Bonjour à toutes et tous. Faisant -une fois de plus - des recherches internet sur l'hyperphagie je découvre l'utilisation du Baclofène, que je croyais réservé à l'alcoolisme.Je me présente à vous.
J'ai 56 ans, je suis infirmière, je vis seule depuis très très longtemps, j'ai 2 grandes filles et un petit-fils.
Je suis "entrée" dans la boulimie vers l'âge de 18-19 ans, sans en avoir conscience, et avec pour "stratégie" de compensation la restriction alimentaire et parfois l'exercice physique.Je dois dire que lors de ma première grossesse j'ai tellement restreint mon alimentation que j'ai perdu du poids en accouchant...pas bien malin et fort dangereux pour mon bébé, j'en ai honte, mais sur le coup je n'ai pas pensé à ça et j'étais plutôt fière...
quelques années plus tard j'ai découvert que je pouvais me faire vomir assez facilement et que cela "annulait" tout ce que je venais d'avaler, je ne prenais donc pas de poids, j'en perdais même, personne ne voyait rien, et tout allait bien....sauf l'immense mal de vivre et solitude, la honte, la culpabilité, que vous connaissez tous vous qui souffrez aussi de TCA...il a fallu plusieurs années avant que je découvre que je n'étais pas seule au monde avec ce comportement, que c'était une maladie connue, assez répandue. Ça a été un grand soulagement et m'a incité à demander de l'aide .J'ai vu plusieurs psychiatres avec lesquels je "n'ai pas accroché".J'ai fini par en trouver un qui me convenait et m'a suivie pendant une vingtaine d'années et m'a prescrit du Prozac.
Pas d'effet miracle, mais une sorte d'acceptation de mes crises, un détachement, je culpabilisais moins, progressivement (après plusieurs années tout de même) j'ai cessé de me faire vomir ce qui a eu pour effet d'espacer les crises.
Où j'en suis maintenant? je ne vois plus le psychiatre, je ne sentais plus son aide, il ne faisait que me "re-prescrire" mon ordonnance tous les 3 mois.J'ai tenté à plusieurs reprises d'arrêter le Prozac (sorte de "honte" d'être sous anti-dépresseur...je sais c'est très idiot...)mais après mon dernier arrêt en 2014 qui a duré près d'1 an j'ai fait une sorte de dépression avec un burn-out au travail et ça m'a fait tellement peur que j'ai demandé à mon généraliste de reprendre le Prozac.
Je me sens mieux après 4 mois de reprise.Par contre, du côté de l'alimentation, c'est l'anarchie. Je suis passée de la boulimie à l'hyperphagie c'est-à -dire que j'engloutis moins que lors de mes crises boulimiques mais je ne me fait plus vomir et donc je "stocke", je prends du poids (du "gras"...), j'ai honte de moi...
Sur tous les forums abordant les TCA je vois beaucoup de femmes plutôt jeunes, et jamais personne de mon âge avec un tel "passif" (presque 40 ans!)...je suis certaine que je ne suis plus "accessible" aux méthodes de thérapies comportementales, j'ai donc perdu tout espoir de m'en sortir un jour!
SAUF que sur votre forum je lis des messages d'espoir grâce au Baclofène et je m'interroge? c'est une idée tout à fait nouvelle pour moi bien que je préfère ne pas me faire d'illusion...déjà faut-il trouver un médecin prescripteur...premier écueil...
je vais prendre un peu de temps pour parcourir un peu plus ce forum et vos expériences.Je serais contente de lire des témoignages de femmes de mon âge. Si vous m'avez lue jusqu'au bout je vous en remercie et vous souhaite une très bonne journée!
J'ai 56 ans, je suis infirmière, je vis seule depuis très très longtemps, j'ai 2 grandes filles et un petit-fils.
Je suis "entrée" dans la boulimie vers l'âge de 18-19 ans, sans en avoir conscience, et avec pour "stratégie" de compensation la restriction alimentaire et parfois l'exercice physique.Je dois dire que lors de ma première grossesse j'ai tellement restreint mon alimentation que j'ai perdu du poids en accouchant...pas bien malin et fort dangereux pour mon bébé, j'en ai honte, mais sur le coup je n'ai pas pensé à ça et j'étais plutôt fière...
quelques années plus tard j'ai découvert que je pouvais me faire vomir assez facilement et que cela "annulait" tout ce que je venais d'avaler, je ne prenais donc pas de poids, j'en perdais même, personne ne voyait rien, et tout allait bien....sauf l'immense mal de vivre et solitude, la honte, la culpabilité, que vous connaissez tous vous qui souffrez aussi de TCA...il a fallu plusieurs années avant que je découvre que je n'étais pas seule au monde avec ce comportement, que c'était une maladie connue, assez répandue. Ça a été un grand soulagement et m'a incité à demander de l'aide .J'ai vu plusieurs psychiatres avec lesquels je "n'ai pas accroché".J'ai fini par en trouver un qui me convenait et m'a suivie pendant une vingtaine d'années et m'a prescrit du Prozac.
Pas d'effet miracle, mais une sorte d'acceptation de mes crises, un détachement, je culpabilisais moins, progressivement (après plusieurs années tout de même) j'ai cessé de me faire vomir ce qui a eu pour effet d'espacer les crises.
Où j'en suis maintenant? je ne vois plus le psychiatre, je ne sentais plus son aide, il ne faisait que me "re-prescrire" mon ordonnance tous les 3 mois.J'ai tenté à plusieurs reprises d'arrêter le Prozac (sorte de "honte" d'être sous anti-dépresseur...je sais c'est très idiot...)mais après mon dernier arrêt en 2014 qui a duré près d'1 an j'ai fait une sorte de dépression avec un burn-out au travail et ça m'a fait tellement peur que j'ai demandé à mon généraliste de reprendre le Prozac.
Je me sens mieux après 4 mois de reprise.Par contre, du côté de l'alimentation, c'est l'anarchie. Je suis passée de la boulimie à l'hyperphagie c'est-à -dire que j'engloutis moins que lors de mes crises boulimiques mais je ne me fait plus vomir et donc je "stocke", je prends du poids (du "gras"...), j'ai honte de moi...
Sur tous les forums abordant les TCA je vois beaucoup de femmes plutôt jeunes, et jamais personne de mon âge avec un tel "passif" (presque 40 ans!)...je suis certaine que je ne suis plus "accessible" aux méthodes de thérapies comportementales, j'ai donc perdu tout espoir de m'en sortir un jour!
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