L'expérience nous a montré que l'abstinence masquait pas mal de choses et qu'il valait mieux tester
Et puis je ne comprends pas vraiment pourquoi tu insistes à ce point sur cela [ie: l'abstinence]
Je vais préciser ma pensée, Sylvie, si tu le permets.
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La motivation
Comme tous ici, je veux me débarasser de mon addiction à l'alcool.
Contrairement à une majorité, sur ce forum, je n'ai pas l'envie de ne pas devoir dire non à l'alcool définitivement.
Donc ma prise de baclo n'est pas motivée pour acquérir une capacité à boire avec modération. Si je reste à long terme dans l'abstinence, cela me va très bien.
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L'abstinence
Quand je m'exprime sur les bienfaits de l'abstinence, je ne parle pas de l'abstinence à long terme, que j'espère pour moi, mais de l'abstinence à court terme, au plus tôt dans la titration et assurément dans la phase de stabilisation.
En effet, d'après mes lectures, il est clair que l'abstinence dans ces 2 phases permet une bien meilleure efficacité du baclo, sans doute à des doses moindres, et avec moins d'EI.
De plus, l'abstinence en phase de stabilisation permet d'assurer l'indifférence sur des bases beaucoup plus solides.
Il n'y a donc que du bénéfice à maintenir l'abstinence dans ces 2 phases cruciales.
Je crois sincèrement que c'est un discours rationnel, que l'on peut et doit tenir sur un forum comme celui-ci.
Pas facile pour tout le monde ? J'en conviens.
Mais si certains se laissent convaincre par cette petite musique et passent à l'acte (
comme je l'ai fait début avril), grand bien leur fasse, comme cela m'a fait grand bien...
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Le "test"
Là je dois bien reconnaître que j'ai du mal à y adhérer.
Je ne vois vraiment pas en quoi l'abstinence masquerait une indifférence vraie.
Que la consommation d'un verre ne réenclenche pas le craving et se suffise à elle même soit un des signes de l'indifférence, qui le contesterait ?
Mais faut-il obligatoirement passer par ce test pour juger de son indifférence ? Je n'y crois pas une seconde.
Venu l'heure de la descente, des critères purement cognitivo-comportementaux doivent suffire à évaluer la situation:
- retour de pensées d'alcool
- retour de rêves d'alcoolisation
- retour du craving
- pensées parasites dans les rayons alcool où l'on se fournissait
- envies renaissantes lorsqu'on est en présence de gens qui boivent
- etc...
Tous ces signes, scrupuleusement observés, suffisent à bien gérer sa descente et à identifier sa zone de confort, pour qui souhaite demeurer abstinent.
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Maintenant, pour ceux qui veulent reprendre une conso modérée, comme des gens "
normaux", non addict, oui pour ceux-là le test est un outil indispensable avant la descente pour bien s'assurer de la profondeur de l'indifférence.
Cela me parait évident.
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Voilà l'état des lieux de mes conceptions suite à mon expérience, aux expériences diverses que je peux lire sur ce forum, et à mes lectures diverses et variées...
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