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Avant le baclofène, la cure ?

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Avatar de epicbur
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 1:32
**ALERTE PAVÉ**

Bonjour,

J'ai 24 ans, je suis alcoolique.

Depuis combien de temps ? J'ai une consommation excessive depuis au moins 5 ans, période où j'ai pris l'habitude de boire seul. Conséquence des beuveries excessives de mes années lycée, la biture s'est installée comme une habitude, avant de devenir une béquille, puis une nécessité. Ce serait trop long de s'attarder sur le sujet pour expliquer pourquoi. Aujourd'hui, le mal est fait ... et je suis alcoolique.

Après le Bac, j'ai glandé une année, inconscient de la chance que j'avais de pouvoir faire des études supérieures, d'apprendre, de m'instruire et de me qualifier, pour un jour pouvoir être capable de réaliser tout ce que je voulais. Après avoir obtenu un diplôme durant une formation de deux ans, j'ai enchaîné sur deux autre années de chômage entrecoupées de missions intérimaires. Sans en prendre conscience, j'ai fait une (plusieurs ?) dépressions sur cette période. J'ai commencé à boire tous les 3 jours, puis tous les 2 jours, puis tous les jours.

Aujourd'hui je bois 10 à 12 unités d'alcool tout les soirs, seul devant mon ordi. Parfois 9, parfois 15. A ma santé ! :fsb2_beer: ... que je suis en train de détruire.
L'alcool est devenu le seul moyen pour pallier à mon stress apparent, mon anxiété, la peur de tout, et ma déprime.

J'ai repris des études à l'université qui me plaisent beaucoup. J'ai plus de 15 de moyenne, ce qui est plutôt rare. Pourtant, ça ne me procure que peu de satisfaction. Car si je ne buvais pas, si je ne puais pas l'alcool tous les matins, si je n'avais pas la gueule de bois en n'en plus pouvoir comprendre trois mots de ce que dit le professeur, je ferais tellement mieux. Mais je vais mieux, je suis moins déprimé, moins anxieux, et même si les problèmes de fond persistent, je n'en suis plus à pleurer en étant sobre (chose qui m'arrivait seulement en étant ivre).

Cependant, alors qu'il y a encore un an je sortais au moins 2 3 fois par semaine, je n'ai presque plus d'interactions sociales. Peu de gens me contactent, et je n'en contacte que peu. Je me suis construit une bulle entre les 4 murs de ma chambre où gisent les cubis de rouge. Ce que, je pense, vous ne connaissez que trop bien.

J'ai pris conscience de mon alcoolisme il y a un peu moins d'an. Après en avoir parlé à une amie, je suis allé voir une psychologue ( qui s'est avérée être plus que compétente, qui me rassure, m'aide, me soutient et croit en moi, un véritable ange gardien) et suis allé à l'ANPAA. Personne n'est au courant de mon souci, et je souhaite que personne ne le soit, car j'ai trop peur du regard, de l’incompréhension, du rejet des autres sur ce problème. J'ai pris du Selincro durant 3 mois, qui m'a certes permis de diminuer ma consommation, mais ne m'a pas coupé l'envie de boire ; car même sous traitement je suis parfois passé de 7/8 unités d'alcool à 14/15 par soirée.



Je me suis renseigné, j'ai fait des recherches sur Internet, j'ai découvert le baclofène. J'ai lu Le dernier verre, et votre livre sur le dit-médicament, que j'ai terminé il y a quelques heures ; j'ai visionné "L'alcoolisme, une maladie qui se soigne", "Alcoolisme, la fin de notre addiction", "Femmes, Enquête sur les nouvelles victimes de l'alcool", "Voyage au centre de l'alcoolisme", etc, etc. Ça m'intéresse, et pourtant, je considère encore mon alcoolisme comme un manque de volonté.

Tout ceci pour en venir à la cure ; je me suis assez rapidement perdu, retrouvé confus dans ce forum concernant ce point. Je vais bientôt passer une partie de l'été dans un centre spécialisé, tandis que les autres personnes de mon âge le passeront à la plage, à la montagne, dans leur jardin ... Entre amis, entre proches ; et sereins. Chose que j'espère pouvoir avoir la capacité, et l'envie d'accomplir en sortant de cure. Car j'ai finalement compris, que d'autres choses étaient la cause de mon alcoolisme ; et qu'une cure me permettrait, hors alcool, de travailler sur celles ci. Car après tout, l'alcoolisme étant la conséquence de problèmes de fond, il me conviendrait de s'attaquer à ceux ci en premier lieu.

Avant de considérer le baclofène, j'envisage donc la cure qui me permettra de me reposer, de me détendre, de m'aider à me comprendre, à réfléchir, et à me remettre en question. Certains d'entre vous ont -ils été dans le même cas ? (à savoir : découverte du baclofène => application d'autre solutions avant de faire le premier pas ?) La cure, si elle n'aide pas toujours à surmonter l'addiction, aide-t-elle à progresser sur le plan psychologique ?

01h21. J'en suis à 11 verres et ça m'a pris 2 h pour écrire ce message. Je me sens bien, et pourtant, je voudrais que tout redevienne comme avant. Je veux me sentir serein, à nouveau.

