Bonjour Ă tous,
Ca fait plusieurs annĂ©es que je traĂźne par ici, que je lis, que je me renseigne, que je compte, que je me surveille. Au dĂ©part câĂ©tait pour mieux aider ma mĂšre et sa dĂ©pendance tout en me rendant compte que jâĂ©tais fragile, exposĂ©e, peut-ĂȘtre une dĂ©faillance gĂ©nĂ©tique?
Jâai commencĂ© Ă boire vers 14 ans comme beaucoup pour ĂȘtre moins timide et quâest-ce que ça marchait bien. Jâavais et jâai toujours cette capacitĂ© de « bien tenir lâalcool » de garder mon self contrĂŽle tout en Ă©tant capable de boire autant que les hommes. Bien sĂ»r il y a eu des dĂ©rapages, des fins de soirĂ©e Ă embrasser les toilettes mais ça ne faisait pas de moi une malade. En grandissant/vieillissant (jâai maintenant 43 ans) ma consommation est restĂ©e importante, ma rĂ©putation de bonne buveuse intacte. Je me rends bien compte quâautour de moi les gens savent sâarrĂȘter en cours de soirĂ©e, savent se mettre des limites, moi pas. Chaque fois que je mâen inquiĂ©tais je me justifiais en me rĂ©pĂ©tant que je ne posais pas de problĂšme autour de moi, que ma consommation restait une conso plaisir. Mais vers mes 35 ans jâai commencĂ© Ă compter, combien de verres par semaine? Combien de jours sans alcool? Quelle est la dĂ©finition de lâalcoolisme? Je ne bois que rarement en journĂ©e, jâai commencĂ© Ă noter, Ă analyser, ai-je vraiment un problĂšme? Bien sĂ»r jâĂ©tais bien au delĂ des recommandations OMS.
Jâai une famille, deux filles, un travail Ă hautes responsabilitĂ©s, un compagnon, une maison mĂȘme un chien bref un vrai clichĂ© de rĂ©ussite. Et toujours cette frustration⊠cette sensation de ne pas ĂȘtre Ă ma place, dâĂȘtre « obligĂ©e » tout le temps. Alors il me reste ma bouteille de vin, indispensable pour Ă©prouver un relĂąchement, pour que ma mauvaise humeur sâattĂ©nue, pour avoir du plaisir. Mais je ne suis pas dupe, Ă©videment que le nĂ©gatif pointe toujours le bout de son nez, les premiers regrets commencent dĂšs la nuit, quand je me rĂ©veille aprĂšs un sommeil KO de deux heures et que lĂ commencent les insomnies puis le lendemain matin lorsque je sens que jâai empoisonnĂ© mon corps. LĂ les plans sur la comĂšte commencent; je vais me limiter Ă deux verres puis avoir quelques jours sans dans la semaine mais annĂ©e aprĂšs annĂ©e je me rend compte que je nây arrive pas. En relisant quelques notes prises, je me dĂ©crit comme sans aucune volontĂ©, zĂ©ro . Alors je surfe, je lis, plusieurs tĂ©moignages de personnes alcooliques qui sâen sont sorties mais je ne veux pas de lâabstinence, jâaime trop lâivresse je ne veux pas mâen priver puis je ne mâidentifie jamais complĂštement Ă mes lectures, je ne suis pas si loinâŠ. Jâentend parler du baclofene il y a des annĂ©es, je le conseille Ă ma mĂšre qui elle boit tout au long de la journĂ©e mais il ne me vient pas Ă lâidĂ©e quâun jour ça pourrait ĂȘtre pour moi. Il est tout Ă fait impensable que je me permette une mĂ©dication avec mon travaille qui nĂ©cessite une haute concentration et de la luciditĂ©. Et pourtant je suis passĂ©e par les AD plusieurs fois.
