Bonjour à tous,
Voilà j'ai 34 ans et des soucis liés à l'alcool depuis assez jeune (16 ans), avec des hauts et des bas (longues périodes d'abstinence, puis de nouveau des périodes d'alcoolisation)
Je peux séparer mon alcoolisme en 2 temps :
- Le premier était un alcoolisme massif, pendant plusieurs années, avec désocialisation progressive. Boisson du matin au soir, avec prévision de la boisson le soir pour le lendemain matin).
- Suite au premier sevrage, l'alcoolisme de journée n'est jamais complètement revenu (un tout petit peu ces derniers temps).
J'ai également consommé pas mal d'autres substances, avec abus souvent ; j'ai consommé du cannabis pendant longtemps et n'en consomme plus que très rarement (je n'en ressens pas le besoin, voire je n'apprécie plus les effets en groupe notamment).
J'étais resté assez calme, mais depuis 2 ans c'est reparti. Et c'est le yoyo total ; 1 semaine d'abstinence, max 2 ; Week-end, rechute et c'est reparti.
Je bois le soir seul ou en société.
Consommation seul : entre 8 et 12 unités d'alcool. Jamais d'alcool à la maison, j'achète en rentrant du travail, je vais rechercher si nécessaire au cours de la soirée
Consommation en société : en lien avec le travail, ça va ; hors travail, ça peut être massif. Perte de mémoire systématique. Je rentre toujours chez moi, mais les fins de soirées sont assez pitoyables. Je ne fais pas n'importe quoi mais j'ai clairement l'air très saoul.
Je consomme également des anxiolytiques, que j'ai pris à la base quand j'ai vu ma consommation revenir car cela m'avait aidé à me sevrer. Mais, depuis 2 ans, je suis devenu accroc, et ne pouvant arrêter les anxio sans avoir arrêter de boire, ils sont toujours là, alors que je n'en ressens pas le besoin.
Je traverse une période assez stressante, car depuis 2 ans j'ai monté une start-up qui me prend énormément de travail, nous avons également rompu avec ma compagne après 10 ans de vie.
Depuis 3 mois j'ai décidé de me secouer. Je suis suivi par une psychiatre, mais elle ne prescrit pas de médicament. Nous poursuivons un travail de psychothérapie qui pourrait s'orienter vers une psychanalyse.
Après discussion avec mon médecin, très ouvert, nous avons souhaité tenter le baclofène. Connaissant peu ce médicament, il a demandé conseil à un de ses collègues (hépatologue) qui l'a orienté sur le sélincro.
Pris de cours lors de notre rendez-vous, j'avais lu 2-3 trucs là-dessus, mais je me suis dit que j'allais tenter.
La première prise a été d'une violence assez impressionnante, les effets secondaires ont été très prononcés chez moi, comme une prise de drogue sans euphorie (hypersensibilité des muscles, sensation que le corps est étranger, etc.)
Les effets, secondaires sont partis assez rapidement, la consommation a légèrement baissée, avec prise de conscience des prises d'unité ; puis l'effet s'est estompé et les choses étaient à peu près pareil qu'avant.
J'ai stoppé le traitement.
Je souhaite tenter le coup du Baclofène. Mais je suis trèèès inquiet de effets secondaires. Le soucis c'est que les effets secondaires de l'alcool sont aussi handicapant : perte d'envie dans mon travail, difficulté de concentration et incapacité à travailler chez moi les soirs d'alcoolisation.
Je dois absolument être capable de me concentrer, d'agir rapidement, de travailler longtemps. C'est indispensable. Sinon, tout va s'écrouler autour de moi et ce sera pire qu'avant.
Donc j'ai très peur de la somnolence et de la perte de concentration.
L'insomnie ne me dérange pas.
Demain je vais voir mon médecin et lui demander de lancer le traitement.
Peut-être faut-il que je parte sur une petite dose. j'ai vu que 10mg en 3 fois était un bon début. J'ai pas mal parcouru le forum, lu sur la nécessité de multiplier les prises plutôt que de les regrouper plus forte dose.
Bref, j'entre dans une grande une inconnue avec beaucoup plus la peur des effets secondaires que de l'arrêt de l'alcool (lorsque j'arrête je tiens très bien en semaine, et récupère mon mojo en 8 jours avec bonne humeur te joie de vivre, envie d'avancer, etc.)
Enfin me voilà.
Rehab.
