Sur que ce bidule, en plus d'être rigolo, va stopper les taquineries électro magnétiques.

Si on se fie à la théorie du chien qui ne fait pas des chats, ta fille Chloé doit avoir du flair et de puissantes antennes.

Tu vois, il y a encore de chouettes surprises dans la vie.

BIENVENUE AUX LECTEURS COURAGEUX !
(Désolée pour les autres, mais je ne vous en voudrai pas de ne pas lire)


A l'orée du tunnel (vers la sortie), un petit coup d’œil dans le rétroviseur...

- avant le Baclo, plus ou moins une bouteille de pastis pur tous les deux jours

- grosse cuite la veille de mon traitement.
Je pense que c'était un peu comme la dernière clope du condamné à mort.
Comme je savais que ça "risquait" d'être la dernière cuite, j'ai mis le paquet.
J'ai constaté en lisant le forum que je n'étais pas la seule à avoir réagi comme ça.


- premier comprimé de Baclo fin janvier 2014

- augmentation progressive de 10 mg/semaine (mon médecin n'y connaissant rien en Baclo m'avait prescrit une augmentation beaucoup plus rapide mais j'ai pris mon traitement en mains et j'ai temporisé à cause des EI)

- lecture du forum, d'un bon nombre d'articles sur le Baclo et visionnage d'un tas de vidéos sur le sujet à partir de ce moment, mais inscription seulement mi-avril

- pas de limitation volontaire de ma conso.
Il n'Ă©tait pas alors si clair que maintenant qu'une moindre conso permettait d'Ă©viter des EI et de monter moins haut en dosage pour ĂŞtre Ă  son seuil.

- conso qui diminue de façon spectaculaire dès le 3ème jour du traitement

- je ne sais plus quand ni à quel dosage (et j'encourage les nouveaux arrivant à noter précisément les étapes de leur parcours), descente de mon dosage à cause des EI insupportables

- courant mai, découverte du fait que les douleurs attribuées au Baclo ne lui sont pas dues mais qu'elles sont les symptômes d'une polynévrite alcoolique (je ne remercierai jamais assez Manue qui m'a provoqué cette prise de conscience. Cette polynévrite, non soignée, peut entraîner des dégâts irréversibles)

- fin mai, début du traitement contre la polynévrite avec du Lyrica en antalgique de ma neuropathie

- 1er juin, découverte d'un problème gynéco qui nécessitera une intervention chirurgical sous anesthésie générale programmée pour le 30 juin

- le Lyrica me provoque des EI démentiels (ceux du Baclo en beaucoup plus forts,, ceux de l'alcoolisme comme le titubage, les troubles de la vue), et un tas d'autres.
Les effets sont physiques et psychologiques (manque de patience, agressivité, confusion mentale etc)
C'est vraiment une catastrophe pour moi, je ne me reconnais plus, je suis incapable le soir de lire le forum, d'Ă©crire des textos.
Je dois me déplacer en tenant les murs et les meubles comme un bébé qui apprend à marcher, je dois attendre de prendre des douches d'avoir de la compagnie tellement j'ai peur de tomber et je ne prends ma voiture qu'à certains moments où je me sens sûre de moi et en prévoyant de m'arrêter aussitôt en cas de problème

- mon anesthésie générale me provoque également d'énormes troubles pendant plusieurs mois ; perte de la notion du temps, confusion mentale etc.
Malheureusement, tout comme pour le Baclo, il me faut arrĂŞter le Lyrica progressivement.
Pour le remplacer, je prendrai ensuite un AD qui est efficace comme antalgique pour ma polynévrite

- période où en plus de mes soucis de santé je dois déménager et faire face à de très gros problèmes perso dans tous les domaines, de la santé de mon chat aux tracas financiers en passant par des soucis de connexion à internet et des pannes de voitures.
Ce ne sont plus des tuiles qui me tombent dessus, c'est ma charpente qui s'effondre

- fin juillet, un trébuche qui m'envoie aux urgences où je suis traitée comme un chien.
Je n'ai pas bu énormément comme avant mais mon état de santé physique et psychique est tellement mauvais que l'alcool décuple ses effets.


- je stagne encore plusieurs mois question conso bien que j'aie repris la montée en Baclo, probablement en partie à cause des problèmes perso qui me minent (et qui ne m'ont à ce jour toujours pas quittée.

- fin février 2016, j'ai entamé une diminution du Baclo (de 10 mg/semaine et avec l'aval de mon psy et de mon MG) en espérant rencontrer l'indifférence en descendant (plausible ratage de seuil).
Je décide aussi de remplacer mon apéro rituel du midi par du jus de pamplemousse.
Je tiens le coup même si c'est dur mais je reconnais que ça change complètement ma vie.
D'autre part, ma conso n'étant plus que rituelle depuis longtemps déjà (je ne prenais plus du tout d'alcool pour son apport anxiolytique et j'ai toujours détesté l'ivresse) cependant qu'avant la seule perspective de passer un seul repas sans pastis pouvait m'angoisser jours et nuits des semaine à l'avance, il semble inutile que je continue à augmenter le Baclo, il a fait son boulot et c'est à moi de faire le reste.

- juin 2016 (environ), je décide de remplacer également mon apéro du soir par du jus de pamplemousse.
Je m'autorise cependant à 2 apéros le week-end, ça m'aide à m'abstenir pendant la semaine.
Je m'autorise aussi Ă  boire de l'alcool convivial, lorsque je suis en compagnie.
Mon objectif qui Ă©tait de ne plus boire seule est quasiment atteint.
Malheureusement, la polynévrite ne me lâche pas et je suis obligée de poursuivre son traitement (mis à part l'antalgique, un apport en vitamines du groupe B et plus particulièrement la B1) que je suis depuis un an, par des injections quotidiennes et quelques périodes de répit où je prends des comprimés (dont l'efficacité est moindre même à plus fort dosage).
C'est pour cela que j'ai fini aussi par remplacer mes 15 cl de cidre du repas par de la bière sans alcool, ce qui me donne une consommation totale de 2 apéros bien tassés par semaine.

- hier soir, jour d'apéro, une nouvelle trébuche et premier black out total depuis le début du Baclo (pour rappel, fin janvier 2014).
Je supporte visiblement moins l'alcool qu'avant. Une moindre conso me fait beaucoup plus d'effet.
Je crois que comme pour le "capital soleil" qui fait que l'on se chope des coups de soleil de plus en plus facilement au fil des expositions, on possède un "capital alcool".
Schématiquement, pour le soleil comme pour l'alcool, quand on a bouffé notre capital, on supporte de moins en moins les expositions ou les consommations, comme si le quota à ne pas dépasser devenait de plus en plus bas au fil du temps.


OĂą j'en suis actuellement ?

