Bonjour à tous !
Un petit point d'étape pour vous dire là où j'en suis.
Hyperphagique pendant 30 ans, j'ai commencé le baclofène fin septembre 2016.
Après avoir trouvé plusieurs seuils que je perdais 1 mois après (90, 120, 150), maintenant je suis bien avec 160 mg. J'ai mis 5 mois pour arriver là. Prises de 40 mg à 13, 14, 15 et 16h pour cibler mes heures de craving entre 17het 20h.
ES : fatigue de fin de journée. À 20h/21h, je suis une loque et à 4/5h du matin je suis réveillée. Je suis dans l'impossibilité de conduire après 18h (je me suis fait peur avec ma fille en rentrant de vacances avec une arrivée à 21h). L'autre ES très désagréable s'est arrêté : hypersudation pendant la nuit, qui me réveillait vers 2h.
Ce qui m'a vraiment réussi c'est que j'ai expérimenté des modalités différentes de prise du baclo en faisant varier les différents paramètres : dose, fractionnement des prises, horaires, répartition des cp dans la journée, etc. Tout en adaptant mon mode vie aux ES : je me couchais tard et me levais tard, maintenant c'est le contraire. Je dois être très vigilante à respecter mon rythme de sommeil ; si je me force à rester réveillée (passé 22h, je retrouve un peu d'énergie et je peux tenir jusqu'à 1h), je me réveille quand même à 4/5h... Ça pendant plusieurs jours = zombification rapide ! Pourtant pendant les vacances, avec les amis, comment faire pour se coucher tôt ?!
Pareil pour le respect de mon rythme alimentaire. Car j'ai toujours un problème de satiété. J'ai dû mal à m'arrêter. Mais avec les mois qui s'enchaînent, je fais plus attention aux quantités que je mets dans mon assiette. Je regarde du côté des études sur le microbiote et j'attends que les transplantations humaines se fassent.
Côté alimentation, je peux enfin manger selon ce qui me paraît bon pour moi : une alimentation hypotoxique. Je suis toujours un peu flippée d'être carencée (d'autant que je suis végétarienne) donc je prends des compléments alimentaires. J'ai éliminé le sucre, les produits laitiers et le gluten. Pour les produits laitiers, je vois la différence sur moi, pour le gluten (supprimé depuis janvier) aucun impact. Pour le sucre, quel soulagement de ne plus en avoir besoin ! Pour le gluten, je continue cependant l'éviction car quand je reprends du gluten (un morceau de pain qui a l'air trop bon, un plat de pâtes végétarien cuisiné par des amis pour me faire plaisir, etc.), j'ai tendance à avoir une sorte de mini crise. J'ai beaucoup plus faim, je n'ai plus de barrières et je vais chercher du sucre (gâteaux, chocolat, etc.).
Je continue à perdre du poids, très lentement maintenant, mais j'ai une silhouette plus harmonieuse sans avoir besoin de recourir aux jeûnes drastiques, que je faisais pour maintenir un poids correct, sans y arriver ; en effet je ne cessais d'augmenter, je n'arrivais plus à contrôler, à trouver de l'énergie pour me restreindre. Depuis septembre j'ai perdu 17kg mais j'ai encore du poids à perdre...
Et chose très étonnante, moi qui depuis des années était habituée à prendre 3 kg en une journée où une soirée, lorsque maintenant je mange trop un soir, avec même une mini crise, je me sens mal, je culpabilise (vous connaissez comme moi cet horrible cercle vicieux de manger comme si notre vie en dépendait et ensuite se sentir mal physiquement, se culpabiliser, se considérer comme une moins que rien, et remanger...). Et bien s'il y a une soirée où j'ai trop mangé, cela ne se voit absolument pas sur la balance le lendemain, mon corps gère ces écarts. J'ai l'impression que mon métabolisme se répare.
Aujourd'hui je ne me sens pas prête à diminuer, d'autant qu'avec l'été il y a eu les invitations, les amis qui sont passés, et que là il y a eu plus de ces moments où j'ai trop mangé. Et c'était compliqué de reprendre mon rythme habituel le lendemain. Donc je veux maintenir mon 160 mg, sauf qu'il y a l'ANSM et son bras armé : mon pharmacien très con, qui depuis le début est dans la méfiance vis-à-vis du baclofène (j'habite dans une région où tous les addictologues sont de fervents opposants au baclofène). Il a renouvelé la prescription d'août mais en disant que c'était la dernière fois car il faudrait descendre vers 80mg. Quand j'ai dit que ça fonctionnait super bien pour moi, il m'a dit que ce n'était pas son sujet et qu'il fallait que je diminue... (Oui après tout, en quoi un pharmacien pourrait-il être concerné par le fait que les médicaments permettent aux patients d'aller mieux ?!

)
À suivre !