Bien à vous
Message édité 1 fois, dernière édition par epicbur, 31 Mai 2016, 16:42  
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 1:40
Bonsoir
Je n'ai pas fait de cure, j'ai été abstinente avec les AA, en 2004, beaucoup avait replongé après une cure, parfois dès la sortie, parfois quelques mois plus tard
Tu as lu ce qu'il fallait, et compris que c'était une maladie, maintenant il y a un remède, durable et définitif, le baclo
Sur ce forum j'ai aussi lu de nombreuses personnes qui avaient tout essayé, certains vont en cure et ça leur fait du bien, ce qui n'empêche pas de démarrer le baclo, le challenge étant de trouver une cure où ils l'acceptent

De mon côté j'ai rechuté après 9 ans d'abstinence, retour au point de départ, c'était en 2013, dès le premier jour, je suis arrivée ici sur le forum, quelques semaines plus tard le baclo, quelques mois plus tard: l'indifférence à l'alcool

Manue


Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 2:03
Bonsoir
Je suis du Quebec et je ne peux pas te parler du baclofene, je ne l'ai pas essayé et il semble que se soit difficile à obtenir ici. Par contre, je connais la cure et on en tire beaucoup de bienfaits tant au niveau psychologique que physique... Par la suite l'abstinence est loin d'être garanti. Chaque jour , il est grandement recommandé de fréquenter les ÀÀ, chose que j'ai fait rigoureusement pendant plusieurs années en y trouvant même du plaisir. J'ai rencontré l'amour à l'extérieur du Mouvement, auprès d'une personne ne souffrant pas d'alcoolisme et j'ai à nouveau consommé... Après maintenant 7 ans de consommation commencée par un petit verre de blanc, je suis encore au bord du gouffre.
Pour en finir avec ma réponse à ta question et cesser de parler de moi, je crois profondément que la cure peux être une tres bonne solution temporaire pour te remettre sur pieds mais par la suite les meeting ne sont pas suffisants pour la majorité des alcooliques. Malheureusement!
Je suis ici pour en connaitre plus sur le baclofene et me trouver un medecin prescripteur .
Bon rétablissement , je te comprend !
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 9:13
Bonjour, ce qui est sur c'est que si tu peux commencer le traitement en étant abstinent les résultats seront meilleurs on constate que les gens abstinents ont moins besoin de monter haut dans les dosages pour arriver à l'indifférence. Donc si c'est un moyen pour te motiver et commencer sur de bonnes bases vas y.
Certaines personnes commencent le traitement mais n'ont pas du tout travaillé sur les causes de leur alcoolisme alors pour certains ça marche quand même et le travail psychologique se fait tout seul au vu des bénéfices du traitement (mon cas);pour d'autres ça les empêche d'arriver facilement à l'indifférence.
Ce qu il faudrait c'est que tu trouves un médecin qui te fasse une ordonnance pour que tu puisse commencer le baclofène juste après ta cure.


commencé le baclo en 2015 des victoires et des défaites... arrêt baclo en 2021 et maintenant abstinent.
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 9:50
Bonjour et bienvenue, epicbur,

Tu as la chance d'être encore jeune, c'est un atout.

Commencer le baclofène avec la cure est une excellente idée :
  • Résultat plus rapide avec une dose moins haute que si on continue à boire ;
  • beaucoup moins d'Effets Indésirables (EI)


Hé non, la volonté ne suffit pas pour arrêter de boire. C'est une maladie, point barre.

Bonne continuation,
Pascal


Ressources diverses

Comment prendre le baclo ? | le baclofène fait-il dormir ? - Feuilles de route (alcool et TCA) - Outil d'aide à la répartition - Foire Aux Questions - Tout savoir sur le baclofène - Initiation aux TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) - Mindfulness Méditation / Pleine conscience / « Vivre le moment présent » - auto-hypnose - Acides Aminés - autres ressources +/- zen...
Profitez !
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 10:52
Bonjour

Une cure pourquoi pas, mais ne te fais pas d'illusion
Si tu n'enchaines pas le baclo derrière, tes résolutions ne tiendront pas très longtemps ...
L'alcoolisme est une maladie, pas un défaut de volonté
Il ne sert pas à grand chose qu'en trouver les causes, parce que c'est avant tout une maladie neuro biologique, déclenchée par quelque chose mais juste déclenchée par ça

Je te conseille vivement de chercher un médecin apte à te prescrire correctement du baclo
Sachant qu'en général, l'ANPAA est très mal placée pour cela
Nous avons des adresses, nous pouvons t'aider


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 17:42
Bonsoir
Je suis du Quebec et je ne peux pas te parler du baclofene, je ne l'ai pas essayé et il semble que se soit difficile à obtenir ici. Par contre, je connais la cure et on en tire beaucoup de bienfaits tant au niveau psychologique que physique... Par la suite l'abstinence est loin d'être garanti. Chaque jour , il est grandement recommandé de fréquenter les ÀÀ, chose que j'ai fait rigoureusement pendant plusieurs années en y trouvant même du plaisir. J'ai rencontré l'amour à l'extérieur du Mouvement, auprès d'une personne ne souffrant pas d'alcoolisme et j'ai à nouveau consommé... Après maintenant 7 ans de consommation commencée par un petit verre de blanc, je suis encore au bord du gouffre.
Pour en finir avec ma réponse à ta question et cesser de parler de moi, je crois profondément que la cure peux être une tres bonne solution temporaire pour te remettre sur pieds mais par la suite les meeting ne sont pas suffisants pour la majorité des alcooliques. Malheureusement!
Je suis ici pour en connaitre plus sur le baclofene et me trouver un medecin prescripteur .
Bon rétablissement , je te comprend !