Après être montée à 280 mg, je suis descendue à 70 mg.
Je remonte à 80 demain à cause de ma trébuche d'hier.
De toute façon, après avoir subi la plupart des EI du Baclo, j'en suis désormais quasiment débarrassée.
Je reconnais que si j'ai supporté ces EI, c'est bien parce que je suis à la retraite.
Sans cela, il m'aurait été impossible de continuer le traitement parallèlement à mon travail d'instit.
Comme je le disais dans un de mes récents posts, je ne suis pas indifférente et ma petite consommation me coûte et d'une certaine manière, me fatigue.
Le soir, il me faut souvent engager une partie de bras de fer avec l'alcool.
Hier soir, c'est l'alcool qui a gagné pour la première fois.
Les causes ?
Peut-être mon passage à 70, peut-être mes soucis perso (y compris un énorme problème familial qui s'est déclaré fin février), qui me préoccupent énormément au quotidien et ne fait que se gâter encore et encore.



Conclusion...

Je fais toujours confiance au Baclo (et à moi-même, et aux deux médecins, psy et généraliste, qui me suivent).

J'attribue la longueur de mon parcours, tout du moins en grande partie, à mes problèmes extérieurs à l'alcool.

Je ne crains pas la rechute mĂŞme si je reste vigilante.
Avec tout ce que je me trimbale de soucis depuis un peu plus d'un an, si j'avais dĂ» rechuter, ce serait fait depuis longtemps.

D'autre part je ne crains pas non plus la guérison.
Je sais parfaitement comment utiliser mon temps en dehors de l'alcool et son absence ne me laissera assurément pas un vide à occuper, bien au contraire.

De plus, comme je suis sortie du déni de mon alcoolisme en 1994 et que je lutte contre lui depuis cette époque, je ne serai pas du tout prise au dépourvu comme il en existe certains qui se sont sentis complètement déboussolés lorsque l'alcool n'a plus fait partie de leur vie.

Alcool ou pas, je pense que je garderai quelques petits Baclo sous le coude à vie parce que le Baclo m'a permis de me délivrer spontanément des anxiolytiques et somnifères d'antan.
Je pense même qu'il agit aussi chez moi comme AD puisqu'en reportant ma prise du matin plus tard dans la journée, je me sentais nettement moins bien.
Mon psy m'a tout de même augmenté l'AD que je prends en tant qu'antalgique à cause de mes problèmes perso qui sont désormais principalement l'objet de mes visites.

Ben voilĂ  !
Presque sortie du tunnel, je mesure ma chance, même si mon parcours a été long et n'est pas tout à fait fini.
Hélas, je ne parviens pas à m'en réjouir car mes autres soucis me minent.
Ceux-ci sont tout simplement parvenus à détrôner la foi que j'avais en l'être humain.
Tous les jours, à tous les instants, je me demande : mais comment est-ce possible d'agir comme ça ?
Déjà que ça m'est impossible de concevoir cela de la part d'une personne lambda, quand des comportements tels que ceux que j'observe ou qui me touchent directement émanent d'un être que j'ai aimé, ça me désarçonne complètement, ça m'atterre, ça me met à terre, ça me torture.
Tous les matins quand j'ouvre un œil et que je reprends conscience, la réalité m’assomme, je dois me rendre à l'évidence, je n'ai pas rêvé, ce que je vis est un cauchemar, mais bien réel.

Depuis mon déménagement, je vis dans une maison de rêve, une maison que j'ai vraiment choisie, que j'aime, et située dans un cadre géographique que j'aime tout autant.
Mes 3 enfants sont super bien dans leur peau et je récolte au centuple les fruits de l'éducation que je leur ai donnée.
Cependant, je n'ai jamais été aussi mal de ma vie.
J'ai malheureusement bien conscience que je la gaspille à ne pas parvenir à profiter de tout ça.
C'est comme de l'eau pur qui me file entre les doigts et cela accroît ma douleur.
Il y a quelques temps, une amie a réussi à me traîner sur une très jolie plage à deux pas de chez moi.
Ça m'a fait très mal.
Voir toute cette beauté et ne pas savoir en profiter à cause de tout ce qui me cogne dans la tête, ça m'est insupportable.
J'aurais préféré qu'elle m'emmène dans une déchetterie.
Là au moins, mon état psychique aurait été en accord avec le décor.
Voir de belles choses me fait désormais mal.
Je ne peux plus lire ; mon esprit s'Ă©vade Ă  toutes les lignes.
Je ne peux plus être en compagnie très longtemps ; fixer mon attention plus de 5 minutes est un tour de force pour moi.
Suivre une discussion Ă©galement, y intervenir encore plus.
Je ne peux plus créer, plus écrire, plus dessiner, plus jouer de la musique, pour ces mêmes raisons.
Je me force Ă  manger mais je n'en Ă©prouve plus de plaisir.
Je ne suis plus moi...

A Lee : comme j'aimerais être plus moi pour pouvoir t'accompagner dans ton adversité...

Flo,

Il est vrai que ton parcours Baclo n'a vraiment pas était de tout repos mais tu y es parvenu, ce qui est déjà énorme vu ce que cela ta fait ( E.I ).

Que dire sur ce que tu as vécu en plus côté de ta santé, pareil, tu t'es pris en main, tu as été forte et tu as tout pour aller mieux.

Je te souhaite et t'encourage a prendre cette force qui est en toi pour essayer et arriver de te sortir de cette situation morale qui te gâche ta vie.

Je suis de tout coeur avec toi.

Zoubs

bonjour
flo
je viens de lire ton message
je ne pensais pas que tu étais a ce point désespérée anéantie
quand moussette va te lire
elle va te répondre
cette après midi elle va aider lolo pour faire du rangement
je t embrasse très très fort

appel si tu peux

Gégé

Je suis sincèrement désolée et triste pour toi
J'espère de toutes mes forces que tu arriveras à rebondir

Merci pour vos encouragements !
Je mets tout en œuvre pour sortir de cela et je ne me ménage pas mais j'ai souvent l'impression que je n'y parviendrai jamais.
J'avais toujours réussi à rebondir jusqu'alors, malgré les situations difficiles, mais là, c'est différent.
Avant, j'avais des soucis, mais ça restait quelque chose d'extérieur à moi et sur quoi je pouvais agir.
Maintenant, c'est quelque chose qui me vient de l'intérieur et je me sens complètement impuissante à faire évoluer cela dans le bon sens.
Je ne peux faire changer les choses, il me faut m'y adapter.

Tu sais Gégé, Moussette sait déjà quasiment tout ça puisque je l'ai vue y a pas longtemps.
D'ailleurs, merci Ă  toi de me prĂŞter ta Moussette.

Ho flo, je suis vraiment désolée. ....
ça m attriste tout ça, je t ai toujours suivi, mais je ne sais toujours pas quoi dire. ...

il y a des périodes mauvaises, parfois trop longues pour certains malheureusement ,
la roue tourne, le bonheur reviendra, mais en attendant la douleur est la....

je te souhaite que cette période s achève vite....

