Bonjour,

quelqu'un a-t-il lu l'article consacré à Alix de Saint-André de l'OBS du 07 au 13 avril 2016 ?

Elle décrit sa prise de baclofène pour arrêter de fumer et le titre de l'article est : " Comment je suis devenue folle ".

Oui, j'ai lu l'article et le livre.
Prise de baclo en 2008 avec un suivi Ă  distance par mail
Elle a fait un épisode maniaque non détecté, donc elle n'a pas diminué ou arrêté le baclo à temps.
Ca lui a valu une hospitalisation.
La suite n'est pas claire, psychose due au baclo ?, aggravée par ce qu'on lui a donné qui n'était pas des smarties ?
Toujours est il qu'au lieu d'en vouloir à ses médecins, elle en veut aux pro baclo qui auraient caché un article scientifique parlant de psychose ...
Elle était pourtant un cobaye consentant au départ, mais il faut bien trouvé un coupable quand les choses se passent mal

Ce qui m'énerve, c'est qu'elle est publiée et relayée par les médias parce qu'elle fait partie du microcosme parisien...

Oui ça arrive et maintenant on le sait, mais elle nous reproche, de surcroit 8 ans après les faits, de ne pas avoir mentionné quelque chose que l'on ignorait à l'époque !
Perso, j'ai aussi accepté d'être un cobaye en 2009, il ne me serait jamais venu à l'esprit de reprocher à quiconque ma prise de risques si ça c'était mal passé.
Il me semble qu'on réfléchit avant d'agir et qu'après on assume ses actes.
Et puis, quand il y a des trucs louches, on en discute à minima avec d'autres ou son médecin.

Bien sur que ces symptĂ´mes existent.
On est plusieurs a avoir eu des virages maniaques ou des manifestations parfois très déroutantes.
Mais il suffit alors de baisser un peu le traitement et attendre que cela se tasse.

Quand ces symptômes apparaissent chez un alcoolique qui a déjà expérimenté des phases sensibles, et qui veut sortir de l'enfer de l'alcool, c'est sur que c'est plus facile d'endurer ces désagréments.
Quand on prend du baclo "juste" pour arrêter de fumer le ratio bénéfice/risque n'est plus le même, et d'autant plus si l'on a des comorbidités psychiatriques ou juste des prédispositions (connues ou non) à une rupture d'équilibre.

Il y a sans doute une qualité littéraire et un sujet psychologique passionnant à évoquer, mais au delà de ça, Mme de Saint André (dont je n'ai lu que quelques extraits) surf sur une polémique qui a bien évolué depuis 2009.
Pourtant les choses sont claire:
Le traitement baclofène est-il anodin: NON (même si il est facile pour 1/3 des cas)
Demande-t-il un suivi et une posologie rigoureuse: OUI (dans tous les cas)

JP2, je te rejoins fortement Ă  ce sujet.
Arrivée à un certain stade en mars, un violent cauchemar m'a fait perdre la raison. Depuis, je me bats contre de violentes crises d'angoisse. J'ai diminué sensiblement mais le mal est fait, mon cerveau peine à être serein et des idées obsédantes m'assaillent sans que j'y prenne garde.
J'ai l'impression qu'en prenant ce traitement c'est comme jouer Ă  la roulette russe : ou tu perds ou tu gagnes...
En tout cas, le virage psychotique chez les plus fragiles d'entre nous ne devrait pas etre négligé lors de la prescription initiale, je pense