Well, well, well.
J'ai réalisé aujourd'hui que nous sommes fin mars. Et qu'en mars 2016 je fête un triste anniversaire. 10 ans de tcas
Il y a 10 ans les démons de l'anorexie s'emparaient insidieusement de moi et j'allais en 6 mois perdre 14 kilos pour ne peser plus que 25 petits kilos de squelette.
Je passe ensuite les détails de ces 10 dernières années gouvernées par la bouffe...
Triste réalité. Si quelqu'un pouvait nous prévenir de ce qui nous attend en s'engageant sur cette pente glissante.
Quand bien même, est-ce que ça changerait quelque chose? Réellement?
Quelles sont les raisons de l’existence de tels démons? Sont-ils sournoisement présents chez chacun de nous? Débutent-ils plus tôt que ce que l'on croît sans que l'on soient capables de les déceler?
Y a t-il un lien génétique?
Pourquoi? Pourquoi pas?
Je suis issue d'une famille d'alcoolique (du côté de mon père), j'aurais pu choisir l'alcool, j'ai choisi la bouffe, bien plus fun.
Je ne dénigre pas les ravages de l'alcoolisme ni la dureté de cette addiction. Je dis juste que la bouffe c'est différent, un peu, quand même, trop présent dans cette société. A quand la pilule qui nous apportera tous les macro/micro nutriments dont on a besoin par jour et basta.
Je me suis bien souvent dis que si j'avais su il y a 10 ans tout ce que j'allais traverser j'aurais laissé les démons l'emporter, je n'étais plus qu'à quelques kilos près.
De l'anorexie, de la boulimie non vomitive et de la boulimie vomitive, pour moi, le pire à supporter est la boulimie non vomitive. Ça n'est qu'un avis personnel, qui n'engage que moi.
Bref c'est la réflexion du jour.