis je me suis inscrite sur le forum A&B. J’y ai vu un peu plus clair au fur et à mesure des lectures, des réponses à mon fil. J’y ai fait des rencontres formidables, j’en retrouve quelques-uns ici, et toi bien sûr Sylvie.
Je ne voulais pas que la seule raison de ma présence ici soit justement de te "suivre". Mais j'avais envie d'être là quand même. Alors j'ai réfléchi, j'ai compris que j'avais besoin de me sortir un peu de la noirceur dans laquelle je m'étais sclérosée, et dans ce sens avoir un nouveau fil en parallèle. Y mettre un peu plus de gaieté ^^.
Peut-ĂŞtre sortir un peu plus de ma grotte aussi

Aujourd'hui, j’en suis à 210 mg/jour, avec AD, anxiolytiques et somnifères (mais ça depuis 12 ans déjà ). Plus le Lithium. Parfois j’y crois, d’autres je me décourage…
Je passe par des phases sans aucune envie, même en vivant des situations très tentantes. Dans ces moments-là , je ne me force absolument pas, ce n’est pas une lutte, je n’y pense tout simplement pas.
Mais il ne suffit encore de pas grand-chose, une émotion qui me chamboule un peu, pour retomber dans la boisson. Ce sont ce que j’appelle des "crises".
M’en remettre me demande toujours beaucoup d’efforts, d’énergie, et me déprime.
Ceci dit, je suis en moins "mauvais état" qu’à mon arrivée l’été dernier sur le site A&B. Je pense bien sûr que ma dose quotidienne de Liorésal et les 4 comprimés avalés si j’ai une envie (là encore merci Sylvie) y sont pour beaucoup.
Mais je reste persuadée aussi que le fait de pouvoir enfin parler de ce problème avec des gens, vous, même virtuellement, en étant comprise et soutenue, prend son immense part dans les petits pas que je fais.
Alors un grand grand merci !
Il me reste encore un énorme chantier à mener : retrouver une vie professionnelle, sociale, peut-être familiale, combattre la solitude. Trouver la raison de mon mal-être depuis toutes ces années est aussi primordial je pense si je veux me sortir la tête de l’eau.
Parfois je me dis que sans tout ça â côté, ou un peu moins, avec le Baclofène l'arrêt de l'alcool aurait été plus facile.
Aujourd'hui, je vais essayer de m'attaquer à ce chantier, je sais que ça ne va pas être facile, mais encore une fois je pense que c'est indispensable dans mon cas.
"Au début, on croit mourir à chaque blessure. On met un point d'honneur à souffrir tout son soûl. Et puis on s'habitue à endurer n'importe quoi et à survivre à tout prix".
Virginie Despentes.
Virginie Despentes.