Ces derniers mois mon inquiĂ©tude augmente, je me remets sĂ©rieusement en question lorsque durant un weekend romantique jâai passĂ© la soirĂ©e au dessus de la cuvette avant de mâĂ©crouler lamentablement devant les yeux déçus et inquiets de mon compagnon. Je dĂ©cide dâen parler Ă mon docteur, câest dur. Je lui parle du Selincro car je me dis quâil suffit dâen prendre une heure avant lâenvie de boire je pourrais Ă©viter les ES au boulot. Il nâest pas contre mais me fait patienter, magnĂ©sium, anti stress homĂ©opathique ⊠Jâai du mal au boulot on a beaucoup de soucis (comme partout) et je nâen peux plus, alors je retourne le voir je me plains du dos comme il y a un an oĂč il mâavait prescrit du tradonal, j'avais aimĂ© (jâaime tout ce qui peut altĂ©rer ma conscience), jâespĂšre quâil mâen prescrive Ă nouveau mais lĂ il me dit non je vais plutĂŽt vous donner un myorelaxant pour dĂ©tendre vos muscles⊠le baclofene!! 0,5 mg deux fois par jour. Ce mĂ©dicament me dit quelque choseâŠaussitĂŽt Ă la maison je me branche sur ce bon vieux google et lĂ je retombe sur votre forum et je lis, je lis, des pages et des pages. Je dĂ©cide de retourner chez mon doc et de lui demander si je peux en augmenter les doses pour voir si ça a un effet sur ma consommation. Il nâest pas contre mais pas vraiment pour non plus il me dit de ne pas dĂ©passer 40mg par jour et me donne son feu vert pour tester le mĂ©dicament durant mes deux semaines de congĂ©.
Ca fait maintenant trois semaines. AprĂšs 2-3 jours jâĂ©tais Ă 30mg et lĂ incroyable je bois Ă la vitesse dâun escargot, je bois raisonnablement sans me jeter sur le verre suivant. Mon compagnon est sciĂ©, moi qui ai habituellement lâalcool encore plus festif en vacances. Jâai augmentĂ© Ă 40mg et pas dâenvie⊠bien sur c'est rĂ©cent, bien sĂ»r câest une faible dose mais je ne pourrai pas me permettre dâaller beaucoup plus haut avec mon boulot câest juste pas compatible. Les vacances sont terminĂ©es retour au boulot, câest le test, les ES diminuent et jâai moins de gros coups de pompe mais est-ce que ma concentration sera suffisante? Est-ce que mon doc va me supporter? Va-t-il continuer les prescriptions? En tout cas je suis bluffĂ©e par lâeffet de ce mĂ©doc et trĂšs optimiste par rapport aux nombre de gens quâil pourra sortir du gouffre.
Merci dâĂȘtre lĂ et de me permettre de mâexprimer en tout anonymatâŠ
Ca fait plusieurs annĂ©es que je traĂźne par ici, que je lis, que je me renseigne, que je compte, que je me surveille. Au dĂ©part câĂ©tait pour mieux aider ma mĂšre et sa dĂ©pendance tout en me rendant compte que jâĂ©tais fragile, exposĂ©e, peut-ĂȘtre une dĂ©faillance gĂ©nĂ©tique?
Jâai commencĂ© Ă boire vers 14 ans comme beaucoup pour ĂȘtre moins timide et quâest-ce que ça marchait bien. Jâavais et jâai toujours cette capacitĂ© de « bien tenir lâalcool » de garder mon self contrĂŽle tout en Ă©tant capable de boire autant que les hommes. Bien sĂ»r il y a eu des dĂ©rapages, des fins de soirĂ©e Ă embrasser les toilettes mais ça ne faisait pas de moi une malade. En grandissant/vieillissant (jâai maintenant 43 ans) ma consommation est restĂ©e importante, ma rĂ©putation de bonne buveuse intacte. Je me rends bien compte quâautour de moi les gens savent sâarrĂȘter en cours de soirĂ©e, savent se mettre des limites, moi pas. Chaque fois que je mâen inquiĂ©tais je me justifiais en me rĂ©pĂ©tant que je ne posais pas de problĂšme autour de moi, que ma consommation restait une conso plaisir. Mais vers mes 35 ans jâai commencĂ© Ă compter, combien de verres par semaine? Combien de jours sans alcool? Quelle est la dĂ©finition de lâalcoolisme? Je ne bois que rarement en journĂ©e, jâai commencĂ© Ă noter, Ă analyser, ai-je vraiment un problĂšme? Bien sĂ»r jâĂ©tais bien au delĂ des recommandations OMS.
