Les compteurs s'affolent encore chez moi.
Chaque tâche menée à bien, dévoile en s'accomplissant une multitude de tâches secondaires.
Moi qui ai toujours détesté de faire plusieurs chose à la fois (parce que je sais pas faire, parce que j'aime pas faire par-dessus la jambe), je m'y vois contrainte.
Quelque part, merci ma récente hypomanie qui me permet d'abattre un boulot monstre en un rien de temps, tel que jamais je n'ai été capable de faire.
Mais c'est à double-tranchant (voilà ce que m'a écrit Sylvie en MP ce matin : "
Attention si tu dors très peu
L'hypomanie c'est sympa, la manie ça conduit à l'hôpital psy
Surveille surtout si tu commences à avoir des pensées farfelues, hors du réel et essaie de dormir, c'est important"
La solution c'est de diminuer le baclo"
Je suis exactement dans ce cas de figure. (ça me ferait bien suer aussi de devoir diminuer le Baclo dès maintenant alors que j'en bave depuis 3 ans pour en arriver au résultat actuel.
Ça fait

)
Même si je sais très bien qu'elle ne m'a pas dit ça pour ça.
Ce qui est rassurant cependant, c'est qu'une petite partie de ces "idées farfelues" vous les lisez, et vous pouvez ainsi m'en alerter.
Ma grosse crainte actuelle, c'est d'oublier des choses, ce qui m'amène à consigner tout n'importe où à n'importe quel moment.
Je ne me sépare plus de ce cahier qui me suit dans toute les pièces et dont voici un extrait volontairement de mauvaise qualité pour que vous ne cherchiez pas à le décrypter.
Alors si je consigne ici tout ça, c'est aussi parce que ce sont des choses que j'ai envie de vous confier par la suite mais que je ne peux pas faire maintenant sinon je vais vous noyer sous un flot d'infos.
Et avant de vous les soumettre, il me faut absolument faire un tri parce que si certains trucs sont susceptibles de vous intéresser, d'autres ne me sont que personnels, voir débile.
En tout cas, en seulement quelques jours, j'ai noirci un tel nombre de pages que même si je postais un billet d'une taille raisonnable par jour, ça permettrait d'alimenter vos lectures jusqu'à la fin février.
J'avais, par le passé, déjà été victime de ces "cravings d'écriture" mais jamais encore à ce point.
Avant, je perdais mon temps à établir mes priorités, puis à les hiérarchiser.
Martha m'avait déjà trouvé un truc pour éviter cette perte de temps que nécessite la hiérarchisation.
Elle m'avait conseillé de "taper dans le tas" au hasard.
J'ai essayé mais ce n'était pas probant, en tout cas pour moi.
Très récemment, j'ai décidé d'adopter une nouvelle stratégie :
Je hiérarchise toujours ces priorités par ordre d'importance, mais je commence justement par celles de moindre importance et les plus rapides à traiter.
C'est ce que je suis en train de faire ici, bien que pour la rapidité, ça ne saute par aux yeux !
Mais ça, c'est parce que vous n'avez pas de point de comparaison parce que je sais que d'autres tâches me prendront encore beaucoup plus de temps que celle-ci.
Bref, lorsque j'ai bien déblayé le terrain, ça désencombre ce qui se passe dans ma tête, ça la déparasite (ben oui, j'en ai besoin parce qu'en tant que lente (lenteur), j'ai la tête pleine de poux

)ce qu'il me reste à faire d'important, m'apparaît tout de suite plus clairement.
Ce que je viens de faire ici illustre les propos que je viens de vous tenir.
Tout à l'heure, je me suis assise à mon bureau pour vous annoncer cette nouvelle :
Ce midi, j'ai juste avalé un yaourt et je me suis précipitée chez le dermato pour tenter d'avoir un nouveau rendez-vous.
Pour ce faire, et rien que pour que la secrétaire puisse s'atteler à la tâche, j'ai dû patienter environ... une demi-heure !
Mais ça n'était pas pour rien, parce que contre toute attente (la secrétaire m'a dit que ça risquait d'être très compliqué pour me caser), j'ai obtenu un rendez-vous pour... demain !!!
Encore merci Môman pour ta bonne idée !
Il me faut vous dire qu'autant j'ai eu des coups durs de n'importe quelle nature depuis un an et demi, autant en ce moment je croule sous sous les coups d'bol ! (je croise les doigts en écrivant cela. Pas facile d'ailleurs, de croiser les doigts en tapotant sur le clavier