En fait, pour que tout s'arrange, il suffirait que les personnes dont je ne comprends pas les agissements, modifient leur attitude.
Il ne s'agit pas de revenir en arrière et de repartir à 0.
Ce qui est cassé est cassé (cf ma propre devise dans ma signature).
Non, il suffirait juste qu'on m'explique ce qui fait que ces personnes en sont arrivées là.
Juste ça.
Juste rendre les choses cohérentes, que je puisse les appréhender.
Mais ça malheureusement, ça tiendrait du miracle.
Et les miracles, moi, ben... jusqu'Ă  preuve du contraire, je n'y crois pas.
J'ai toujours dit que je ne voulais rien oublier.
Mon avenir est construit sur mon passé et mon présent.
Mais si mon passé ne tient pas debout, c'est tout mon avenir qui menace de s'écrouler.
J'ai besoin de ranger les choses dans les tiroirs de ma mémoire pour pouvoir passer à autres chose.
Mais je ne peux ranger ces choses que si je les comprends un minimum.
Pour imager le truc, il me faut avoir lu la page pour pouvoir la tourner, sinon je ne comprendrai rien au récit.

Ce qui accentue encore mon amertume, c'est que juste avant d'entrer dans cette période noire qui s'éternise, j'ai vécu les plus beaux mois de ma vie.
Je ne cessais alors de dire que c'Ă©tait trop beau pour ĂŞtre vrai, trop beau pour moi.
Il m'est même arrivé d'aller voir mon psy pour lui dire que j'étais inquiète, que tout se mettait enfin à tourner dans le bon sens pour moi, que je n'osais pas y croire et qu'avec tous les compliments que j'avais de part et d'autres, j'avais peur d'attraper la grosse tête.
Il m'avait répondu qu'avec le déficit de confiance en moi que j'avais au départ, j'avais de la marge et que je pouvais profiter de tout ça pleinement.
Ça m'avait rassurée et je m'étais mise à y croire timidement au départ, puis de plus en plus et c'est là que tout s'est cassé la gueule...

Les bonshommes Orange sont passés.
Ils ne peuvent rien faire que prévenir pour faire intervenir un nième équipe.
Certains câbles pas très loin de chez moi passent dans des arbres qui devraient être élagués.
Un peu plus loin, un câble traîne par terre.
Donc, ça marche, ça marche pas, ça marche...

Que peut la cerise contre le vers qui la ronge et la vide de l'intérieur?

La Flocerise, elle, est consciente du phénomène, cette conscience qui rend la chose plus douloureuse n'est elle pas aussi la meilleure arme pour chasser l'emprise de "ceux qui sont parvenus à détrôner la foi que j'avais en l'être humain"?

En tournant et retournant en toi l'horreur de certains tu te rend malade d'agissements qui ne sont pas les tiens et détruisent ta construction perso face au bien et au mal.

La pourriture peut aller au delà de ce qu'on imagine comme étant le pire, elle peut exister chez nos proches et le constat te broie mais en te laissant bouffer jusqu'au noyau par l'amertume et la déception tu leur fais la part belle aux asticots, non seulement ils démontent le gâteau mais en plus ils gagnent la cerise.

Ta psyché a été si malmenée que tu pourrais crever de soif dans une rivière parce que l'eau peut parfois être très sale.
Parfois Flo, parfois seulement et elle nous est essentielle.

Que l'animal en toi se relève, se recentre sur le basique.
Ton adversité à toi fonctionne comme mon cancer, s'alimente de toi et grossit à tes dépends.
Elle est opérable, y'a des coutures à faire sauter, des convictions à lâcher.

Ne plus être la même après une épreuve ne veut pas dire ne plus être.

Sache que je (Goldman, 20eme siècle)

Edit, une fois de plus, je suis Ă  la traine, tu viens de poster( enfin, selon mon rythme mollasson) je file lire.

coucou flo



je te dit a très bientôt

bises moussette

Oui Moussette, à très bientôt !
Tu sais, je ne suis pas près de t'oublier...

Me relever Lee, j'ai essayé tant de fois.
De mĂŞme que de me recentrer sur le basique.
Avec mon jardin par exemple, je me suis investie Ă  fond.
Jardiner, je pouvais le faire.
Mes sombres idées ne paralysaient pas mes actions.
Puisque je ne voyais que du noir dans mon avenir, je me suis fixée de tous petits objectifs, bien concrets, avec de courtes échéances : semer, regarder pousser, récolter.
J'ai cru que j'allais y parvenir.
J'ai tenu un moment comme ça.
Et puis un jour, mon amertume a repris le dessus.
Curieusement, à ce même moment, dans mon jardin aussi tout a commencé à mal tourner.
Tout ce qui était bien parti s'est mis à sécher ou à pourrir.
Sais pas pourquoi...

Et puis il y a le forum aussi...
Le forum qui faisait partie de ce que j'avais appelé "ma trithérapie" (forum + Baclo + suivi psy).
Je me sentais tellement bien avant sur le forum. J'étais enfin dans mon élément.
Le forum m'avait aidé et à mon tour je parvenais à m'y rentre utile.
Mais tous mes emmerdes m'ont éloignée.
J'ai fait de multiples tentatives de retour.
Mais toutes ont foiré.
Je ne m'y sens plus à ma place pour de multiples raisons, notamment celle de l'instabilité de mes états d'esprits successifs.
Quand mon moral remonte un peu, j'ai envie de revenir m'y investir, de m'y raccrocher.
Mais l'amertume me rattrape toujours et me cloue le bec.
Et c'est sans compter mes problèmes de connexion qui n'arrangent pas les choses.
Et puis j'en ai eu assez de vous balader entre mes espoirs et mes déceptions.
Je ne trouvais pas ça correct à votre égard.

Cependant, je sens bien que j'ai encore des choses à faire ici, mais je ne sais pas par quel bout commencer d'autant plus que j'ai perdu toute la confiance en moi que vous aviez si bien réussi à enfin me donner.

Bref, pas simple...

Et puis y a ça aussi...

C'est un problème qui était peut-être latent avant et qui se manifeste seulement maintenant puisque Vincent et Marie sont dans les parages en ce moment et que sinon je suis pour la plupart du temps seule.

J'ai de gros troubles de la mémoire concernant les paroles, celles que j'entends ou celles que je produis.
Concernant les actes, c'est bon, ça fonctionne.
On me dit des trucs et je les oublie complètement, je n'imprime pas du tout, ou bien je dis des trucs que j'ai déjà dits en pensant les formuler pour la première fois.

J'ai plusieurs explications Ă  cela mais je ne sais pas du tout laquelle est la plus plausible.
Peut-être aussi y a t-il plusieurs raisons à ce trouble très désagréable pour mon entourage et pour moi.

