Ben, je ne sais pas quoi en penser en fait.
Depuis tout à l'heure je me demande si ça ne serait pas bien de boire pour voir, mais j'ai reniflé le fond du verre de Martini de ma chérie (qui stresse toujours, snif), ça pue ! Ensuite j'ai essayé avec un verre de bière qui traine d'hier : ça pue ! Mais ça m'énerve parce que tout à l'heure j'ai voulu écouter de la musique pour ne plus entendre la télé et me concentrer sur ce que j'écris, et j'ai failli mettre Tubular Bells. Mais j'ai freiné des quatre fers parce que ce truc-là (et bien d'autres) je l'ai tellement écouté en écrivant mon roman (eh oui ma modestie en prend un coup mais faut bien que j'explique). Pendant des années je me suis créé un monde en m'isolant (ça fait des années que ma femme squatte la télé avec des séries à la noix !), en m'isolant donc avec le casque sur les oreilles, musique à fond et bière, jusqu'au moment où je m'endormais sur le clavier.
Donc si je fais ça c'est bière direct, et ça c'est vraiment le réflexe de Pavlov, comme dans les dernières années où je fumais : pas une clope jusqu'à 18 heures, et dès que je trempais mes lèvres dans la bière : clope [bon, allez tiens, on va bien voir, il a suffit que j'en parle, mais pas de musique]
C'est en désarticulant ce truc bière/clope, en attendant 1/4 d'heure avant d'allumer la première, que je suis arrivé à traiter le problème de la cigarette. Ah si c'était aussi facile avec l'alcool !
Pour en revenir à cette histoire d'isolement, la question est celle-ci : est-ce je bois parce que mon corps a besoin d'alcool ou parce que j'ai besoin de m'isoler dans un monde (ça peut aussi être Wikipedia où je suis inscrit comme (tout petit) contributeur), un monde qui n'est pas tout à fait le monde réel ? Je serais tenté de pencher pour le deuxième terme, celui que mon médecin appelle l'accoutumance, le premier étant la dépendance.
Parce que justement quand je fais(ais) un break de 8 jours, ce qui ne m'est pas arrivé depuis longtemps, ou même de trois semaines (un bel automne, il y a trois ans, je crois, où j'avais fait plein de choses), au bout d'une semaine moi qui ne vais jamais jusqu'à l'alcoolisation aigüe, le problème de la dépendance physique il est réglé.
Je suis resté deux fois deux mois sans boire, la première fois à la suite d'une effrayante chute dans un escalier où je m'en suis tiré avec juste un poignet cassé et une sainte frousse, la deuxième fois à la suite de ma cure de trois semaines, où soit dit en passant, exactement comme le raconte O.A. le jour où je suis sorti de la clinique, je me suis payé un craving de première dont je me suis tiré en me disant que je n'étais pas resté trois semaines "en prison" (pardon Mimi, je sais que ça n'a rien à voir) pour craquer dès la sortie, mais surtout en pensant très fort au super-cocktail de somnifères qui m'attendait le soir. D'ailleurs, pendant deux mois je me suis défoncé aux somnifères (1 Atarax et 2 Immovanes, voir +, un soir j'ai monté l'escalier à quatre pattes ! Messieurs les donneurs de leçon il y a peut-être un souci de ce côté-là ?). Bref, pourquoi est-ce que au bout de deux mois, en dehors de toute dépendance physique j'ai besoin tout à coup de chercher l'ivresse ?
Bon aller, un petit coup de zikmu, mais pas T.B. il y a un autre truc de Mike Oldfield qui déchire c'est Moonlight Shadow.
La bière n'est pas bonne mais je la bois quand même, à petites goulées. Bagad Kemper...
J'ai pas envie de dormir, je vais me promener sur le pont, regarder briller des étoiles qui s'ignorent encore.
''la sagesse commence avec l'émerveillement'' (Socrate). Adhérez, c'est important.