Message édité 1 fois, dernière édition par rehab, 10 Septembre 2016, 16:50
Voilà j'ai 34 ans et des soucis liés à l'alcool depuis assez jeune (16 ans), avec des hauts et des bas (longues périodes d'abstinence, puis de nouveau des périodes d'alcoolisation)
Je peux séparer mon alcoolisme en 2 temps :
- Le premier était un alcoolisme massif, pendant plusieurs années, avec désocialisation progressive. Boisson du matin au soir, avec prévision de la boisson le soir pour le lendemain matin).
- Suite au premier sevrage, l'alcoolisme de journée n'est jamais complètement revenu (un tout petit peu ces derniers temps).
J'ai également consommé pas mal d'autres substances, avec abus souvent ; j'ai consommé du cannabis pendant longtemps et n'en consomme plus que très rarement (je n'en ressens pas le besoin, voire je n'apprécie plus les effets en groupe notamment).
J'étais resté assez calme, mais depuis 2 ans c'est reparti. Et c'est le yoyo total ; 1 semaine d'abstinence, max 2 ; Week-end, rechute et c'est reparti.
Je bois le soir seul ou en société.
Consommation seul : entre 8 et 12 unités d'alcool. Jamais d'alcool à la maison, j'achète en rentrant du travail, je vais rechercher si nécessaire au cours de la soirée
Consommation en société : en lien avec le travail, ça va ; hors travail, ça peut être massif. Perte de mémoire systématique. Je rentre toujours chez moi, mais les fins de soirées sont assez pitoyables. Je ne fais pas n'importe quoi mais j'ai clairement l'air très saoul.
Je consomme également des anxiolytiques, que j'ai pris à la base quand j'ai vu ma consommation revenir car cela m'avait aidé à me sevrer. Mais, depuis 2 ans, je suis devenu accroc, et ne pouvant arrêter les anxio sans avoir arrêter de boire, ils sont toujours là, alors que je n'en ressens pas le besoin.
Je traverse une période assez stressante, car depuis 2 ans j'ai monté une start-up qui me prend énormément de travail, nous avons également rompu avec ma compagne après 10 ans de vie.
Depuis 3 mois j'ai décidé de me secouer. Je suis suivi par une psychiatre, mais elle ne prescrit pas de médicament. Nous poursuivons un travail de psychothérapie qui pourrait s'orienter vers une psychanalyse.
Après discussion avec mon médecin, très ouvert, nous avons souhaité tenter le baclofène. Connaissant peu ce médicament, il a demandé conseil à un de ses collègues (hépatologue) qui l'a orienté sur le sélincro.
Pris de cours lors de notre rendez-vous, j'avais lu 2-3 trucs là-dessus, mais je me suis dit que j'allais tenter.
La première prise a été d'une violence assez impressionnante, les effets secondaires ont été très prononcés chez moi, comme une prise de drogue sans euphorie (hypersensibilité des muscles, sensation que le corps est étranger, etc.)
Les effets, secondaires sont partis assez rapidement, la consommation a légèrement baissée, avec prise de conscience des prises d'unité ; puis l'effet s'est estompé et les choses étaient à peu près pareil qu'avant.
J'ai stoppé le traitement.
Je souhaite tenter le coup du Baclofène. Mais je suis trèèès inquiet de effets secondaires. Le soucis c'est que les effets secondaires de l'alcool sont aussi handicapant : perte d'envie dans mon travail, difficulté de concentration et incapacité à travailler chez moi les soirs d'alcoolisation.
Je dois absolument être capable de me concentrer, d'agir rapidement, de travailler longtemps. C'est indispensable. Sinon, tout va s'écrouler autour de moi et ce sera pire qu'avant.
Donc j'ai très peur de la somnolence et de la perte de concentration.
L'insomnie ne me dérange pas.
Demain je vais voir mon médecin et lui demander de lancer le traitement.
Peut-être faut-il que je parte sur une petite dose. j'ai vu que 10mg en 3 fois était un bon début. J'ai pas mal parcouru le forum, lu sur la nécessité de multiplier les prises plutôt que de les regrouper plus forte dose.
Bref, j'entre dans une grande une inconnue avec beaucoup plus la peur des effets secondaires que de l'arrêt de l'alcool (lorsque j'arrête je tiens très bien en semaine, et récupère mon mojo en 8 jours avec bonne humeur te joie de vivre, envie d'avancer, etc.)
Enfin me voilà.
Rehab.
Début : 08/09/2016 ; 60mg : 10 à 11h ; 30 à 16h et 20 à 17h