Je suis allé aux AA une paire de fois, même si il y en a pas beaucoup là où je vis, je vais y retourner bientôt, ce sont des gens intéressants qui ont beaucoup à partager. Mais je compte pas trop là dessus pour changer mon rapport à l'alcool. Bonne chance à toi en tout cas, j'ai cru comprendre qu'à Québec le baclo était moins accessible (mais qu'il y a quand même pas mal de prescripteurs)


Certaines personnes commencent le traitement mais n'ont pas du tout travaillé sur les causes de leur alcoolisme alors pour certains ça marche quand même et le travail psychologique se fait tout seul au vu des bénéfices du traitement (mon cas);pour d'autres ça les empêche d'arriver facilement à l'indifférence.


Voilà c'est bien là le but, pouvoir travailler sur les causes dans un bon cadre, j'y tiens beaucoup.



Tu as la chance d'être encore jeune, c'est un atout.



Je me dis ça, j'ai la chance de pas avoir des décennies d'alcoolisme derrière moi. Mais d'un autre côté je me dis que j'ai gâché et que je suis toujours en train de gâcher mes meilleures années



Une cure pourquoi pas, mais ne te fais pas d'illusion
Si tu n'enchaines pas le baclo derrière, tes résolutions ne tiendront pas très longtemps ...
L'alcoolisme est une maladie, pas un défaut de volonté
Il ne sert pas à grand chose qu'en trouver les causes, parce que c'est avant tout une maladie neuro biologique, déclenchée par quelque chose mais juste déclenchée par ça


Ah bah si justement, je sais quand même qu'être bouffé par le stress et l'anxiété m'ont poussé tout droit au fond de la bouteille. Apprendre à me contrôler sur ces points là me permettra de reprendre l'assurance et la motivation nécessaire pour progresser sur tout le reste. Je trouve l'approche du baclo super intéressante mais je tiens quand même à effectuer un travail personnel, et à profiter de la cure pour me tester.

Si vous avez des expériences personnelles de cure je suis plutôt preneur

En tout cas merci beaucoup pour les réponses m'sieurs dames
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 18:10
Bonjour

En général 90% des personnes qui sortent de cure replongent, j'en ai fait une et c'est ce que j'ai fait, l'abstinence n'est pas facile ce n'est pas une question de volonté, c'est une maladie au même titre que les autres

Il faudrait que tu trouves un médecin qui te mette sous baclo, je peux t'aider si tu me dis dans quel coin tu habites,

ensuite qu'il trouve une cure où le médicament est accepté et tu mets toutes les chances de ton côté pour guérir

Tu as raison de faire un travaille sur toi, ça ne sert pas à grand chose de savoir d'où vient ta maladie, ça peut-être héréditaire
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 18:21
Tu sais bien souvent le baclo apaise l'anxiété et redonne de l'assurance
Je ne dis pas qu'il est vain de travailler ces points, mais pour moi sans baclo, ça ne va pas suffire
B. Granger qui est psychiatre dit qu'une fois débarrassé de l'alcool, on peut s'attaquer au reste de manière efficace

Ceci dit, c'est à toi de voir et de décider
C'est déjà un grand pas que de vouloir faire quelque chose


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 18:26
comme toi je voulais absolument travailler sur le psychologique car je ne pensais pas pouvoir m'en sortir sans une aide psychologique. cela fait 9 mois que j'ai arrêté de boire et crois moi le psychologique va beaucoup mieux! fini les anxiétés, les prises de tête et autre...
Le seul avantage de la cure c'est l'abstinence qui rendra le traitement beaucoup plus efficace.


commencé le baclo en 2015 des victoires et des défaites... arrêt baclo en 2021 et maintenant abstinent.
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 18:29
Juste pour dire que j'ai fait un MP à Rose Pâle pour qu'elle puisse ouvrir son fil :fsb2_yes:

A toi de voir Epicbur si tu es déjà addict à l'alcool ou si tu penses que tout est psy
La cure te fera du bien j'en suis persuadée, mais je ne voudrais pas que tout son bienfait soit entâché par une rechute par après

Enfin, tu sais que le baclo existe et nous aussi :fsb2_yeah:

Pour d'autres personnes qui ont faire une cure, pour avoir lu les témoignages depuis près de 3 ans, je n'ai pas souvenir d'une cure sans baclo qui ait tenu la route, enfin si, j'ai en tête Darnius qui est revenu récemment sur le forum, il tient toujours bon son abstinence

Tu peux toujours lui écrire Fil de Darnius

Je n'ai pas d'autres personnes en tête, si d'autres baclopotes ont une idée

Manue


Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 22:44
En fait, ce que j'attend de la cure, c'est de pouvoir me réhabituer à de longues périodes de sobriété => avoir une approche de ce que ça peut être d'être guéri ?
Etant donné que je n'ai pas passé une soirée sans me soûler depuis décembre, je pourrais enfin prendre du recul sur les progrès faits sur le plan psychologique avec les personnes qui m'encadrent, et les prendre en considération sans être embué, ni déconcentré par la prise d'alcool.



