Sinon, ai vu notre cher RDB hier.
Il était content de moi, et j'étais content de lui. Tout va bien dans le monde des bisounours
A une dose aussi haute, il m'a confirmé qu'il n'était pas nécessaire d'attendre 6 mois pour redescendre. Pour le moment, je commence à apprécier mon état, alors je ne suis pas dans la perspective de redescendre.
Je le revois dans un mois.
Je n'avais pas prévenu ma pharmacie de Vitry la veille. Du coup, je n'ai pas pu avoir mon stock de baclo. J'ai donc tenté le coup, pour le complément, dans une petite pharmacie de ma ville. Pas de souci pour le coup. Un soulagement pour le futur...
J'ai parlé à RDB de mes quelques tests, parce que j'avais des questions pour lui, alors je me pose d'abord pour vous raconter ces tests crash :
3 tests pinard ces dernières semaines, pas vraiment prémédités, en société, le 1er parce que j'en avais vraiment envie, les 2 autres juste pour partager, mais sans grande envie, un verre et 2 ½ verres en tout.
Pas du tout apprécié ces verres. Peut-être qu'à l'occasion, pour les fêtes, j'apprécierai un grand cru, ou pas. De toute manière, je n'ai jamais été amatrice de vin. Je ne vois pas pourquoi ça changerait, et ce n'est pas une perspective qui me dérange.
Là, la seule chose que j'ai senti, c'est le goût de l'alcool, et je n'ai pas du tout aimé ce que ça m'a fait dans le cerveau. Trop de mauvais souvenirs...
Et un 4e test pas du tout glop. 2 jours que j'étais redescendue à 340, un vendredi soir. Un fond de saint-pourçain, ouverte le midi pour des invités. Pourquoi, à ce moment-là, j'ai proposé qu'on le termine à l'apéro... J'ai bu ce verre, sans grande envie de m'en resservir un autre. Le mental tenait, mais j'ai senti que mon corps se souvenait bien, lui, du besoin. Le basculement n'était pas possible à ce moment-là. Il faudrait que je passe au-delà du dégoût, que je me force à boire et là, le truc serait sans doute réactivé. De la fiction, mais trop tôt, bien trop tôt pour ce genre de test...
Je comprends mieux maintenant la nécessité de maintenir sa dose seuil un certain temps et d'éviter les tests trop nombreux.
Enfin je comprends sans vraiment comprendre : que se passe-t-il durant ce temps de latence ?
Juste la mémoire de l'alcool qui disparaît ? La chimie qui continue à faire son œuvre : le système de récompense qui se répare ? Un déclic chimique qui se produit au moment de l'indifférence et qui a besoin de temps pour qu'on s'y habitue ?
Que se passe-t-il qui nous fait passer d'un état d'équilibre à la guérison pleine et entière ?
J'ai posé la question à RDB. Pour lui, l'addiction à l'alcool n'est pas basée sur un système de récompense, mais uniquement sur un système de mémoire, un truc synaptique. M'en demandez pas plus. Je ne suis pas neurobiologiste. Bref, il est apparemment l'un des seuls à penser ça. Tous les autres penchent pour le système de récompense.
Comme il le dit : "C'est passionnant !", mais ça ne m'apporte pas plus de réponse que ça...
Idem, je lui ai parlé de mes soucis : transit au point mort, cycles menstruels au point mort, comme si l'indifférence venue, le baclo m'avait tout bloqué. Même réponse : "C'est passionnant ! Le baclo n'a pas fini de me surprendre". Merci Doc, mais ça ne m'apporte pas plus de réponse que ça...
Le baclo répare chimiquement quelque chose dans le cerveau lié à notre addiction. Nul besoin de le démontrer désormais, mais quoi exactement ? Et sur les effets autres, ça reste un terrain à défricher, il me semble.
Il semble quand même que le baclo tape là où ça fait mal, sur nos fragilités : pour ma part, fragile du transit avant, et accentuation du problème avec le baclo. Peut-être est-ce la même chose pour les maux de dos, la tendance à la dépression...
Une hypothèse.
Si vous avez des articles sur ces différents points, Sylvie, Jack, je suis preneuse (ce qui se répare dans le cerveau avec le baclo, les effets sur le fonctionnement des autres organes, gynécologiques, intestins, fonctionnement lié au cerveau de toue manière).
Je vais aller voir dans "Vérités et mensonges". Peut-être qu'il y a des choses...
Besoin de comprendre...
Moi, je ne suis chercheuse qu'en sciences humaines, mais quand je vois la galère que c'est quand je dois changer une prise de courant, je me dis parfois que j'aurais mieux fait de passer un CAP électricité, et quand je vois la galère que c'est de comprendre le fonctionnement du cerveau, je me dis que j'aurais mieux de passer une thèse en neurobiologie.
Bref, la vie est trop courte...
Voili, voilà.
Bon week-end à tous, les zamis !