- les conséquences d'une vingtaine d'années d'alcoolisme

- pour ce que je dis moi-même et que je répète, le fait que pendant la si longue absence de mes enfants, je n'ai cessé de toujours dialoguer avec eux dans ma tête et que depuis qu'ils sont à nouveau autour de moi, je ne sais plus faire le tri entre ce que j'ai seulement pensé en m'adressant à eux, et ce que je leur ai effectivement dit depuis quelques semaines

- des restes de ma période cauchemardesque de l'été dernier où suite à mon anesthésie générale, j'ai été, entre autres, dans l'incapacité de discerner ce que j'avais effectivement fait de ce que j'avais eu l'intention de faire

- Alzheimer qui commence Ă  se manifester

- tout simplement le fait que je suis tellement préoccupée, que ce qui se déroule dans ma tête est tellement prenant, que ce qui m'entoure me glisse dessus, ne parvient pas à me pénétrer.
Ce qui fait également que je suis incapable de lire ou de regarder un film ou comme je le disais récemment, ne serait-ce que de suivre une discussion.
OĂą que je sois, je m'Ă©vade.
Je suis sans cesse obligée de me ramener à la réalité présente.
C'est Ă©puisant.
Je suis épuisée...

je pencherais plutôt pour la 3ème option car j'ai connu...

Ça me semble possible Édith, puisque j'ai émis cette hypothèse.
Mais ce serait quand même surprenant, d'autant plus que mon anesthésie a été de courte durée.
C'est vrai pourtant que j'en ai eu des séquelles flagrantes pendant au moins 3 mois.
Et toi, combien de temps as-tu ressenti les effets de ton anesthésie ?
Et d'autres effets ?

Toujours est-il qu'à cause de ça, j'en arrive parfois à ne plus oser ouvrir la bouche...

Salut Flo,

Je vis la même chose que toi et je dois dire que ça me préoccupe beaucoup, d'autant plus que mon entourage me le fait remarquer... J'ai évidement pensé à Alzheimer. Du coup, en te lisant je me dis que c'est peut-être pas si grave et que le baclo y est pour quelque chose ???

Porte toi bien.

Bon ben du coup, je vais parler de ça sur mon fil Effets Baclo, ou pas ??? pour savoir s'il y a d'autres membres victimes de ce phénomène.
Mes tracas m'ont empêchée d'entretenir ce fil.
Je devais faire une petite synthèse de ce qui y avait été dit pour que ça serve à quelque chose mais du coup je ne l'ai jamais fait.
Je vais tâcher de m'y atteler un de ces quatre mais je ne garantis rien.

En tout cas, oui Sandrine, ça serait plutôt rassurant si ça venait du Baclo.
Perso, ça me faisait déjà ça avant le Baclo mais là j'en connaissais la cause qui était tout simplement l'alcool et ses black-out.
D'ailleurs, il m'est souvent arrivé avec mes enfants de leur dire des trucs et de les voir me lancer des regards de travers.
C'est là que je me rendais compte que j'avais répété quelque chose que j'avais dit la veille au soir sous l'emprise de l'alcool et que j'avais complètement oublié.
Je vivais ça très très mal et mes enfants aussi, forcément.

En tout cas maintenant, je suis certaine que l'alcool n'est pas en cause (en tout cas l'alcool que j'absorbe actuellement puisque que c'est quasiment 0).
Reste qu'il est possible que ce soit un retour de manivelle de notre ancien alcoolisme.
Mais j'ai bon espoir que ce ne soit pas le cas car cela ne touche que les paroles dites ou entendues et non pas les actes.
Or si c'était ça, il me semble que je ne me souviendrais plus non plus de ce que j'ai fait (comme à la suite de mon anesthésie).

Merci Sandrine et Édith si vous pouvez déposer votre témoignage sur mon autre fil.

Flo,

Pour les oublis de parole dite la veille je connais très bien la chose car cela m'arrive et souvent j'oubliais même le film que j'avais vu la veille, j'ai eu très peur par rapport a cela donc j'ai vu un doc et j'ai passer un scanner, si je me rappel bien, du cerveau.
Le résultat est que mes années d'alcoolisme et de drogue ont fait que certaines connexions étaient morte et le doc m'a dit qu'il fallait que j'apprenne de nouvelles choses pour en créer d'autres.
Franchement, je ne pense pas que ce soit ton cas car tu ne t'es pas drogué comme j'ai pu le faire, je penche plus que cela vient de tes soucis qui te font ruminer et ressasser le tout.
C'est un peu comme ĂŞtre a table en famille et juste Ă©couter et regarder les autres.
Des traces de notre enfance, tu ne crois pas?

Effectivement Las, je m'en suis toujours tenue à l'alcool et à quelques pétards par-ci par là dans mon jeune temps.
Et moi aussi je pencherais plutĂ´t pour cette explication-lĂ .

Quant Ă  Ă©couter et observer plutĂ´t que de participer Ă  table en famille, c'est ce que j'ai toujours fait.
Prendre la parole dans un groupe m'a toujours été très difficile.
C'est pour cela en autre que j'ai toujours aimé le moment de l'apéro, moment où l'on peut se rassembler à 2 ou 3 et échanger, plutôt que devant une grande tablée.
Au-delĂ  de 6 (environ), c'est une vraie torture...

FLO,

je pense aussi Ă  un EI du baclo,

ça me l'a fait aussi à un assez faible dosage
troubles de la concentration, confusion...

en + tes soucis que tu rumines ne sont pas pour
arranger

vois avec quelqu'un de compétent pour un éventuel
ajustement de ta posologie

bises

Oui Martha, Sylvie m'a aussi dit ça sur mon autre fil.

Et non Martha (qu'est-ce que je suis contrariante !), je ne pense pas que ça vienne de ma posologie.
Le phénomène se produisait à 280 comme il se produit à 80 maintenant.
Mon MG est un habitué du Baclo et j'en parle aussi à mon psy.
Je ne pense pas avoir à remettre en question ma posologie, pas plus que ma répartition qui pour moi coulent de source.

Flo

Ce que j'ai remarqué, c'est qu'un jour mon cerveau a commencé à mieux refonctionner, c'était lors de mon premier intérim (relationnel ++, bon salaire, tranquillité d'esprit, reconnaissance des mes capacités)

à la fin de sa mission, en restant à la maison, il a recommencé à mal fonctionner, et ne s'est pas amélioré lors de ma seconde mission (fini le relationnel, salaire de base, pas de reconnaissance)

Donc là, c'est l'hypothèse de la qualité du relationnel + exercices de travail, apprentissage + utilité de mon travail, entousiasme

Dans mon job actuel, je travaille beaucoup mon cerveau, mais l'huile n'atteint pas les rouages, ça ne marche pas

Une anecdote, le ballon de foot a crevé, il a été lancé sur un stylo dans un pot de crayon

J'ai entendu l'histoire 20 fois

Puis, cette semaine, mardi, je me suis dit que ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas joué au foot
Le mercredi je me suis encore fait la réflexion

C'est jeudi je crois que j'ai percuté, mais uniquement parce qu'un collègue a ressorti le ballon et a re-raconté l'histoire de la crevaison, là, je m'en suis quand même souvenu et cela a donc répondu au grand mystère

J'ajoute à ce problène neuronal, la quantité de stress qui sature le cerveau, en empêchant les bonnes substances de faire leur boulot

Pour conclure, j'ai envie de dire que dans ton cas, ce sont surtout les soucis cumulés

En lisant ton texte, le premier réflexe qui m'est venu était de te conseiller de prendre de la vitamine B1 (humour)

Par contre, vitamine C 500 mg et oxygénation maximum (de longues marches en bord de mer +++), même si tu n'en éprouves pas de plaisir, mais au moins pour nourrir ton précieux organe + omega 3

Ne pas hésiter sur le chocolat, même si tu n'en es pas friande, on ne parle pas en gourmandise mais en alicament

Zoubs

Manue

Oui Manue, tu as probablement raison mais...

