**ALERTE PAVÉ**
Bonjour,
J'ai 24 ans, je suis alcoolique.
Depuis combien de temps ? J'ai une consommation excessive depuis au moins 5 ans, période où j'ai pris l'habitude de boire seul. Conséquence des beuveries excessives de mes années lycée, la biture s'est installée comme une habitude, avant de devenir une béquille, puis une nécessité. Ce serait trop long de s'attarder sur le sujet pour expliquer pourquoi. Aujourd'hui, le mal est fait ... et je suis alcoolique.
Après le Bac, j'ai glandé une année, inconscient de la chance que j'avais de pouvoir faire des études supérieures, d'apprendre, de m'instruire et de me qualifier, pour un jour pouvoir être capable de réaliser tout ce que je voulais. Après avoir obtenu un diplôme durant une formation de deux ans, j'ai enchaîné sur deux autre années de chômage entrecoupées de missions intérimaires. Sans en prendre conscience, j'ai fait une (plusieurs ?) dépressions sur cette période. J'ai commencé à boire tous les 3 jours, puis tous les 2 jours, puis tous les jours.
Aujourd'hui je bois 10 à 12 unités d'alcool tout les soirs, seul devant mon ordi. Parfois 9, parfois 15. A ma santé !
... que je suis en train de détruire.
L'alcool est devenu le seul moyen pour pallier à mon stress apparent, mon anxiété, la peur de tout, et ma déprime.
J'ai repris des études à l'université qui me plaisent beaucoup. J'ai plus de 15 de moyenne, ce qui est plutôt rare. Pourtant, ça ne me procure que peu de satisfaction. Car si je ne buvais pas, si je ne puais pas l'alcool tous les matins, si je n'avais pas la gueule de bois en n'en plus pouvoir comprendre trois mots de ce que dit le professeur, je ferais tellement mieux. Mais je vais mieux, je suis moins déprimé, moins anxieux, et même si les problèmes de fond persistent, je n'en suis plus à pleurer en étant sobre (chose qui m'arrivait seulement en étant ivre).
Cependant, alors qu'il y a encore un an je sortais au moins 2 3 fois par semaine, je n'ai presque plus d'interactions sociales. Peu de gens me contactent, et je n'en contacte que peu. Je me suis construit une bulle entre les 4 murs de ma chambre où gisent les cubis de rouge. Ce que, je pense, vous ne connaissez que trop bien.
J'ai pris conscience de mon alcoolisme il y a un peu moins d'an. Après en avoir parlé à une amie, je suis allé voir une psychologue ( qui s'est avérée être plus que compétente, qui me rassure, m'aide, me soutient et croit en moi, un véritable ange gardien) et suis allé à l'ANPAA. Personne n'est au courant de mon souci, et je souhaite que personne ne le soit, car j'ai trop peur du regard, de l’incompréhension, du rejet des autres sur ce problème. J'ai pris du Selincro durant 3 mois, qui m'a certes permis de diminuer ma consommation, mais ne m'a pas coupé l'envie de boire ; car même sous traitement je suis parfois passé de 7/8 unités d'alcool à 14/15 par soirée.
Je me suis renseigné, j'ai fait des recherches sur Internet, j'ai découvert le baclofène. J'ai lu Le dernier verre, et votre livre sur le dit-médicament, que j'ai terminé il y a quelques heures ; j'ai visionné "L'alcoolisme, une maladie qui se soigne", "Alcoolisme, la fin de notre addiction", "Femmes, Enquête sur les nouvelles victimes de l'alcool", "Voyage au centre de l'alcoolisme", etc, etc. Ça m'intéresse, et pourtant, je considère encore mon alcoolisme comme un manque de volonté.
Tout ceci pour en venir à la cure ; je me suis assez rapidement perdu, retrouvé confus dans ce forum concernant ce point. Je vais bientôt passer une partie de l'été dans un centre spécialisé, tandis que les autres personnes de mon âge le passeront à la plage, à la montagne, dans leur jardin ... Entre amis, entre proches ; et sereins. Chose que j'espère pouvoir avoir la capacité, et l'envie d'accomplir en sortant de cure. Car j'ai finalement compris, que d'autres choses étaient la cause de mon alcoolisme ; et qu'une cure me permettrait, hors alcool, de travailler sur celles ci. Car après tout, l'alcoolisme étant la conséquence de problèmes de fond, il me conviendrait de s'attaquer à ceux ci en premier lieu.
Avant de considérer le baclofène, j'envisage donc la cure qui me permettra de me reposer, de me détendre, de m'aider à me comprendre, à réfléchir, et à me remettre en question. Certains d'entre vous ont -ils été dans le même cas ? (à savoir : découverte du baclofène => application d'autre solutions avant de faire le premier pas ?) La cure, si elle n'aide pas toujours à surmonter l'addiction, aide-t-elle à progresser sur le plan psychologique ?
01h21. J'en suis à 11 verres et ça m'a pris 2 h pour écrire ce message. Je me sens bien, et pourtant, je voudrais que tout redevienne comme avant. Je veux me sentir serein, à nouveau.