Essayez voir, vous allez moins vous marrer).
Alors les coups de bol, ça va du truc insignifiant, comme trouver exceptionnellement une place libre sur le parking du cabinet, aux trucs nettement plus intéressants, comme avoir contre toute attente mon rendez-vous, ou recevoir par courrier postal un notification m'annonçant qu'on va m'allouer une allocation pour donner un petit coup de pouce à mes nenfants.
Et là, je n'en cite que quelques exemples.
C'est vraiment un truc de ouf, comme l'an passé mais en sens inverse.
Alors je remercie.
Je ne crois pas en Dieu mais je remercie quand même.
Je remercie je sais pas qui.
Je remercie vous, par exemple, parce que vous être un maillon de ce cercle vertueux.
Merci à vous, donc !
(Aujourd'hui, pas encore fumé ma première clope ! Ah ben oui tiens, ça me fait penser que j'ai trouvé un nouveau truc qui me vient en aide pour tout ça.
J'ai décidé de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière de mes habitudes, de mes rituels.
(J'ai mis cette phrase en gras parce que s'il n'y a peut-être pas grand chose à tirer de toute ma logorrhée, ça, ça peu peut-être en intéresser certains)
Un exemple :
Comme l'apéro m'incite à fumer et que fumer m'incite à boire, j'en profite pour essayer de virer tout ça de ma vie.
Par ailleurs, je me suis me suis aperçue à quel point me consacrer à ces rituels me priver de mon temps.
Avant, c'était pas gênant parce que j'avais du temps. Mais maintenant, avec ma sortie de l'alcool et cette hypomanie, j'en manque cruellement.
Alors ce que je fais, c'est que j'observe attentivement chacun de mes rituels.
Si ces rituels sont là, c'est qu'ils ont un côté rassurant donc je ne les jette pas sans les trier avant.
Si je vois qu'un de mes rituels est chronophage mais qu'il m'apporte soit du plaisir, soit un certaine "rassurance", je le conserve.
Mais si je vois qu'il est surtout chronophage et ne m'apporte quasiment rien, je le jette.
Un exemple :
J'avais pris l'habitude d'aller systématiquement consulter matin et soir (au moins) les pages d'actualité qu'offre le web.
Ça, c'est extrêmement chronophage d'autant plus que la plupart du temps, je débarque sur une actualité qui m'intéresse, mais à la fin, il y a également des liens vers d'autres articles qui m'intéresse (ben oui, ils sont pas fou les créateurs de sites) et je n'en finis pas.
Même chose lorsque je cherche un mot dans le dico et que je trouve dans sa définition un autre mot qui attise ma curiosité et que...
Et là, le tour est joué, c'est mon comportement boulimique (de l'alcool, de la lecture, de tout) qui se charge de faire le reste.
Tout ça pour dire que par exemple, ce rituel actualité n'a pas vraiment de raison d'être puisqu'en plus, à force de répétitivité, il devient une corvée.
Une corvée oui, mais une corvée dont je finis par ne plus pouvoir me passer.
C'est ainsi que vers la fin de mon alcoolisme, boire l'apéro était devenu une corvée, mais je le buvais quand même.
Pour en revenir à ce coup de pied dans la fourmilière, je m'aperçois qu'en fait, tout est très intimement imbriqué.
C'est aussi un peu l'histoire de la cascade de dominos mais je ne vais pas en parler tout de suite sinon je vous emmène jusqu'à demain sans une minute de repos, pour vous, comme pour moi.
Et cette fois-ci, promis, pas d'édit.
Je vais me contenter de rectifier les mots soulignés et basta !
Car c'est pareil, qu'est-ce que j'en perds du temps avec ça !
Édit quand même !
Sans même relire, j'ai vu que mon texte ne comportait pas de phrase en gras comme promis.
A y regarder de plus près je me suis aperçue que je m'avais trompée et que je l'avais mise en italique.
D'où Édit et rectification...
Et je m'aperçois aussi que je n'avais pas inséré la photo dont je vous parle dans le texte.
Alors j'y vais de ce pas.