A toi de voir Epicbur si tu es déjà addict à l'alcool ou si tu penses que tout est psy

Manue


C'est ça le problème ; j'ai tellement plus l'habitude d'être sobre, étant donné que j'adapte ma vie de manière millimétrée de façon à pouvoir être imbibé tout les soirs, que je n'ai depuis longtemps pas pu expérimenter une période de plus de deux jours à 0 verres d'alcool. Du coup je ne suis pas capable de dire si j'ai déjà expérimenté des symptômes de sevrage ; ou que c'était simplement dans ma tête. C'est pour ça que je me tâte, une fois arrivé en cure, à ne pas demander de traitement les premiers jours. Mais j'ai quand même un peu peur que ça se révèle dangereux et qu'ils refusent (ce qui serait tout à fait normal).

Merci pour le lien en tout cas.

Simple curiosité, il y a (eu?) des membres actifs de mon âge ce forum ?

Merci pour les réponses
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 22:52
Il y a déjà eu des membres plus jeunes que toi sur le forum

La période de sobriété que tu auras en cure te fera du bien mais ça ne te fera pas tellement avoir une approche de ce que c'est que d'être guéri, le baclo tue le craving

A mon avis si tu n'es pas sous baclo avant de partir en cure ils ne commenceront pas le traitement, donc à voir avec ton médecin ou un autre
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 22:53
Le baclofène, c'est une autre approche
On augmente doucement et l'envie de boire s'éloigne peu à peu.

La cure, j'ai un peu peur que tu sois déçu, je n'en ai jamais fait mais j'ai lu le livre de Christophe Billoret, il y a toujours un après
De ce qu'il dit, on va dire que les prospectus sont plus beaux que le contenu des cures ...


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 31 Mai 2016, 23:13
Salut Epicbur,

Ton premier message est frappant. Tu es jeune, intelligent et lucide (ça ne va pas de paire)… et pris dans cette mélasse.
Mais comme nous tous à un moment, tu sens la mélasse sans percevoir tes forces.
PascAlbéric a raison : tu es jeune. Quoi que tu penses où en dises, neuroplasticité oblige, tu t'es peut-être légèrement déglingué mais tu n'as pas la moindre raison de désespérer.
Il faut que tu trouves ton chemin. Ce qui apaise ton anxiété.

Tu es conscient de ta chance de pouvoir cartonner à l'université. Quelle discipline ?

Et vraiment, le bouquin d'Ameisen ne t'a pas convaincu que ce n'est pas un manque de volonté, que tu n'es pas moralement coupable, malgré le profil de l'auteur (loin d'être un looser, tu ne crois pas ?). Et Faulkner, Fitzgerald, Toulouse-Lautrec, Poe, Hemingway… Typiquement des types qui manquaient de caractère ? Et ça c'est la partie émergée de l'iceberg. Il y a tous les autres, sans doute 100 fois plus nombreux qui (comme tu essaies de le faire) ont réussi à préserver le secret. Et qui ont géré, comme tu dois le faire.

Je parie qu'on a eu le même genre de parents… mais on en parlera une autre fois.
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 0:15
Il y a déjà eu des membres plus jeunes que toi sur le forum

La période de sobriété que tu auras en cure te fera du bien mais ça ne te fera pas tellement avoir une approche de ce que c'est que d'être guéri, le baclo tue le craving



Bon à savoir que je ne suis pas seul dans ce cas à cet âge là :fsb2_yeah:
Je voudrais justement voir, durant la cure, si j'ai vraiment une sensation de craving au quotidien ; à l'heure d'ajourd'hui je n'ai pas l'impression de le ressentir en étant sobre, étant donné que je sais que je vais m'enivrer la nuit tombée ; et je me refuse encore à boire en journée (seul tout du moins).

Salut Epicbur,

Ton premier message est frappant. Tu es jeune, intelligent et lucide (ça ne va pas de paire)… et pris dans cette mélasse.
Mais comme nous tous à un moment, tu sens la mélasse sans percevoir tes forces.
PascAlbéric a raison : tu es jeune. Quoi que tu penses où en dises, neuroplasticité oblige, tu t'es peut-être légèrement déglingué mais tu n'as pas la moindre raison de désespérer.
Il faut que tu trouves ton chemin. Ce qui apaise ton anxiété.

Tu es conscient de ta chance de pouvoir cartonner à l'université. Quelle discipline ?

Et vraiment, le bouquin d'Ameisen ne t'a pas convaincu que ce n'est pas un manque de volonté, que tu n'es pas moralement coupable, malgré le profil de l'auteur (loin d'être un looser, tu ne crois pas ?). Et Faulkner, Fitzgerald, Toulouse-Lautrec, Poe, Hemingway… Typiquement des types qui manquaient de caractère ? Et ça c'est la partie émergée de l'iceberg. Il y a tous les autres, sans doute 100 fois plus nombreux qui (comme tu essaies de le faire) ont réussi à préserver le secret. Et qui ont géré, comme tu dois le faire.

Je parie qu'on a eu le même genre de parents… mais on en parlera une autre fois.