Jâai une famille, deux filles, un travail Ă hautes responsabilitĂ©s, un compagnon, une maison mĂȘme un chien bref un vrai clichĂ© de rĂ©ussite. Et toujours cette frustration⊠cette sensation de ne pas ĂȘtre Ă ma place, dâĂȘtre « obligĂ©e » tout le temps. Alors il me reste ma bouteille de vin, indispensable pour Ă©prouver un relĂąchement, pour que ma mauvaise humeur sâattĂ©nue, pour avoir du plaisir. Mais je ne suis pas dupe, Ă©videment que le nĂ©gatif pointe toujours le bout de son nez, les premiers regrets commencent dĂšs la nuit, quand je me rĂ©veille aprĂšs un sommeil KO de deux heures et que lĂ commencent les insomnies puis le lendemain matin lorsque je sens que jâai empoisonnĂ© mon corps. LĂ les plans sur la comĂšte commencent; je vais me limiter Ă deux verres puis avoir quelques jours sans dans la semaine mais annĂ©e aprĂšs annĂ©e je me rend compte que je nây arrive pas. En relisant quelques notes prises, je me dĂ©crit comme sans aucune volontĂ©, zĂ©ro . Alors je surfe, je lis, plusieurs tĂ©moignages de personnes alcooliques qui sâen sont sorties mais je ne veux pas de lâabstinence, jâaime trop lâivresse je ne veux pas mâen priver puis je ne mâidentifie jamais complĂštement Ă mes lectures, je ne suis pas si loinâŠ. Jâentend parler du baclofene il y a des annĂ©es, je le conseille Ă ma mĂšre qui elle boit tout au long de la journĂ©e mais il ne me vient pas Ă lâidĂ©e quâun jour ça pourrait ĂȘtre pour moi. Il est tout Ă fait impensable que je me permette une mĂ©dication avec mon travaille qui nĂ©cessite une haute concentration et de la luciditĂ©. Et pourtant je suis passĂ©e par les AD plusieurs fois.
Ces derniers mois mon inquiĂ©tude augmente, je me remets sĂ©rieusement en question lorsque durant un weekend romantique jâai passĂ© la soirĂ©e au dessus de la cuvette avant de mâĂ©crouler lamentablement devant les yeux déçus et inquiets de mon compagnon. Je dĂ©cide dâen parler Ă mon docteur, câest dur. Je lui parle du Selincro car je me dis quâil suffit dâen prendre une heure avant lâenvie de boire je pourrais Ă©viter les ES au boulot. Il nâest pas contre mais me fait patienter, magnĂ©sium, anti stress homĂ©opathique ⊠Jâai du mal au boulot on a beaucoup de soucis (comme partout) et je nâen peux plus, alors je retourne le voir je me plains du dos comme il y a un an oĂč il mâavait prescrit du tradonal, j'avais aimĂ© (jâaime tout ce qui peut altĂ©rer ma conscience), jâespĂšre quâil mâen prescrive Ă nouveau mais lĂ il me dit non je vais plutĂŽt vous donner un myorelaxant pour dĂ©tendre vos muscles⊠le baclofene!! 0,5 mg deux fois par jour. Ce mĂ©dicament me dit quelque choseâŠaussitĂŽt Ă la maison je me branche sur ce bon vieux google et lĂ je retombe sur votre forum et je lis, je lis, des pages et des pages. Je dĂ©cide de retourner chez mon doc et de lui demander si je peux en augmenter les doses pour voir si ça a un effet sur ma consommation. Il nâest pas contre mais pas vraiment pour non plus il me dit de ne pas dĂ©passer 40mg par jour et me donne son feu vert pour tester le mĂ©dicament durant mes deux semaines de congĂ©.
Ca fait maintenant trois semaines. AprĂšs 2-3 jours jâĂ©tais Ă 30mg et lĂ incroyable je bois Ă la vitesse dâun escargot, je bois raisonnablement sans me jeter sur le verre suivant. Mon compagnon est sciĂ©, moi qui ai habituellement lâalcool encore plus festif en vacances. Jâai augmentĂ© Ă 40mg et pas dâenvie⊠bien sur c'est rĂ©cent, bien sĂ»r câest une faible dose mais je ne pourrai pas me permettre dâaller beaucoup plus haut avec mon boulot câest juste pas compatible. Les vacances sont terminĂ©es retour au boulot, câest le test, les ES diminuent et jâai moins de gros coups de pompe mais est-ce que ma concentration sera suffisante? Est-ce que mon doc va me supporter? Va-t-il continuer les prescriptions? En tout cas je suis bluffĂ©e par lâeffet de ce mĂ©doc et trĂšs optimiste par rapport aux nombre de gens quâil pourra sortir du gouffre.
Merci dâĂȘtre lĂ et de me permettre de mâexprimer en tout anonymatâŠ