C'est super ce qu'il t'arrive jp2.
Oui, je trouve aussi... et pourtant mon cas est d'une rare banalité: commencé le baclo le 15/2, indifférent après 53 jours à 170 mg... bref pile poil dans la moyenne statistique telle que calculée par De Beaurepaire et ses acolytes.
Bref, on peut accrocher une pancarte derrière mon dos: "
le baclofène ça marche vraiment !"
Donc, je témoigne sur ce forum, juste retour des choses tant la lecture de ce forum (
et les réponses des membres) et les outils qu'il propose m'ont largement aidé, moi, mon toubib et ma pharmacienne, pour arriver à cette réussite.
Donc je témoigne de mon histoire dans le détail. On peut résumer à ceci:
C'est l'histoire d'un mec addict à l'alcool qui voulait s'en sortir. A un moment, il décide, avec son doc, d'entamer un traitement par baclo. Ca commence le 15 février. Le mec est assez téméraire et donc il monte rapidement dans les doses. Tout en continuant sa conso de 3 à 4 litres de bière/jour.
Début mars, le mec, il arrive à 160 mg. Et là , patatras, c'est l'embardée. Un mois de cauchemar: des ES à n'en plus finir, des nuits d'enfer... Par moment, le mec il a l'impression de devenir psychotique: des cauchemars qui continuent malgré le réveil, des délires, des hallucinations... Bref le gars se pose vraiment la question: "ne faudrait-il que j'arrête ce poison ? ".
Il en discute avec son doc et là nait une idée de la dernière chance: "et si on essayait l'abstinence pour voir ce qui se passe ? " Mais attention, une abstinence faite dans les règles, avec un sevrage médical (valium, tiapridal).
Le gars se lance le 3 avril et là , ô miracle, le sevrage se passe sans problème, la tolérance du baclo s'améliore du jours au lendemain, l'enfer vécu en mars disparaît rapidement, il peut reprendre la montée et re-ô miracle, une semaine après, le 10 avril, il arrive au seuil d'indifférence à 170 mg.
Voilà , un mois après, je suis toujours parfaitement indifférent, à 175 mg, avec un horaire de prise bien calé, qui ne bouge plus.
Et donc, je témoigne et je dis que le déclic de ma réussite, c'est quand même la décision d'
un sevrage radical et d'
une abstinence volontaire. Il faut le dire et le souligner.
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J'ai l'impression que tu as une approches toute scientifique du pb.
Ajoutes-y une touche de passion, de désespoir, de détresse, d'évèments incontrôlables qui te tombent sur le coin de la tronche, le théorème tient-il toujours la route?
Oui, c'est vrai.
D'un autre côté, c'est bien cela le baclo: une approche purement neuro-biochimique de l'alcoolisme et de sa prise en charge.
Et pour le suivi Ă long-terme, un suivi purement cognitivo-comportemental de ce qui adviendra.
Donc, de la science et de la rigueur, oui.
Pour ce qui m'adviendra en cas de coups durs, d'aléas de la vie... ben wait and see... Qui peut savoir ?
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