Je préfère rester discret sur mes études ; fait est que ça nécessite beaucoup de par coeur, de mémorisation, d'attention ... C'est pour ça que les EI/ES du baclo me font un peu peur.
Sur ton second point, je progresse quand même. Comme disent les AA, je me commence vraiment à me sentir impuissant face à l'alcool. Ca évoluera au fil du temps je pense, et çe sera peut être une réelle prise de conscience qui m'aidera à aller de l'avant.


Le baclofène, c'est une autre approche
On augmente doucement et l'envie de boire s'éloigne peu à peu.

La cure, j'ai un peu peur que tu sois déçu, je n'en ai jamais fait mais j'ai lu le livre de Christophe Billoret, il y a toujours un après
De ce qu'il dit, on va dire que les prospectus sont plus beaux que le contenu des cures ...


Dans ce cas là, l'endroit où je vais est très, très réputé ; il ne fait aucune publicité et fonctionne uniquement sur le bouche à oreille. C'est un établissement privé (en changeant de mutuelle, ce sera pris en charge pour une somme modique), qui m'a été plus que vivement recommandé par ma psychologue, qui n'en a eu que des retours très positifs. C'est pourquoi je tiens vraiment à la faire là bas (en espérant qu'une chambre dans mes tarifs se libère rapidement)
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 1:11
Je comprends tout à fait ton approche, faire une longue pause à ces alcoolisations non stop, quasi impossible d'arrêter comme ça, et même dangereux
Combien de temps dure ta cure?

Pour la mémorisation et concentration, on ne peut pas nier cet effet secondaire, qui peut arriver, pas pour tout le monde, mais oui
Maintenant, il y a une cure de vitamines que l'on va forcément te donner en sevrage (vitamines B), et qui va remettre aussi le cerveau en meilleur état de fonctionnement

A ton retour, si tu sens que tu flanches, n'attends vraiment pas pour voir pour un prescripteur de baclo, tout en continuant les vitamines B à un autre dosage, omega 3 et de l'activité physique pour éviter la perte de concentration et mémorisation

Manue


Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 1:46
Je comprends tout à fait ton approche, faire une longue pause à ces alcoolisations non stop, quasi impossible d'arrêter comme ça, et même dangereux
Combien de temps dure ta cure?

Pour la mémorisation et concentration, on ne peut pas nier cet effet secondaire, qui peut arriver, pas pour tout le monde, mais oui
Maintenant, il y a une cure de vitamines que l'on va forcément te donner en sevrage (vitamines B), et qui va remettre aussi le cerveau en meilleur état de fonctionnement

A ton retour, si tu sens que tu flanches, n'attends vraiment pas pour voir pour un prescripteur de baclo, tout en continuant les vitamines B à un autre dosage, omega 3 et de l'activité physique pour éviter la perte de concentration et mémorisation

Manue


2 semaines minimum de sevrage ; "on continue l'hospitalisation en fonction du patient", je pars sur un mois de cure du coup. Ils ne fonctionnent pas vraiment par sevrage+cure, plutôt un mélange des deux, avec beaucoup d'activités libres proposées sur le temps du séjour.

On va me donner des vitamines et du Valium, et beaucoup d'eau selon le médecin que j'ai vu il y a deux semaines. Pour pallier aux éventuels symptômes du sevrage si j'ai bien compris.

Le problème, est que j'ai postulé pour un programme de formation de 5 mois (début septembre - janvier) dans un pays où le baclo n'est pas répandu, si j'ai bien compris. Je ne sais pas si il sera possible de m'en procurer là où je pourrais aller (une ville pas si importante que ça qui plus est). D'un autre côté, ma psychologue m'a affirmé que les gens qui partent à l'étranger pour une certaine période ont tendance "à laisser leurs problèmes à la maison". Autrement dit, le simple fait de changer de cadre de vie, de changer d'environnement, les modifient en profondeur.

"Combien d'étudiants, atteints de déprime, de troubles du comportement alimentaire, (etc, etc) ai-je vu transformés en revenant ?" m'a t-elle dit. Si je suis accepté dans ce programme, ce pourrait être une superbe opportunité pour moi de me reconstruire, face à un nouveau monde, de nouvelles personnes. Et l'occasion d'abandonner mes vieilles habitudes, mes 4 murs pleins de piquette, pour me reconstruire.

Je vous avoue que le baclofène m'intéresse ; mais j'ai peur d'en prendre. Pourquoi ? J'ai tout simplement envie d'être capable de pouvoir me contrôler, maîtriser ma dépendance, en changeant de mentalité, d'attitude ; c'est peut être utopique, mais je veux y croire. Même si la plupart des témoignages que j'ai vu/lu devraient m'inciter à penser le contraire.

Mais je veux y croire, j'ai envie d'y croire.
Message édité 1 fois, dernière édition par epicbur, 01 Juin 2016, 2:03  
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 13:25
Bonjour Epicbur

Je partage ce que je crois comprendre de ton raisonnement.

A priori, à ta place, je placerais aussi le baclo en deuxième ligne, pour plus tard.

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Tu es jeune (24 ans)

Il n'est pas sûr que tu sois déjà un alcoolique chronique. Que tes circuits de récompense à la dopamine soient déjà bousillés (phénomène du craving).

Auquel cas le baclo n'est pas vraiment indiqué.

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Tu es en phase de construction, d'apprentissage

Le baclo est assez délétère là-dessus, du moins les premiers mois du traitement.

