Je vous remercie pour vos gentils commentaires

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A Delphparis : chacun doit avancer à son rythme mais il est clair que les ES sont terribles. Comme tu as pu le voir dans mon fil, j'ai augmenté très vite pendant plusieurs mois puis j'ai freiné. Mon corps n'en pouvait plus. Je le sentais comme çà . Mais pendant tout ce temps, j'ai continué à prendre du poids. C'est à la stabilisation que j'ai réussi à commencer à en perdre. Il faut s'écouter. J'ai terriblement souffert de ce traitement mais ce n'est rien à côté de la descente aux enfers liée à l'addiction. Je ne regrette rien et je ne regrette pas de ne pas m'être jetée sur des voix parallèles. Le baclofène a suffit. Je crois que si on multiplie des traitements, on ne sait pas ce qui fait effet ou pas. Sans compter que c'est jouer aux apprentis chimistes avec le cerveau. Accroche toi!
A Jehannie : la Santé est une lourde machine. Ce comprimé est tombé dans le domaine public et ne rapporte rien aux laboratoires. Donc pas de lobbying, si ce n'est un médecin qui a publié un livre et des patients qui se bougent. Cà se fait, petit à petit, mais les laboratoires en face, ne disent pas leur dernier mot et n'ont pas l'intention de laisser un petit comprimé mettre à mal un si copieux marché qu'est l'alcoolisme.
A Sissi : oui, promis, je fais attention. Depuis le début je marche à l'écoute de moi-même. Dans l'augmentation, la stabilisation et la descente.
Je m'interroge chaque jour sur mon ressenti et grâce à cela, j'arrive à faire la différence entre le craving et la gourmandise, la mauvaise habitude, etc... Aujourd'hui, je suis persuadée d'être arrivée à bout du craving mais d'être encore très très gourmande. Quand tu es victime d'un craving, ton estomac est sans fond. Tu manges, tu manges, tu manges et tu t'arrêtes quand tu sens que ton estomac est tellement dilaté que çà va déborder. Quand c'est de la gourmandise, tu peux manger beaucoup, mais à un moment, qui sera bien plus précoce, tu n'en pourras plus, voire, tu seras au bord de la nausée. Tu seras écoeurée et incapable d'avaler, par dégoût, une cuillère de plus. Mais, pour en arriver là , j'ai beaucoup, et je continue, à beaucoup travailler sur moi-même. Je m'écoute, certes, mais je me prive aussi un peu, tous les jours, parfois plus et parfois moins. Je fais des bilans quand je "craque", etc. Je fais çà depuis que j'ai senti, au mois d'août, que j'étais au seuil. Que le baclofène ne me ferait pas aller plus loin. J'en déduis aujourd'hui que le baclofène a coupé mon craving et que mes crises résiduelles étaient dues à un dérapage comportemental, à de mauvaises habitudes.
D'où l'aide de l'envie de maigrir : cette envie "force" à mieux s'alimenter, à diminuer les doses, à s'obliger à être un peu frustré. Mais pas question de perdre 3 kg par semaine car les bonnes habitudes ont besoin de temps pour s'installer dans la tête et dans le corps. Du coup, aujourd'hui, je me suis habituée à moins manger et je n'aime plus certains aliments dont je raffolais, car je les trouve écœurants. Mes goûts ont été modifiés. J'ai des accès de gourmandises mais contrôlables. Et quand cela m'arrive, j'attends pour remanger d'avoir vraiment faim, ce qui peut prendre du temps! Micro alimentation en attendant que la vraie faim revienne et beaucoup d'eau.
Quant au traitement, si je peux l'arrêter je le ferai. Mais si j'ai un jour de nouveau des crises, je n'hésiterai pas à le reprendre. Je sais que je resterai à vie sur le fil. C'est comme cela, je l'accepte. Le baclofène est pour moi un moyen, mais pas forcément une fin. Et je le recommande sans une once d'hésitation.
Bonne soirée