Merci à ceux qui m'ont laissé un message depuis ma derniÚre apparition ici.
Je ne découvre pas ces posts aujourd'hui bien sûr, puisque je survole encore le forum quotidiennement.
C'est plutĂŽt qu'Ă part merci, je n'avais rien Ă dire de particulier me concernant.
Enfin non ! C'était plutÎt que je ne savais pas comment dire.
Ou bien que, comme j'ai le sentiment d'ĂȘtre Ă nouveau Ă un tournant de ma vie, j'attendais que la vue se dĂ©gage un peu pour savoir vers quoi le chemin que je parcours allait me mener.
Je ne le sais toujours pas mais je ne vois rien de monstrueux Ă l'horizon.
Depuis mon dernier post, je continue à réserver l'apéro pastis 2 repas dans la semaine.
Bon ! Facile me direz-vous vu que depuis mon dernier post, il n'y a eu qu'un week-end, donc pas beaucoup de jours sans non plus.
Mais pour moi c'est une énorme avancée puisque cette perspective de ne plus boire de pastis ne serait-ce qu'une seule fois ne me stresse plus comme avant.
J'y pense de temps en temps bien sûr, mais ça n'a plus rien à voir avec avant.
Au début (de cette décision de ma part), le réflexe était toujours là .
A l'heure de l'apéro, je me dirigeais vers ma bouteille de pastis et ce n'est qu'en la voyant que je me disais "Ah ben non c'est pas cette bouteille là que je dois prendre".
Et lĂ , j'avais vraiment un gros effort Ă faire pour changer de direction et aller vers le frigo me servir un jus de pamplemousse.
Mais aprÚs la premiÚre gorgée, ça allait déjà mieux.
De mĂȘme dimanche midi, aprĂšs mon apĂ©ro, quand j'ai mis ma main en visiĂšre pour voir au loin et que j'ai rĂ©alisĂ© que je ne boirais pas de pastis avant le samedi soir suivant, ça m'a paru trĂšs loin et trĂšs difficile Ă atteindre.
Mais finalement, ça ne s'est pas trop mal passé.
Tout pendant que je me laisse un porte de sortie, le droit de craquer, ça va.
Les défis, les paris, c'est vraiment pas mon truc, tout comme la compétition.
Je n'ai pas du tout cet esprit-lĂ .
La seule compĂ©tition qui m'intĂ©resse, c'est la compĂ©tition avec moi-mĂȘme.
Moi vs moi.
Et il faut en plus que ce soit discret, que je n'en parle Ă personne.
Sinon je me sens coincée, je stresse et je foire tout.
Ce que je vis lĂ n'est donc pas encore de l'indiffĂ©rence puisque j'attends ce jour oĂč je vais pouvoir me permettre.
Mais je l'attends dĂ©sormais avec une certaine sĂ©rĂ©nitĂ©, ce qui n'aurait pas pu ĂȘtre le cas il y a ne serait-ce qu'un mois.
Et c'est ça qui fait toute la diffĂ©rence et qui va peut-ĂȘtre me mener vers l'
indifférence.
Bref, ce soir chez moi, c'est la fĂȘte puisqu'on est samedi soir.
En fait, je fĂȘte le fait de pouvoir boire du pastis sans scrupules en... buvant du pastis sans scrupules.
Et là , maintenant, alors que je suis en train d'écrire ce post et de boire l'apéro, je me demande : qu'est-ce que ça m'apporte de plus ?
Ben je sais pas...
De toute façon, ça fait belle lurette que ce que je bois ne m'apporte plus rien.
Je ne colle mĂȘme plus avec la citation de St Ex de ma signature.
J'ai mĂȘme plus honte et je n'ai rien envie d'oublier.
Je bois comme ça.
Comme pour obéir à ... je ne sais quoi.
Je ne cherche d'ailleurs pas trop Ă comprendre pour l'instant.
J'essaierai de comprendre un jour, plus tard, si j'en ressens le besoin.
Mais c'est mĂȘme pas sĂ»r que j'en aie besoin.
Enfin si ! Peut-ĂȘtre que si j'arrive Ă comprendre ça, ça me permettra d'aider ceux qui sont tombĂ©s dans le panneau, comme moi.
Parce que si la lutte contre mon propre alcoolisme n'est plus d'actualité (pas encore maintenant mais je suis certaine que c'est une question de semaines désormais), j'ai bien l'intention de continuer à me battre contre l'alcoolisme des autres.
J'ai une place de choix pour cela, une vingtaine d'années d'entraßnement au combat.
J'ai bien l'intention de mettre ça au profit de ceux qui se sont fait piéger comme moi.
Qui peut mieux parler de l'alcoolisme qu'un alcoolique, ou ex alcoolique ?
MĂȘme si Renaud de Beaurepaire et bien d'autres mĂ©decins ont compris ce qu'Ă©tait l'alcoolisme, c'est Olivier Ameisen qui l'a vĂ©cu de l'intĂ©rieur qui a su le mieux nous en parler.
Y a qu'Ă voir ce que produit son livre sur la plupart d'entre nous.
Y a qu'Ă voir comment on se reconnaĂźt tous dans ses propos, mĂȘme si nous ne sommes ni mĂ©decins ni pianistes.
Il a su tous nous toucher.
Perso, j'ai pleuré en le lisant.
Enfin quelqu'un qui dit ce que je ne sais pas dire.
Ouf !
J'en ai acheté plusieurs exemplaires que je fais circuler autour de moi.
Mes enfants, ma mÚre (de 83 ans. Pour l'instant hein ! Mais ce genre de truc, ça peut changer d'un jour à l'autre...) l'ont lu et cette lecture les a rapprochés de moi.
Vraiment dommage qu'Ameisen soit mort !
J'aimerais croire en Dieu et savoir qu'il voit tout le bien qu'il a fait...
(Là , vous avez un exemple typique de la Flo qui a bu un peu. Je dis pas que des conneries quand j'ai bu, mais je me lùche trop. Et demain je me dirai : mais pourquoi suis-je allée écrire ça sur mon fil ? D'ailleurs, je me le dis déjà puisque je l'écris. Mais l'alcool aidant, je ne contrÎle plus tout. CQFD !)