Merci Martha !
Post long et chiant mais très réaliste, réservé aux courageux...
Alors que je vivais les plus beaux mois de ma vie, sortie imminente de l'alcool, rencontre "merveilleuse", alors que pas encore habituée à cela, je me disais que c'était trop beau pour être vrai, que j'allais chez le psy pour lui demander si c'était normal d'aller aussi bien parce que ça me faisait un peu peur, tout ce bonheur, le vent a commencé à tourner.
Et si "Trop beau pour ĂŞtre vrai" existe, "Trop moche pour ĂŞtre vrai" n'existe pas malheureusement...
C'est pourtant ce que je me suis dit maintes fois ces derniers mois et qui m'a poussée à croire encore et encore, envers et contre tout.
Quand j'étais au fond du trou, je me réfugiais dans les bras de l'impossible.
Pour moi, c'était inconcevable tout cela, ce n'était pas humainement possible.
Pour moi oui, c'était inconcevable.
Mais pas pour tout le monde.
Je dois bien me rendre à l'évidence...
Dans un premier temps je crois, il y a eu la suppression de mon chat par mon voisin qui a fait que je n'ai plus supporté d'habiter dans mon domicile.
Je regrette toujours la disparition de mon chat bien sûr, mais absolument pas mon changement de cadre de vie.
Puis...
La nécessité de diminuer mon dosage de Baclo (alors que j'y étais presque et qu'il ne suffisait plus que d'éradiquer ce satané rituel de l'apéro) due au fait que j'attribuais certaines de mes douleurs aux EI du traitement.
La découverte de la vraie raison de ces douleurs : la polynévrite alcoolique.
Le traitement antalgique (Lyrica) qui m'a mise complètement KO (EI beaucoup plus insupportables que ceux du Baclo alors que j'avais déjà pas mal dégusté quant à cela).
A la même période et dans un ordre aléatoire et non pas hiérarchique...
La découverte d'un problème gynéco qui a nécessité une anesthésie générale dont j'ai mis plusieurs mois à me remettre (désorganisation temporelle, perte de la frontière entre ce que j'avais fait et ce que j'avais l'intention de faire etc).
Problèmes financiers (engendrés par mon déménagement), problèmes matériels (humidité par le sol de ma nouvelle maison -d'ailleurs, à ce niveau-là , je n'ai plus eu de soucis depuis la fin de l'été mais depuis quelques jours, ma maison fuit par le toit et c'est au premier étage que je dois mettre une bassine. Le couvreur vient cet aprèm, ouf ! Surtout que la fuite se fait au niveau d'une rampe de spots donc danger électrique), problèmes matériels divers (gazinière, voiture etc, changement d'adresse, internet, téléphone fixe et portable), problèmes de santé de mon nouveau chat qui a failli y passer, problèmes d'abus de confiance de plusieurs origines, problèmes sentimentaux, graves problèmes dans ma famille très proche.
Et bien sûr, pour courronner tout ça, le manque cruel de mes enfants.
Manque puisque je les aime bien sûr, mais manque aussi des qualités qu'ils m'ont toujours montrées dans les coups durs, pour me soutenir.
A savoir, l'énergie et le bon sens de Marie, la psychologie fine et empathique de Chloé et la philosophie de Vincent.
Bref, je vous assure que je n'exagère pas.
Je dirais même que je minimise par omission volontaire et en ne développant pas.
Ajoutons à cela que tous ces problèmes ont bien sûr eu une répercussion sur ma conso.
Sans que ça ait été au point d'anéantir mes efforts, je ne peux pas nier l'incidence de toute cette accumulation de tuiles.
Résultat ? Ce que je fais d'un côté pour me guérir (Baclo + injections pour ma ploynévrite), je le défais par une conso plus importante.
Chaque petit supplément de conso décuple mes douleurs, cependant que l'alcool n'a plus pour moi ce pouvoir anxiolytique qu'il avait avant.
Je bois trop pour mettre fin à mes douleurs une bonne fois pour toutes, cependant que je ne peux plus boire suffisamment pour m'anesthésier et m'évader.
C'est le serpent qui se mord la queue.
Et quand le serpent se mord la queue, il ne reste plus qu'à ... trancher simultanément la tête et la queue !
Facile en théorie...
A l'époque à laquelle j'étais au mieux à ce niveau, je devais régler le problème du rituel par des séances d'hypnose.
C'était très concluant au départ.
Seulement voilà , mon accumulation de soucis a fait que j'ai dû différer ces séances parce qu'à chaque rendez-vous chez mon psy, j'avais tant à dire qu'il ne restait plus suffisamment de temps pour la séance d'hypnose.
Combien de fois me suis-je dit pendant ces si longs mois, les plus éprouvants de ma vie, qu'il aurait fallu un miracle pour que je puisse m'en sortir.
Seulement voilĂ , je ne crois pas en Dieu.
Mais le miracle a eu lieu quand mĂŞme.
Il n'est pas venu du ciel, mais de moi.
Il ne s'agit pas non plus vraiment d'un miracle, mais de la conjoncture de petits miracles (dont vous faites partie) qui ont fait que j'ai résisté.
Avec énormément de peine mais résisté.
Tout simplement.
Je suis tout simplement encore en vie.
Abîmée, cabossée, mais encore en vie...
Correction pour l'ordre de mes différents problèmes : ni hiérarchisés, ni selon un ordre chronologique.
Et pas non plus une liste exhaustive malheureusement.
Message édité 2 fois, dernière édition par Florence..., 09 Février 2016, 16:24
Un joli néo-proverbe trouvé sur le net :
Il y a des jours avec et des jours sans.
Et les jours sans, il faut faire avec...