Je prend chacun de vos mots et de vos pensées comme des étaies, va bien falloir tenir debout et vous m'y aidez, je ne me sens pas seule.
C'est assez étrange, je vous ai toujours balancé assez cash ce que je vivais et de façon assez égoïste j'en ai toujours tiré du bon.
Nous ne sommes pas dans la Real Life mais il y a des choses qui se passent ici toutes aussi, parfois plus, humaines.
Chaque personne est unique au milieu de cette bulle binaire, chacun à sa façon de communiquer, je ne me sens pas devant un groupe.
Sans faire une liste exhaustive, jamais je ne pourrais confondre un post de Martha avec un de Manue, l'approche d'Edouard (sans accent sur la majuscule) avec celle de C.
Flo est forcement Flo, et la fée déjantée Loulou ni toute à fait la même ni tout à fait une autre.
Sylvie, elle, Ă la touche concise et toujours le mot clair.
Si je savais pas que t'es la chef, je m'en douterais vite.
Elljo à l'humour mystérieux

qui s'excuse souvent sans qu'on sache pourquoi.
Et tous les autres, les anciens, les "en pointillés", les" qui marquent même s'ils disparaissent"
C'est aussi toujours une émotion de lire d'autres personnes que je connais moins même si je les suis, un coté étonné de lire qu'elles pensent à moi.
Bref, je vous remercie chacun particulièrement d'être là et pas seulement devant cette épreuve, sachez que je ne sais pas comment je vais la traverser mais qu'il est déjà acquis que ce serait bien plus difficile sans vous.
Une mention particulière pour toi Pharmacien, on peut dire que tu es (malgré le fait qu'on t'envoie quasiment toujours péter) un être précieux de part ton incroyable, et semble t'il ignoré, pouvoir comique.
Monsieur Homais incarné.
Lisez, sans rigoler c'est lui tout craché.
Mais tu n'es pas le seul mon chat, ici, dans ma ville de retraités ou les zapothicaires pullulent (probablement sans idées lucratives, juste pour aider et conseiller), des comme toi il y en a des nichées.
C'est ton frère de corporation qui m'a envoyé des huissiers pour le baclofène, à une époque ou la CPAM faisait blocus. Il pouvait faire passer les ordonnances, petit à petit mais c’eut été contraire à sa déontologie financière.
C'est ton cousin qui a prévenu les officines du coin que deux individus abusaient du baclofène.
Le seul qui a choisi de me délivrer le traitement en attendant que la situation se décoince ne vaut pas mieux humainement,
c'est une commère qui balance à tout va le sida de machin, le viagra de l'autre et qui, alors que je lui montrais, un brin paniquée, le compte rendu de ma radio pulmonaire en février m'a rassuré sur le caractère totalement anecdotique de la masse pseudo nodulaire décrite, à grand renfort de propos scientifiques dignes des médecins de molière.
Lundi, en récupérant mes médicaments en retard, il m'a dit de ne pas m'inquiéter pour le scanner, je lui ai demandé s'il lisait dans les entrailles de pigeons ou préférait les runes.
Une bonne tranche de rigolade parfumée au Whisky que le sieur affectionne tout en bavant sur l'alcoolisme notoire de mon psy.
Tu vois, Pharmacien mon Loulou, mes trottoirs sont pleins de clones de toi alors va officier ailleurs, je manque d'air!