Le problème avec la marche, c'est qu'elle laisse totalement libre le cours de mes pensées alors que c'est tout ce que je fuis.
Pas facile de trouver une activité qui mobilise mon cerveau juste ce qu'il faut.
Trop, je n'y parviens pas, trop peu, ça me fait mal.

Vitamine B1 effectivement, pour moi c'est comme la banane, je la mange par les deux bouts...

Vitamine C, j'Ă©vite.
Je suis très sensible aux excitants.

Omega 3, déjà fait et j'ai arrêté.
Il me semble que ça me détraquait l'estomac tout comme le magnésium.

Chocolat, j'aime ça et j'en mange déjà...

Merci pour le compliment Flo.

Gros zoubs

Euh... OĂą est-ce que je t'ai fait un compliment Las ?
Cela dit, j'aurais de multiples raisons de t'en faire mais dans le cas présent, je ne vois vraiment pas où ils sont.

Sur mon fil mais je l'ai peut ĂŞtre pris autrement que ce que tu voulais exprimer.

Ah ! Sur ton fil !
Oui oui, c'est bien un compliment.
Assorti d'une certaine connivence...

Je viens de frĂ´ler ma catastrophe.

Merci Lee, merci Hcat, Moussette, Manue, Las, Martha, Franck, Sylvie et tant d'autres sans lesquels je n'aurais pas fait que la frĂ´ler...

Coucou Flo

Frôler, ok, rassurant, mais que s'est-il passé?

Zoubs

Manue

Rien Manue.
Il ne s'est justement rien passé.
La mort, je crois que c'est peut-être un peu ça.
Quand il ne se passe plus rien.
Enfin je sais pas trop...
La mort, c'est pas ma copine.
J'évite de la fréquenter.
Mais des fois, au détour d'un chemin, elle se plante là, toute droite devant nous, et on ne voit plus qu'elle.

Une fois de plus je lui ai tiré la langue, j'ai fait un pas de côté et j'ai continué mon chemin.

Elle ne m'aura pas encore cette fois-ci...

Elle est peut être dans le même état que toi la mort, frôlé par une Flocerise plantée sur son chemin.
J'essaie de faire la légère mais bon Flo, y'a le temps.
Pas question que je ne te vois que pour ton enterrement!

Oui Lee ! Pas question non plus pour moi.

En fait, en ce moment, je ne suis pas pire qu'avant.
C'est juste une question d'usure.
Une image...
Enlever 50% de 1 000, il nous reste 500.
Enlever 50% de 1, il ne nous reste plus grand chose.
C'est en cela que réside ma fragilité...

Et aussi dans le sens inverse : boire un Ricard de plus quand on en boit une dizaine par jour, c'est une goutte d'eau dans l'océan.
Boire un Ricard de plus lorsqu'on n'en boit plus que deux fois par semaine, c'est la porte ouverte Ă  l'ivresse.
Ivresse qui se manifeste chez moi soit par l'envie d'embrasser tous mes congénères et de refaire le monde genre "bisounours", soit par des pensées on ne peut plus sombres.

FLO,


si je devais t'envoyer un "cadeau" surprise (et pas anonyme)

je t'enverrai une boussole un peu particulière,

à la manière d'un GPS, qui te conduirait automatiquement

sur des chemins lumineux, et qui occulterait les chemins sombres,

en sorte que tu ne pourrais mĂŞme pas les emprunter


réflexion faite, je pourrais faire un achat groupé, car

je vois ici d'autres candidat(es)


bises

Merci pour l'intention Martha.
J'en aurais bien besoin.

Je viens de relire quelques pages de mon fil, quelques passages situés aux alentours du moment où tout a basculé dans l'ombre pour moi, disons juin 2015, même si j'ai décelé quelques prémices de ce qui m'attendait en mai. Comme si j'avais prévu le coup, sans en avoir vraiment conscience.
C'est très perturbant.
Je ne m'y reconnais absolument pas.
C'est comme si je lisais le fil de quelqu'un d'autre, et de quelqu'un d'autre que je n'aime pas.
C'est très désagréable.
Un mélange de honte et de regrets inutiles.
Ça fait mal.
Il faut pourtant que j'admette que c'Ă©tait moi.
Je ne peux pas me renier.
J'ai été celle-là aussi, celle que je déteste.
Le problème, c'est que si je remonte encore plus loin en arrière, du temps de ma période "faste", je ne me reconnais pas non plus, bien qu'un peu plus malgré tout.
Et si je fais abstraction de tout ce passé, heureux et malheureux, et que je ne considère que le présent qui est en est la résultante, c'est le grand vide.
Je ne sais plus qui je suis...

Alors oui Martha, j'en veux bien, de ta boussole !

Et pour ce qui est du Baclo...

Depuis pas mal de temps déjà, les deux seuls apéros que je m'autorisais (le samedi soir et le dimanche midi), bien que plus tassés qu'un apéro de bar, se limitaient d'eux-mêmes sans efforts de ma part et n'allaient jamais bien loin.
Là, ça fait deux samedis (et surtout un) que j'ai du mal à m'arrêter.
Si je le supprime purement et simplement, je risque de ne pas tenir Ă  0 conso toute la semaine.
J'en ai besoin pour l'instant même si j'ai l'intention de m'en débarrasser par la suite.
Mais je ne me sens pas prĂŞte.
Je vais donc essayer de faire un +20 uniquement le samedi soir puisque c'est une zone Ă  risque.

bonjour flo
tu est bien seule sur ton fil
ou sont passées toutes tes histoires rigolotes tes poèmes et tout et tout

c est dure par moments surtout quand sa ce prolonge
et qu on n arrive pas a en voire le bout de ce putain mal ĂŞtre

je revois mon hypnothérapeute demain
j en attend beaucoup
peut ĂŞtre de trop
mais je voudrais tellement aller bien
comme nous tous je pense

je te fais plain de bisous pour ta journée

quelle soie la meilleur possible

Gégé

Oui Gégé, c'est la rançon de la tristesse.
Les gens tristes ne sont pas de bonne compagnie.
On ne sait pas par quel bout les prendre.
Et c'est un cercle vicieux ; plus on est triste, plus l'on s'isole et plus l'on s'isole, plus on est triste.