---------

Bref tu as le temps de respecter le cycle médical avec tes soignants: diagnostique - prognostique - traitement.

La cure permettra déjà de bien affiner le diagnostique.
Si tu pars à l'étranger, cette période permettra d'affiner un prognostique

Au delà viendra éventuellement le temps du traitement.

Bien à toi.


Indifférence: début avril 2016 (175mg)

Février 2017: 10 mois d'indifférence, pas une conso depuis, sans aucun effort puisque ça ne me dit plus rien du tout, tout simplement...

Posologie: toujours à 175 mg. Avec mon doc, on a décidé d'y rester un an, puisqu'aucun EI.

Mon protocole: http://www.baclofene.com/index...=508738#p508738
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 14:45
Dans ta famille, y a t-il des personnes alcooliques ?

JP, je ne suis pas du tout d'accord avec ton analyse concernant le fait que l'age change quelque chose aux circuits ...
La dépendance due à des cause psy, je n'y crois pas un instant
Quant au cycle médical, on sait très bien que c'est une perte de temps et qu'au mieux ça conduit à l'abstinence imposée à vie

Ceci dit, en effet epicbur est jeune et surtout ne veut pas prendre de baclo de suite
C'est sa décision, elle est respectable


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 22:02
Bonjour Epicbur

Je partage ce que je crois comprendre de ton raisonnement.

A priori, à ta place, je placerais aussi le baclo en deuxième ligne, pour plus tard.

-------------

Tu es jeune (24 ans)

Il n'est pas sûr que tu sois déjà un alcoolique chronique. Que tes circuits de récompense à la dopamine soient déjà bousillés (phénomène du craving).

Auquel cas le baclo n'est pas vraiment indiqué.

-----------------

Tu es en phase de construction, d'apprentissage

Le baclo est assez délétère là-dessus, du moins les premiers mois du traitement.

---------

Bref tu as le temps de respecter le cycle médical avec tes soignants: diagnostique - prognostique - traitement.

La cure permettra déjà de bien affiner le diagnostique.
Si tu pars à l'étranger, cette période permettra d'affiner un prognostique

Au delà viendra éventuellement le temps du traitement.

Bien à toi.


C'est exactement ce que m'as dit un AA : "Tu n'es peut être pas malade alcoolique", point très important pour eux.
Après une fois que je suis lancé, dur de m'arrêter. Je ressens le besoin de boire non-stop jusqu'à l'ivresse au minimum, jusqu'à tanguer dans tous les sens au maximum. La simple idée de réduire les doses où de me limiter à un certain nombre devient complètement absurde, et j'enchaîne les verres de plus en plus vite.

La journée, je n'ai pas spécialement envie de boire, même si j'attend le soir avec impatience pour pouvoir le faire, et que je ne refuse jamais un verre quand on me le propose, le midi par exemple (même si l'occasion est devenue rare).

C’est pour ça que je reste assez confus sur le point de la dépendance physique/psychologique.

Dans ta famille, y a t-il des personnes alcooliques ?

JP, je ne suis pas du tout d'accord avec ton analyse concernant le fait que l'age change quelque chose aux circuits ...
La dépendance due à des cause psy, je n'y crois pas un instant
Quant au cycle médical, on sait très bien que c'est une perte de temps et qu'au mieux ça conduit à l'abstinence imposée à vie

Ceci dit, en effet epicbur est jeune et surtout ne veut pas prendre de baclo de suite
C'est sa décision, elle est respectable


Non, personne dans ma famille, pour autant que je sache. Mais j'ai cru lire (dans votre livre ou ailleurs) que ce n'est pourtant absolument pas héréditaire ? Je veux bien être éclairé sur ce point.

Tu as l'air d'être assez contre la cure, ce que je comprend tout à fait, si j'en crois les très faibles taux de succès à terme. Mais c'est vraiment devenu important pour moi de pouvoir en faire une, j'ai réellement besoin de retrouver un nouveau cadre de vie.
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 22:43
Je pense que c'est héréditaire, mais ça ne veut pas dire que c'est systématique.
Mon grand père était alcoolique, je suis la seule, à ma connaissance à avoir suivi son chemin.

J'ai commencé comme toi très jeune, à 16 ans
Pour moi c'était normal, tous les jeunes de mon age faisaient de même
Mais je ne me suis jamais arrêté contrairement à eux

Je n'ai rien contre les cures à part en effet leur très faible taux de réussite
De ce que tu racontes, je doute fort que la cure suffira, mais pourquoi pas

En fait, le pb, c'est qu'entre les AA et les addictos, les malades perdent souvent un temps précieux.

Tu es jeune, tu as le temps.
Simplement, si ça ne marche pas, ne te laisse pas embobiner par les beaux discours au risque de rater ta vie


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 23:17
Je pense que c'est héréditaire, mais ça ne veut pas dire que c'est systématique.
Mon grand père était alcoolique, je suis la seule, à ma connaissance à avoir suivi son chemin.

J'ai commencé comme toi très jeune, à 16 ans
Pour moi c'était normal, tous les jeunes de mon age faisaient de même
Mais je ne me suis jamais arrêté contrairement à eux

Je n'ai rien contre les cures à part en effet leur très faible taux de réussite
De ce que tu racontes, je doute fort que la cure suffira, mais pourquoi pas

En fait, le pb, c'est qu'entre les AA et les addictos, les malades perdent souvent un temps précieux.