Bien à vous
Message édité 1 fois, dernière édition par epicbur, 31 Mai 2016, 16:42
Bonjour,
J'ai 24 ans, je suis alcoolique.
Depuis combien de temps ? J'ai une consommation excessive depuis au moins 5 ans, période où j'ai pris l'habitude de boire seul. Conséquence des beuveries excessives de mes années lycée, la biture s'est installée comme une habitude, avant de devenir une béquille, puis une nécessité. Ce serait trop long de s'attarder sur le sujet pour expliquer pourquoi. Aujourd'hui, le mal est fait ... et je suis alcoolique.
Après le Bac, j'ai glandé une année, inconscient de la chance que j'avais de pouvoir faire des études supérieures, d'apprendre, de m'instruire et de me qualifier, pour un jour pouvoir être capable de réaliser tout ce que je voulais. Après avoir obtenu un diplôme durant une formation de deux ans, j'ai enchaîné sur deux autre années de chômage entrecoupées de missions intérimaires. Sans en prendre conscience, j'ai fait une (plusieurs ?) dépressions sur cette période. J'ai commencé à boire tous les 3 jours, puis tous les 2 jours, puis tous les jours.
Aujourd'hui je bois 10 à 12 unités d'alcool tout les soirs, seul devant mon ordi. Parfois 9, parfois 15. A ma santé !

L'alcool est devenu le seul moyen pour pallier à mon stress apparent, mon anxiété, la peur de tout, et ma déprime.
J'ai repris des études à l'université qui me plaisent beaucoup. J'ai plus de 15 de moyenne, ce qui est plutôt rare. Pourtant, ça ne me procure que peu de satisfaction. Car si je ne buvais pas, si je ne puais pas l'alcool tous les matins, si je n'avais pas la gueule de bois en n'en plus pouvoir comprendre trois mots de ce que dit le professeur, je ferais tellement mieux. Mais je vais mieux, je suis moins déprimé, moins anxieux, et même si les problèmes de fond persistent, je n'en suis plus à pleurer en étant sobre (chose qui m'arrivait seulement en étant ivre).
Cependant, alors qu'il y a encore un an je sortais au moins 2 3 fois par semaine, je n'ai presque plus d'interactions sociales. Peu de gens me contactent, et je n'en contacte que peu. Je me suis construit une bulle entre les 4 murs de ma chambre où gisent les cubis de rouge. Ce que, je pense, vous ne connaissez que trop bien.
J'ai pris conscience de mon alcoolisme il y a un peu moins d'an. Après en avoir parlé à une amie, je suis allé voir une psychologue ( qui s'est avérée être plus que compétente, qui me rassure, m'aide, me soutient et croit en moi, un véritable ange gardien) et suis allé à l'ANPAA. Personne n'est au courant de mon souci, et je souhaite que personne ne le soit, car j'ai trop peur du regard, de l’incompréhension, du rejet des autres sur ce problème. J'ai pris du Selincro durant 3 mois, qui m'a certes permis de diminuer ma consommation, mais ne m'a pas coupé l'envie de boire ; car même sous traitement je suis parfois passé de 7/8 unités d'alcool à 14/15 par soirée.
Je me suis renseigné, j'ai fait des recherches sur Internet, j'ai découvert le baclofène. J'ai lu Le dernier verre, et votre livre sur le dit-médicament, que j'ai terminé il y a quelques heures ; j'ai visionné "L'alcoolisme, une maladie qui se soigne", "Alcoolisme, la fin de notre addiction", "Femmes, Enquête sur les nouvelles victimes de l'alcool", "Voyage au centre de l'alcoolisme", etc, etc. Ça m'intéresse, et pourtant, je considère encore mon alcoolisme comme un manque de volonté.
Tout ceci pour en venir à la cure ; je me suis assez rapidement perdu, retrouvé confus dans ce forum concernant ce point. Je vais bientôt passer une partie de l'été dans un centre spécialisé, tandis que les autres personnes de mon âge le passeront à la plage, à la montagne, dans leur jardin ... Entre amis, entre proches ; et sereins. Chose que j'espère pouvoir avoir la capacité, et l'envie d'accomplir en sortant de cure. Car j'ai finalement compris, que d'autres choses étaient la cause de mon alcoolisme ; et qu'une cure me permettrait, hors alcool, de travailler sur celles ci. Car après tout, l'alcoolisme étant la conséquence de problèmes de fond, il me conviendrait de s'attaquer à ceux ci en premier lieu.
Avant de considérer le baclofène, j'envisage donc la cure qui me permettra de me reposer, de me détendre, de m'aider à me comprendre, à réfléchir, et à me remettre en question. Certains d'entre vous ont -ils été dans le même cas ? (à savoir : découverte du baclofène => application d'autre solutions avant de faire le premier pas ?) La cure, si elle n'aide pas toujours à surmonter l'addiction, aide-t-elle à progresser sur le plan psychologique ?
01h21. J'en suis à 11 verres et ça m'a pris 2 h pour écrire ce message. Je me sens bien, et pourtant, je voudrais que tout redevienne comme avant. Je veux me sentir serein, à nouveau.
Bien à vous