Merci pour tes vœux en tout cas.
Et j'espère que tu ne seras pas déçu par ton hypnothérapie.

tu te souviens flo qd tu m'avais parlé de cercle vicieux et de cercle vertueux?
comment la mécanique peut elle s'inverser?
un hasard?
une rencontre?
un mot , une image?
une prise de conscience?
un effort de volonté?
je pense que comme moi tu ne sais pas...

Hélas, c'est vrai, c'est ainsi, tellement compliqué d'avoir les mots pour aider.

Te dire

"Ca va aller!"?
Je ne peux pas saquer cette phrase bateau, elle m'a toujours fait plus de mal que de bien, tellement quand on est dans le trou cela parait impossible d'aller mieux. C'est même rageant de devoir entendre ça, ils en savent quoi que ça va aller mieux?

"Te laisse pas abattre!"
J'ai le sentiment que justement tu essaies des choses, le jardin notamment mais il végète alors que tu t'es investi.

La tristesse fait fuir parce qu'elle renvoie Ă  l'impuissance Ă  aider.

J'ai fais longtemps semblant d'aller à peu près correctement, quand cela devenait trop lourd je me suicidais, une manière de dire aux proches et à moi même "j'en crève d'être mal et de ne pas trouver d'issue".
Dans mon cas l'aide principale est venue du bon choix et dosage d'anti dépresseurs et des séjours en clinique psy au cours desquels j'ai pu parler en roue libre.

Est ce que tu vois régulièrement ton psy qui semblait très aidant?

Cette solitude recherchée ou subie est un cercueil plein de nos propres échos, le cercle vicieux dont tu parles.
Je t'assure que je sais combien il est difficile d'être en compagnie, pourtant, ces moments qui nous sortent de notre rumination un temps sont des bouffées d'air même s'ils ne le paraissent pas.

Je crois que nous sommes beaucoup ici Ă  te lire sans savoir que dire pour t'aider Ă  soulager le poids de ta peine.

Moi le premier

moi aussi <3

Oui Édith, je m'en souviens parfaitement.
Mes trous de mémoire ne s'appliquent pas à ces trucs-là.
C'est d'ailleurs pour inverser le sens de cette mécanique infernale que je me suis investie, comme le dit Lee, dans le jardin par exemple.
Ça a porté ses fruits pendant un moment, puis je me suis essoufflée.
Le hasard a fait que plein d'obstacles se sont alors dressés en travers de mon chemin.
Je n'ai pas su repartir dans le bon sens.

A un certain moment aussi, les problèmes familiaux qui se sont déclarés fin février ont un peu occulté ceux plus perso, car j'avais un rôle à y jouer, une part active à prendre (le soutien de ma mère et tenter de raisonner ma sœur et son fils).
Mais ces tentatives ont été vaines.
Il ne nous est plus resté (à mon frère, ma mère et moi), qu'à nous résigner.
Je reviens d'ailleurs de chez ma mère avec mon frangin et ça s'est très très mal passé avec mon neveu.
C'était il y a quelques heures déjà mais j'en tremble encore de colère et de révolte.
Le culot de mon neveu me scotche littéralement.
Bref, du coup, ces deux histoires (familiale et perso) ont fini par se renforcer l'une et l'autre.

Je dois faire aussi mon mea culpa...
Comment pourriez-vous me venir en aide alors que je reste très évasive sur ce qui me mine, même si pour moi c'est parfaitement identifié ?
Il se trouve que je suis dans l'incapacité de parler de ces soucis-là pour plusieurs raisons :
- je n'ai jamais su parler de mes tracas lorsque je suis en plein dedans.
Ce n'est que lorsque je commence Ă  en sortir que j'y parviens, ou mĂŞme parfois beaucoup plus tard.
- je ne suis pas la seule "actrice" dans les situations difficiles que je traverse en ce moment et je ne souhaite pas mettre les autres acteurs en procès alors qu'ils ne sont pas là pour s'exprimer.
- ces deux histoires sont tellement compliquées que pour que vous puissiez vous y retrouver et avoir vraiment une idée du truc, il me faudrait vous raconter trop de choses.
Déjà, je devrais y passer des heures et des heures et aussi, je serai obligée de raconter des choses qui sont trop intimes pour que je puisse les mettre sur la place publique.
A propos de pudeur justement...
Je vous disais très récemment qu'après avoir relu quelques passages de mon fil datant de cet été, je ne m'étais pas du tout reconnue et j'avais ressenti de la gêne, voire même de la honte.
Parce que justement, quand j'ai relu ça, très sincèrement, j'ai été surprise.
Je me suis demandée comment j'avais pu raconter certains trucs qui n'avaient pas leur place ici, à la vue de tout le monde.
Ces choses-là n'auraient dû au plus qu'être chuchotées dans quelques oreilles amicales.
Quand j'ai relu ça l'autre jour, en diagonale, j'ai eu envie de me faire toute petite, envie qu'on m'oublie alors que paradoxalement, j'essaie de me raccrocher à vous qui m'avez déjà sauvée une fois, quand je suis arrivée ici.
- il y a aussi que mes mots sont toujours bien en deça de mes ressentis. Alors je préfère me taire.

Et oui Lee, moi aussi, je fais semblant lorsque je suis en compagnie et c'est d'ailleurs très éprouvant.
Ça me demande énormément d'efforts, mais ça permet d'éviter que je réponde à des questions auxquelles je n'ai pas envie de répondre, et d'éviter aussi d'entendre des jugements ou conseils à l'emporte pièce parce que personne ne connaît mes histoires de fond en comble. Trop compliqué...

J'ai pensé aussi au suicide, mais je sais que je ne sauterai jamais le pas.
Mon père qui se suicidait régulièrement, puis celui de mes enfants qui l'a fait pour de bon, et pour finir, le frère de leur père qui est aussi passé à l'acte l'été dernier, ça suffit comme ça !
Je ne peux pas infliger ça à mes enfants.
Ça m'est impossible.
Alors à défaut de passer à l'acte, je n'ai cessé depuis l'été dernier d'être hantée par l'idée de la mort.
De la mort des autres.
De la mort tout court.
J'avais l'impression qu'elle me tournait autour et je la sens encore rĂ´der dans mes parages.

Et oui aussi Lee, je suis très bien suivie sur le plan psy.
D'ailleurs, y a une demi-heure, il vient de m'appeler pour me demander si l'on pouvait avancer mon rendez-vous du 17 au 10.
Je trouve ça un peu bizarre ce rendez-vous avancé.
Un rendez-vous retardé serait plus compréhensible.
Mais bon... Ça m'arrange.
Au départ, même dans les pires moments, je me disais que le temps finirait par cicatriser mes plaies, comme lors d'un deuil.
Mais jusque lĂ , elles n'ont fait que se creuser...

