Patiente, patiente... JE SAIS PAS FAIRE
Non, en vrai j'y arrive mais c'est tellement contre nature chez moi... pfiou.
Aujourd'hui, je me sens vraiment bien. Je n'ai rien bu depuis la bière test de dimanche soir. J'ai envie de compter J4 sans alcool avec aujourd'hui. J'ai le droit ou je vais me faire gronder par zib ?
Il faut dire que j'avais super mal au genou depuis dimanche (merci la peinture sur le balcon) et qu'avec mon surpoids... ça faisait mal. Problèmes de sommeil en plus. Me sentais vraiment pas bien.
Shootée au baclo complètement aussi. 230 depuis dimanche. L'impression d'être ivre sans alcool qui a duré jusqu'à aujourd'hui.
Et puis aujourd'hui... 3ème nuit correcte d'affilée. Le genou va mieux. Je me suis enfin habituée à 230 (pas augmenté today, merci les ES !). J'ai fini le dernier verre ce matin. Je me garde vérités et mensonges sur le baclofène pour demain soir

Et surtout, je sens enfin les bénéfices de l'absence d'alcool. L'esprit plus clair, l'estomac moins balloné, le transit qui va bien (!)
Aucun effet secondaire du sevrage !! d'habitude, je fais des éruptions d'eczéma, je ne dors pas, et tout et tout. Là, rien ! il faut dire qu'entre le baclo, les vitamines et le xanax... j'ai ce qu'il faut je suppose.
Demain je vois ma psy, on verra ce qu'elle dira de tout ça. Moi je suis plutôt contente. J'ai l'impression de redevenir un peu moi.
Petit retour sur le dernier verre. On est tous d'accord avec tout ce qu'il dit sur l'alcoolisme. Par contre, je n'imaginais pas qu'il avait autant souffert avant de trouver la solution. Le pauvre... les internements forcés. Les black outs. Le chantage à l'émotion des proches. Les sevrages à répétition pour replonger à chaque fois.
Oui, on se retrouve dans ce qu'il dit mais nous on sait qu'il y a une solution. Lui, il attend qu'on la trouve... pendant les deux premiers tiers du livre en tout cas.
Là où j'ai réellement appris quelque chose, c'est sur la dysphorie émotionnelle. Le fait que les alcooliques ou les autres drogués, avant de sombrer dans la dépendance, ont un problème : d'anxiété, de dépression, de tension permanente... que la drogue va les aider à gérer.
Dans son cas, ce sont le stress et les attaques de panique.
Dans le mien, ça n'est pas encore aussi clair que ça. Mais l'hyper-émotivité et l'hyper-sensibilité qu'il repère chez ses collègues de sevrage dans ses premières cures, comme facteur commun à tous ces malades... ça me parle tout à fait.
J'étais (je suis hyper-sensible) et j'ai déjà demandé à ma psy comment je ferais sans anti-dépresseur, qui m'aidait à maintenir mes émotions sous contrôle, pour affronter le retour de tout ce qui me stressait et "m'émotionnait" tant auparavant. Elle a balayé ma question...
Je pense que j'y reviendrai demain avec la réponse baclofène. L'idée de déficit en GHB "naturel" qui expliquerait ma fragilité émotionnelle, et tutti quanti.
L'alcool me sert (servait) à ça aussi : à ne pas sentir trop fort, à maintenir mes émotions sous contrôle...
Cela vous parle-t-il ?
Ah oui, dernier détail : hier, j'étais en colère (soucis de notaire, c'est pas l'important), j'avais faim, j'avais raté mon heure de dernière prise de baclo car je conduisais et voulais pouvoir rentrer à la maison en un seul morceau. Résultat, craving violent de 16h30 à 17h30, heure où j'ai craqué et pris mon baclo quand même.
Arrivée (enfin) à la maison, je me suis jetée sur le saucisson comme la misère sur le pauvre monde. Et puis j'avais faim, j'avais envie de picoler, je ne voulais pas, alors j'ai continué à grignoter. En gros, j'ai fait ma boulimique toute la soirée à défaut de pouvoir boire. Alors que ma boulimie était réglée depuis 5 ans.