Merci tous pour vos voeux de rétablissement. Ca fait plaisir de savoir qu'y a des gens qui suivent mes mésaventures.
Alors, j'ai récupéré un PC, je vais pouvoir être plus bavarde et vous raconter ce qui se passe.
Pour le séresta, j'ai craqué hier, j'en ai pris, le manque devenait vraiment gênant et j'en ai repris aujourd'hui.
Pour le stock de baclo, j'ai ma tante qui a grave assuré et a couru partout pour moi. Elle a réussi à arracher une boîte de baclo supplémentaire à la pharmacienne pour me permettre de tenir tout le séjour à l'hôpital. Et même de reprendre tranquillement les augmentations d'ici quelques jours peut-être.
@jp2 : oui, les questionnements sont là. Je reviendrai dessus dans un autre message peut-être. Mais effectivement, on ne traverse pas ce que je traverse sans que le cogito ne s'en mêle un peu.
Alors, maintenant que j'ai un peu de recul, je peux raconter ce qui s'est passé je pense.
Il y a quelques semaines, quelques mois peut-être, j'ai dû faire une fausse route avec l'alcool.
J'ai eu quelques épisodes de vomissements il y a 2 mois : est-ce possible que ce soit en vomissant que je me sois fait ça ou est-ce à l'ingestion d'alcool forcément ? je ne sais pas.
Bref, de l'alcool a glissé de ma trachée vers mon poumon gauche. Ca arrive couramment paraît-il. Début d'infection.
J'ai vu ma généraliste qui m'a diagnostiqué une laryngite et m'a mise sous corticoïdes (mon nouveau doc baclo). 1ère erreur. Sur une infection, jamais, jamais de corticoïdes. Les bactéries sont trop contentes.
Bon, après, peut-être qu'on entendait rien dans mon poumon gauche à ce stade.
1 semaine plus tard, j'appelle SOS médecins en plein nuit. Diagnostic : pneumonie. Le gars me REMET des corticoïdes (avec des antibios mais quand même). C'est la fête dans mon poumon. J'ai beau ne pas prendre tout ce qu'il m'a prescrit de corticomachins, c'est toujours trop.
Aggravation de mon état masquée par l'action des antibiotiques.
Pendant ces 15 jours de maladie, je dors, je joue, je bois, je dors, je joue, je bois. Dodo à raison de 12h par jour et très peu d'activité physique. Devinez qui s'amène alors... ma première phlébite. Forcément, à si peu bouger, le terrain est idéal pour elle. Le caillot se forme et commence tranquillement son chemin vers mon poumon.
Je ne sais pas quand l'embolie pulmonaire s'est déclenchée. Mais quand je retourne voir le généraliste mercredi matin pour ma mycose, en imaginant que la pneumonie est finie puisque j'ai fini le traitement antibiotique est terminé, je suis tellement essouflée qu'il tique de suite.
A l'auscultation, il me dit que ce n'est pas fini pour mon poumon gauche : pneumopathie sévère et me prescrit un double traitement antibiotique. Et histoire d'être tranquille, sans vraiment y croire mais quand même, m'envoie passer un scanner à la clinique pour écarter le risque d'embolie pulmonaire.
La suite vous connaissez. Hospitalisée en urgence, transférée dans un service de cardiologie, interdiction de me lever pendant 3 jours, supplémentation en oxygène car mes poumons travaillent à même pas 50%.
Aujourd'hui, je me suis levée pour la première fois. Je suis encore sous oxygène. Ils prévoient de me garder jusqu'à mercredi au moins, soit une semaine d'hospitalisation.
6 mois d'anti-coagulants minimum. Il faudra à la sortie que je me trouve un phlébologue ou un cardiologue, je ne sais pas trop, pour me suivre à vie.
Bref. Encore du mal à croire que c'est bien à moi que ça arrive tout ça.