A Lee encore...
Probablement que grâce à toi, j'ai repris hier mon e-clop.
Résultat, conso de tabac divisée de moitié hier.
Il faut dire que de ce côté-là, comme je n'ai plus recours à l'alcool, c'est ça qui trinque et dernièrement ma consommation était galopante.
Comme toi, je fais déjà de l'emphysème.
Dernier examen de mes poumons, lors de l'ablation de mon ovaire, vers 2008.
Le problème, c'est qu'hier soir, lorsque j'ai voulu recharger ma clope, je n'ai pas réussi à la dévisser.
J'ai demandé à mon frangin cet aprèm, à mon pique-fesse tout à l'heure, et ils n'ont pas réussi non plus.
Je vais aller chez le type qui me l'a vendue demain, je pense qu'il réglera le problème.

Merci aussi Carabus et Rosy.
Je vous lis toujours très assidument, même si je ne dis rien.
Je vais au resto avec Carabus sur le futur scooter de Rosy.
Et tout ça dans ma tête...

Je passe vite fait,

Dire bonjour

Ou bonsoir!

So jetlag !

A plus.Cat.

re bonjour flo
je t ai envoyé un MP
oui faire semblant
ce n est pas Ă©vident et je pense que nous somme beaucoup a le faire

en plus après il faut récupérer

car faire semblant c est Ă©puisant

bisousssssssssssssssssssssss

Gégé

Bien d'accord Gégé.
C'est épuisant mais avec les bonnes personnes ça peut couper la monotonie du mal être, penser à autre chose qu'à soi c'est pas mal.

bonjour lee vair

mais comment faire ?
pour moi des que j ai un rendez vous j angoisse 2 jours avant quelle que soit le rendez vous ou mĂŞme une simple sortie
mais quand c est passé
en générale je vais mieux
je suis plus détendu
ce qui n empêche que je suis fatigué

comme dit SYLVIE je manque de confiance en moi
ça je m en rend compte

demain rendez vous chez l hypnothérapeute
j ai beau me dire que tout va bien ce passer que sa me fait du bien
j ai l estomac noué des tremblements des suées etc etc


flo je fais vivre un peut ton fil
car je trouve que tu est un peut seule

mais je me suis encore gouré je suis sur le fil de moussette

bon courage pour les Ă©preuves que tu traverse en ce moment

bisousssssssssss

Gégé

Je suis comme toi Gégé, pas facile de gérer cette anxieté-angoisse-panique, à défaut, on fait avec puisqu'on sait que ça va être bénéfique ou en tout cas moins compliqué que ce que l'on pense sur le moment.

Eh oui Gégé et Lee, il y a l'usure qui entre en ligne de compte aussi.
Malheureusement nos ressources ne sont pas inépuisables.

"penser Ă  autre chose qu'Ă  soi c'est pas mal"
Tout Ă  fait d'accord Lee !
Mais le hic pour moi en ce moment, c'est que concernant mes problèmes familiaux, c'est justement le fait de penser aux autres (et en l’occurrence ma mère) qui me mine.
J'ai "perdu" ma sœur et c'est douloureux, mais ça, je gère.
Ça fait belle lurette que nous ne partagions plus rien et je faisais des efforts pour ne pas faire de peine à ma mère.
La devise de ma signature s'applique très bien à ma sœur et au reste de sa famille d'ailleurs si ce n'est que si je n'ai pas fait de réelles sommations verbales, je n'ai jamais caché mes désaccords et je suis allée très loin dans ma tolérance.

Pour ce qui est du stress engendré par les rendez-vous etc, je me suis aperçue très récemment, que même pour passer le moindre coup de fil, ou devoir demander quelque chose à un commerçant, ou ma route à un passant, je formule toujours à l'avance et dans ma tête ce que je dois dire, comme si je devais préparer un long discours.
C'est complètement stupide mais très ancré en moi.
D'autant plus stupide que je ne dis jamais vraiment ce que j'ai préparé et que du coup, ça ne sert à rien.
Toujours ce satané manque de confiance en moi, comme toi Gégé.
Et pas de bol, pendant l'année qui a précédé l'amoncellement de pépins qui me sont tombés dessus à partir de l'été dernier, j'avais enfin trouvé un peu de cette confiance, grâce à ma participation très active sur le forum entre autres.
De tout ça il ne me reste rien, et pire encore, j'ai perdu mes petites acquisitions antérieures...

Edit : et cet aprèm, je remets ça dans la famille...

FLO,

pudeur, espace privé, et messages/interventions

voilĂ  comment je vois les choses

à la lecture régulière d'un fil on peut arriver à évaluer la
problématique contre laquelle se bat l'intéressé(e)

la famille est souvent au centre de cette problématique
l'image d'arbre généalogique n'est absolument pas innocente
et les racines de la problématique en question peuvent être
transgénérationnelles (mot barbare, mais approprié)

le mal: problèmes familiaux ou autres, sur fond d'addiction

dans certains cas, il semble que la personne s'embourbe
dans une spirale qui est en train de la happer et la prive d'une
partie importante de son Ă©nergie, dont elle aurait tellement
besoin pour refaire surface et mener Ă  bien son combat
pour une vie digne de ce nom

que pouvons nous faire?
rentrer dans la problématique? NON !!! (pour moi)

pour ma part, je pense Ă  un transfert d'Ă©nergie, ne serait-ce
que d'une très courte durée, qui vise à ramener la personne
à la lisière de son bourbier, à un saut de la terre ferme
qui lui tend les bras

avec de la constance ... marchera? marchera pas?

bonjour c est bien moussette


je viens de dire a gégé

que moi je suis comme vous que quand je vais a un rendez vous ou que j ai quelque choses a demander et je sais que cela ne va pas ĂŞtre facile

je parle toute seule a haute voix quand je suis toute seule afin d Ă©vacuer les angoisses pour qu elles arrĂŞtent de me prendre la tete

je pense que avec l alcool cela vous donnez des ailes et ses angoisses la elles étaient bien présentes mais étouffées

par l alcool et que pour vous c est nouveaux

je vous souhaite une bonne journée a toutes les personnes qui vont me lire

gros bisous moussette

Martha, Moussette, je reviendrai sur vos posts et j'y répondrai un peu plus tard.
C'est juste qu'il y a un sujet qui me préoccupe plus encore que mes propres soucis ce soir.
Un truc qui me fait très mal...

Certains se gaussent des relations virtuelles que nous pouvons entretenir sur ce forum ou ailleurs, prétextant que ces relations virtuelles ne valent rien, que ce n'est pas la vraie vie.

Peut-ĂŞtre qu'effectivement, ce n'est pas la vraie vie.
Mais Ă  vrai dire, je m'en balance un peu.
Ce que je ressens ce soir, après l'annonce de Sylvie sur le fil de Claude, c'est de la vraie peine...