Tu es jeune, tu as le temps.
Simplement, si ça ne marche pas, ne te laisse pas embobiner par les beaux discours au risque de rater ta vie


J'exclus pas le fait qu'il puisse avoir une part d'hérédité, mais je pense que c'est quelque chose à faire confirmer par la recherche ; que le reste est majoritairement dû à des facteurs externes.

Commencé un peu de la même manière, au même âge, la picole avec les copains était un interdit à braver, qui est vite devenu quelque chose de "cool", puis quelque chose de banal.

Les AA, j'y retournerai car j'aime bien la réflexion qu'apportent les membres au cours des séances ; ils sont pour la grande majorité abstinents, ont souvent eu des décennies d'alcoolisme et plusieurs cures derrière eux, si j'ai bien compris, et ont beaucoup médité sur la chose. J'ai parfois eu l'impression de retourner en cours de philo au lycée :) Ils ont une approche très intéressante au niveau du rapport à l'alcool
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 23:28
Pour ma part j'ai une longue lignée d'alcoolo dépendant dans ma famille, mes oncles, tantes, ma grand mère et ma mère je pense en avoir hérité

Tu as essayé le selincro 3 mois, ce remède est aussi efficace qu'un placebo en tout cas il ne guéri pas de la maladie le baclo lui fonctionne bien

Tu fais des études universitaires et tu as une bonne moyenne, j'ai un peu peur que tu perdes ton temps, avec le baclo et la cure tu mets toutes les chances de ton côté pour t'en sortir

A toi de voir bien sur
 
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  Lien vers ce message 01 Juin 2016, 23:34
Pour ma part j'ai une longue lignée d'alcoolo dépendant dans ma famille, mes oncles, tantes, ma grand mère et ma mère je pense en avoir hérité

Tu as essayé le selincro 3 mois, ce remède est aussi efficace qu'un placebo en tout cas il ne guéri pas de la maladie le baclo lui fonctionne bien

Tu fais des études universitaires et tu as une bonne moyenne, j'ai un peu peur que tu perdes ton temps, avec le baclo et la cure tu mets toutes les chances de ton côté pour t'en sortir

A toi de voir bien sur


Que je perde mon temps avec quoi du coup ? Le Selincro ? je l'ai arrêté avec l'avis de mon médecin il y a 2 mois, pas efficace, même si je buvais quand même moins que maintenant. Mais ça avait quand même tendance à me casser en deux. C'est un peu le but en fait ; les EI/ES coupent (réellement) l’envie de boire. Mais déterminé, ça ne m'as plus empêché de doubler les doses. Ca ne tue pas le craving au bout du compte.
 
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  Lien vers ce message 02 Juin 2016, 14:55
Bonjour Epicbur,

Sylvie fait partie des pionniers qui, avec Ameisen puis à sa suite, se sont battus pour faire connaître et reconnaître l'usage du baclofène dans l'alcoolisme chronique.

Grâce leur en soit rendue.

Egoistement je me dis que sans eux la réputation du baclo n'aurait pas franchi la frontière belge, je n'aurais pas connu mon prescripteur et je ne serais pas "guéri" "indifférent" depuis deux mois.

Je mesure la dette que je dois à ces militants-pionniers et à leur ténacité.

Je vois bien aussi le côté obscur de tout militantisme: un certain exclusivisme. Hors baclo, point de salut.

Personnellement, je prends le bon là où je le trouve. Sans exclusive.

Comme toi, je trouve les AA particulièrement utiles pour moi. Pas une perte de temps.

Par semaine, je participe à deux réunions où l'ambiance me convient.

Ce n'est pas tant pour affermir mon abstinence (en effet je suis indifférent depuis deux mois et ma non-conso ne me cause aucune gène, aucun inconfort) que pour l'écoute bienveillante et les conseils avisés que j'y trouve face à l'ampleur de la tâche qui se dresse devant moi: me reconstruire.

Bonne continuation à toi.


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  Lien vers ce message 02 Juin 2016, 15:43

Je vois bien aussi le côté obscur de tout militantisme: un certain exclusivisme. Hors baclo, point de salut.


Je n'ai rien contre le reste, mais tu avoueras quand même que sans baclo, les chances de salut sont bien minces ...
Et les AA de façon générale bien bornés : hors abstinence, point de salut
Après, il y a forcément parmi eux des personnes très bien


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  Lien vers ce message 02 Juin 2016, 17:20
Je suis assez d accord avec Sylvie en ce qui concerne les origines de l'alcoolisme. Ceci dit ceci n'empeche pas que les facteurs biologiques peuvent entrer en interaction avec des facteurs sociologiques et psychologiques pour déclencher ou amplifier les manifestations de la maladie. Donc un travail psychologique peut avoir tout son sens. J pense néanmoins que le traitement simultané, voire préalable par baclo est judicieux pour pouvoir etre disponible pour d autres formes d approche. Enfin, ceci est mon exoérience personnelle et professionnelle. En ce qui concerne les cures j avoue etre extrèmement sceptique. Je n' ai meme jamais pensé à envisager d en faire une tellement mes observations auprès du publique en grande diffic avec lequel je travaille m ont refroidi. Ces personnes ont difficilement et parfois sous contrainte judiciaire accepté de suivre une cure. Selon mon experience non seulement l'echec était rapide et quasi systématique, mais en plus j ai vu des personnes qui réussissaient tant bien que mal de maintenir un certain équilibre dans leur vie, perdre davantage pied après une cure. Donc j ne suis pas farouchement opposée aux cures mais: entamer une cure n est pas une démarche anodine de recherche de bien etre comme une thalasso mais peut s averer déstabilisante , voire stigmatisante et à l issue il y a le retour à la réalité...
 
