Bonjour à tous et à toutes,
Depuis un peu plus de dix jours maintenant, je voulais vous dire que je suis………..
GUERIE !
Gagnons
Unis
Ensemble
Retrouvons
l’ Indépendance
Ensemble
J’ai mis beaucoup, beaucoup de jours à me décider à écrire, trop peur de ce mot inconnu, trop peur que cela soit un mirage, trop peur de replonger
Même pas !
Depuis 18 année, je bois, tous les jours, soit quelques 13 OOO bouteilles d’alcool (365 jours X 18 ans X 2 bouteilles/jour), sans compter les festivals, les drogues, et autres conneries, sans compter un trou financier exubérant (Au passage, L’Etat devrait nous remercier de l’engraisser à ce point)
Et depuis 10 jours, je n’ai plus envie de boire, avec des amis, un ‘tit verre que j’apprécie, mais rien, plus d’envie, plus de « il me faut ma bouteille, vite le magasin va fermer » ou encore plus de ces petites fioles de whisky planquées en douce sous mon matelas pour que mes proches ne s’en aperçoivent. A jamais les états démentiels où l’alcool me rendait bouffeuse d’hommes (j’aimais bien remarque), ou le dénie de moi même me faisait agir si étrangement (j’en ai honte encore vis à vis de ma fille). Et puis, terminé les réveils vaseux, mine pitoyable, poches violettes sous les yeux, l’air hagard pour aller travailler……………..
TOUT CELA EST PASSE
Maintenant, il me faut vivre et surtout être moi, facile à dire, difficile en fait car l’alcool désinhibe, crée un personnage que vous n’êtes pas
Ah oui, aussi, boire de l’eau à table, quelle idée ! Ce que font les gens « normaux » me dire vous, yes alors, je suis un peu dans la norme depuis dix jours !!!!!!!!!! Trop atypique pour le reste………
J’ai commencé à boire à ma majorité, pour sortir d’une éducation paternelle trop sévère (je vouvoie mes parents, beh oui, sans être « Bleue »), pour faire comme les autres, et puis mon père ne cessait de boire avec ma maman. Les rabaissement moraux, l’intransigeance parfaite, le refus du dialogue, l’endroit où j’ai grandi (Manoir du XVI siècle construit par Henri IX, racheté par mes parents, et manié sans un seul chauffage (les cheminées sont si grandes et si gourmandes), tout cela en pleine BZH rurale, en plein milieu des bois.
Boire m’a permis de m’ouvrir, d’exceller (je croyais) au piano, de festivaler, de trainer, de m’abîmer) Après, c’est la descente, quotidienne, aux enfers, malgré une prise de conscience parfaite de l’état délabrée du mental, et du corps (exceller partout, et continuer, au péril de soi)
TOUT CELA EST PASSE
J’ai rencontré le baclofène sur un article de Yahoo, il me semble………en aout 2011
Franchie le pas prise de baclo, en novembre (hmm, faudrait que je me relise), et depuis janvier, ai augmenté tranquillement.
Si je calcule à peu près, j’ai mis trois mois, en étant constante, pour passer de 30 à 160 mg par jour.
Mon médecin actuel refuse, malheureusement , de vouloir donner son nom, ce n’est pas faute de lui expliquer, il le sait. Je ne peux aller contre sa volonté
Ajourd’hui, je suis donc à 160 mg par jour, répartis ainsi : 70/17H, 60/18h45 et 30/20h30. Je pense rester ainsi quelques mois, pour diminuer tout doucement, mais ceci est une autre histoire.
Que puis je dire dautres ?
Ah oui !
La partie remerciements, avec un grand R
Remerciements :
Je tiens, tout d’abord à remercier le Docteur Olivier Ameisen, sans qui le baclofène ne serait pas mis en application pour guérir la maladie alcoolique. « Un petit pas pour l’Homme, un Grand pas pour L’Humanité »/ Je changerai juste un mot « un Grand pas pour l ' Homme, un Grand pas pour l’Humanité »
Merci également à Biba qui m’a suivie du mieux qu’elle ai pu. Ensemble, nous avons réussi, je suis libre maintenant. Sans elle, je serai largué, merci à toi mon amie.
Merci encore aux membres fondateurs de ce forum, Sylvie, Yves, Viva (me dire si je me trompe) sans qui je ne serai pas ici, sans qui nous errerions tous dans les méandres de la posologie , des montés, des oublis, des descentes
Merci aussi aux membres du forum, cette famille unie, parfois désunie (rires), qui est mienne et qui ne cessera jamais de m’émerveiller
Merci enfin à mon toubib, qui a pris sur lui pour me prescrire le médicament, et bien sûr, merci à Moi, car sans moi, je n’y serai pas non plus arrivée.
Alors, je souhaite de tout mon cœur à tous ceux qui sont sur le chemin de la guérison, de s’accrocher, de se battre (car le ES peuvent être là parfois) de croire en la molécule Baclofène, de ne jamais baisser les bras.
Sortir vainqueur de cette maladie est accessible, alors battons nous pour que l’Etat « légalise » enfin le Baclofène
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
PS : je resterai sur ce forum pur aider à mon échelle tout ceux qui ont on besoin
Soleil