Pas virtuelles ces relations, depuis le temps que l'on se connaît, encore moins virtuelles lorsque l'on a lu le livre de Claude, qu'on l'a vue dans des reportages, sur youtube, et ces partages sur le forum, qui vont au-delà du virtuel, emplis de bonnes intentions et d'amitié

"Martha, Moussette, je reviendrai sur vos posts et j'y répondrai un peu plus tard." et j'ajoute maintenant Manue.
Ça y est, on est plus tard et je ne sais pourquoi, je ne trouve plus rien à dire si ce n'est que vos posts m'ont fait du bien.
C'est souvent comme ça en ce moment.
Plein de trucs dans la tête que j'ai très envie d'exprimer, à un moment où j'ai d'autres impératifs.
Et puis dès que je me retrouve disponible, y a plus rien qui sort.

J'avais parlé de faire un +20 samedi dernier puisque je n'avais pas su m'arrêter raisonnablement les deux samedis précédents.
C'est donc ce que j'ai fait.
Je ne peux pas savoir ce que ça aurait donné sans ce +20, mais en tout cas je suis restée raisonnable samedi dernier.
Je réitérerai donc tant que je sentirai ce danger potentiel d'un dérapage.
Je n'ai pas tenté de diminuer à nouveau depuis.
Je suis toujours à 80, avec très peu d'EI.
De moins en moins d'efforts à faire le midi, mais le soir, c'est toujours une partie de bras de fer, plus ou moins difficile, selon les évènements de la journée.
Ah oui et puis aussi j'ai craqué, pour la première fois dernièrement depuis que je m'impose ce régime 0 conso la semaine.
Peut-être à cause d'un sale truc dans la journée, peut-être juste pour utiliser ce droit de craquer que je m'autorise sans que cela n'entraîne de conséquences fâcheuses, pour mieux palper cet espace de liberté que j'avais décidé de m'octroyer.

Le tout est de savoir si c'en est un et pas un appel du pied de l'alcool anesthésiant, libérateur mais liberticide.

Tu parles de "bras de fer", de "craquer"... Ces termes n'évoquent pas du tout une liberté tranquille de siroter un peu plus.
Tu as bu en semaine alors que tu te le refuse c'est pas grave en soi mais comme tu en parles, j'entends de la défaite plutôt que l'occasion de profiter librement.

Et j'aime pas!

Tu as tout Ă  fait raison Lee.
Je ne nage pas du tout en mer de tranquillité et moi non plus je n'aime pas.
C'est du contrĂ´le et c'est douloureux, mais je n'ai pas d'autres solutions pour l'instant.

FLO,

ne te tracasse pas pour une réponse,
j'ai juste donné un avis, qui ne demande pas nécessairement une réponse

profite de toutes les occasions qui peuvent te procurer une bouffée
d'oxygène, et par conséquent un peu d'énergie

tu m'as l'air tout simplement essoufflée par les aléas de la vie,
il ne faut pas en + que ta présence ici te coûte

bises

coucou flo



je vais passer se soir te parler de gégé

il va supers bien depuis le 8 septembre vu hypno

gros gros bisous pense beaucoup a toi


moussette

Bonjour Flo , je te lis mais ne sais pas quoi te dire , dans cette existence houleuse ou tu semble naviguer depuis quelques temps déja . Courage ? c'est tout ce que je peux te souhaiter . Bises Flo .

Coucou Flo
Pas de réponse attendue non plus, on fait comme d'hab
Tu as fait une descente rapide je crois, normal d'avoir des dérapages

Comment ça se passe niveau polynévrite?

te relire me fait un pense-bĂŞte sur Claude, je vais en parler sur mon fil

Des bisous

Manue

Merci Martha, Moussette, Rosy et Manue !

Eh oui Martha, essoufflée, c'est tout à fait ça.

Ma polynévrite Manue ?
Je n'en vois pas le bout.
C'est quand mĂŞme nettement plus supportable qu'avant.
Plus supportable parce que moins mal, mais à côté de ça, de moins en moins supportable parce que je traîne ça depuis environ un an et demi et que je commence à en avoir sérieusement ras le bol.
Essoufflement pour ça aussi.
Parfois je n'ai plus mal et ça me fait tout bizarre.
Mercredi, j'en aurai fini avec ma énième série de piqûres et je vais reprendre des comprimés.
Il n'y a désormais quasiment plus de différence entre les comprimés et les injections.
J'avais lu que cela pouvait mettre des années à guérir et c'est "bien" parti pour.
C'est vraiment une saloperie.
Mais j'ai bien de la chance d'avoir commencé à me soigner (grâce à toi Manue, je ne le dirai jamais assez) avant qu'elle n'ait fait trop de dégâts.
Je suis d'ailleurs très surprise de ne pas constater plus de cas sur le forum (à ma connaissance).
Il y en a eu quelques uns que Sylvie m'avait signalés et avec lesquels j'avais échangé, mais ils ne sont plus réapparus sur le forum.
Malgré mon manque d'assiduité actuel, j'essaie de veiller au grain et j'interviendrai si je repère des posts qui laissent à penser à un éventuel cas de polynévrite.

Je viens de tomber lĂ -dessus :

Je vous salue, névrosés !
Parce que vous ĂŞtes sensibles dans un monde insensible,
n'avez aucune certitude dans un monde pétri de certitudes,
Parce que vous ressentez les autres comme s'ils Ă©taient vous-mĂŞmes,
parce que vous ressentez l'anxiété du monde et son étroitesse
sans fond et sa suffisance,
Parce que vous refusez de vous laver les mains
de toutes les saletés du monde,
parce que vous craignez d'ĂŞtre prisonniers des limites du monde,
Pour votre peur de l'absurdité de l'existence,
Pour votre subtilité à ne pas dire aux autres
ce que vous voyez en eux.
Pour votre difficulté à gérer les choses pratiques
et pour votre pragmatisme à gérer l'inconnu, pour votre réalisme
transcendantal et votre manque de réalisme au quotidien,
Pour votre sens de l'exclusivité et votre peur de perdre vos amis
proches, pour votre créativité et votre capacité à vous extasier,
Pour votre inadaptation à "ce qui est" et votre capacité
d'adaptation à "ce qui devrait être", pour toutes vos habiletés
si grandes et pourtant inutilisées,
Pour la reconnaissance tardive de la vraie valeur de votre grandeur
qui ne permettra jamais l'appréciation de la grandeur
de ceux qui viendront après vous,
Parce que vous êtes humiliés alors que vous veillez à ne pas humilier
les autres, parce que votre pouvoir immense est toujours mis Ă  bas
par une force brutale ;
Et pour tout ce que vous ĂŞtes capables de deviner,
tout ce que vous n'exprimez pas, et tout ce qui est infini en vous
Pour la solitude et l'étrangeté de votre cheminement
Soyez salués !

J.H. Dabrowski, La NĂ©vrose n'est pas une maladie

J'aurais juste envie de remplacer la première ligne par : "Je vous salue, alcooliques !"
...

Excellent ! J'adore !