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  Lien vers ce message 02 Juin 2016, 17:26
et j ai également un métier qui nécessite bcp de concentration;de plus je suis en formation: J estime avoir bcp moins de diff de concentration avec le baclofène qu avec ou après une alcoolisation massive
 
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  Lien vers ce message 02 Juin 2016, 21:35
Epicbur,

Je reprends ce que tu as écrit chez Darnius :

mais je pense que sans cure c'est impossible , c'est mon avis , je parle pour moi.
Ce guérir tout seul grâce à quelque comprime je pense cela impossible ! Il faut trancher d'un coup 😣

Je pense aussi que la formule cure + Baclo est l'idéal pour guérir,
le problème est que les cures ne sont pas du tout pro Baclofène :fsb2_no:


Vos avis m'intéressent, étant donné que je pars bientôt en cure (sans baclo)

Darnius, tu as juste fait des cures de sevrage purement médicales du coup, ou sous forme d'une post-cure ?

Tu voulais des avis, je te donne le mien.

A ta place je me ferais mettre sous Baclofène avant de partir en cure.
Pourquoi ? Parce que si tu rentres en cure en prenant déjà du Baclo,
ils continueront à te le prescrire. Dans mon cas il a fallu que je fasse
des pieds et des mains pour que l'on m'introduise le Baclo en postcure.

Si tu es déjà sous Baclo, la cure te permettra un sevrage rapide et en douceur.
La cure n'enlève pas le craving, le Baclo oui. C'est pour cela que je te conseille
de commencer avant, surtout si tu envisages ensuite une postcure.


"Les seules choses qui sont impossibles à finir sont celles que l'on ne commence pas." Lynn Johnston

Indifférent à 210 mg [b] ... Actuellement à 40 mg/j - 20 mg le matin, 20 mg le soir
 
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  Lien vers ce message 03 Juin 2016, 0:04
Héréditaire ou pas ?

J'y crois un peu, mais je crois surtout qu'on devrait gommer cette question :
- parce si c'est héréditaire, c'est aussi clairement atavique : des parents naturellement sobres donnent des enfants malades et vice-versa. Et que ça ne nous éclairera pas des masses d'être “éclairés” par nos parents du fait que grand-papi a sombré, ou rassurés parce que nos parents sont sobres ou que l'horizon sur les 2 générations ascendantes semble dégagé. D'autant que les secrets de famille font que la lisibilité est faible ;
- parce que ça ne frappe pas des lignées horizontales entières et qu'on peut avoir 3 frères et sœurs parfaitement indifférents, et être malades comme un chien. Pas d'indice de ce côté-là non plus.

Bref, quand bien même il y aurait des ADN conducteurs et destructeurs, hypersensibilité ou dysphonie, je crois qu'on y voit rien de ce côté-là.

Ce qu'il faudrait peut-être plutôt, c'est juste que tous les parents, personnellement défaillants ou pas, fassent juste pour l'alcool leur boulot de base, comme ils le font pour le reste. Et apprennent à leurs enfants de s'en méfier, comme ils leur apprennent à ne pas lécher une prise électrique, à ne pas vider l'armoire à pharmacie, à ne pas traverser la rue sans regarder des 2 côtés, à modérer leur consommation de sucreries, à ne pas traîner dans des quartiers difficiles en minijupe à 2 heures du mat'…
La liste est longue, mais je crois que dans la plupart des foyers l'alcool n'en fait toujours pas partie. Papa-maman informent au mieux sur le risque de la grosse cuite et la dangereuse perte de contrôle lors d'une soirée à 16 ans, mais je ne crois pas qu'ils évoquent le risque mortel de l'innocente glissade progressive, comme on l'a tous connue.

C'est peut-être encore parce que l'alcool n'a toujours pas été intégré socialement comme la 2nde cause de mortalité évitable. Que ça ne veut pas pénétrer les consciences.
Mais il faudrait peut-être essayer de leur offrir ça, à nos enfants. Plutôt que de faire comme si le monstre n'existait pas.

Je suppose (à tort ?) qu'il n'y a pas encore de bouquin pour ça.
 
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  Lien vers ce message 18 Septembre 2016, 12:14
Bonjour Epicbur.

Avant le baclofène, la cure ?

Je peux te donner l'exemple récent de mon mari: cure de 3 semaines ET baclofène.

La première semaine: uniquement le sevrage de l'alcool. Ça prend quelques jours seulement.

La deuxième semaine: introduction progressive du baclofène.

Mon mari est très satisfait de cette méthode.


Micheline
 
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  Lien vers ce message 18 Septembre 2016, 17:12
Je vais bientôt passer une partie de l'été dans un centre spécialisé,

L'été est passé, as-tu fait ta cure et prends-tu du Baclofène ?
Tu vas bientôt faire ta rentrée universitaire, ou c'est déjà fait ...


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