Eh oui
Laurent, il m'arrive parfois de dire des choses intéressantes
Mais faut reconnaître que pour en trouver une, il faut s'ingurgiter toutes les conneries que je dis à côté et c'est pas toujours évident...
Je me suis fait la même réflexion que toi,
Eric !
Avec 22 ans d'abstinence au compteur,
Sabine est censée avoir connu Caliméro.
Ou alors, c'est parce que comme moi, elle n'a pas toujours eu la télé dans son enfance.
Z'ai touzours trouvé ça trop inzuste moi, de pas avoir la télé comme les copains !
Un petit état des lieux maintenant...
L'alcool : ça commence à sentir le roussi pour ma dernière unité d'alcool hebdomadaire.
Elle ne me gêne plus, je la laisse partir quand bon lui semblera.
Le tabac : c'est plus délicat puisque je suis toujours à 0 clopes.
Impossible de faire mieux que 0.
Peut-être viser désormais la diminution de mon taux de nicotine ?
Même si c'est mon objectif, ça me semble prématuré.
Et puis y a mon psy à qui j'ai confié que ça me démangeait de faire l'essai dans refumer une pour voir, qui a oublié mon esprit de contradiction et m'a dit surtout pas !
Trop envie de revenir lui dire un de ces quatre : ben vous voyez, j'en ai refumé une et ça n'a entraîné aucune conséquence fâcheuse.
Double tentation donc.
Et puis il y a que, si je poursuis mon raisonnement commencé chez Lee (
Je me rends compte depuis quelques temps que l'e-clope est au tabac ce que le Baclo est à l'alcool.
Comparaison qui tient la route sur de nombreux points (efficacité, risques de rechute, douceur des traitements par rapport à la violence de l'abstinence ou la brutalité des sevrages tabagiques...) jusque dans les considérations d'ordre très matériel (coût des addictions et coût des traitements), j'arriverais peut-être à parfaire la comparaison.
En effet, si le Baclo me permet de lever mon verre occasionnellement, il est possible que la clope électronique me permettra de fumer aussi occasionnellement.
Donc je ferai l'expérience, j'en suis certaine, mais là encore, c'est trop risqué pour l'instant.
Mon psy dit que le virage dangereux se situe aux alentours du quatrième mois d'abstinence tabagique.
Mme Hypomanie : ça commence à sentir le roussi pour elle aussi.
Je la vois qui court partout pour rassembler ses petites affaires afin de me quitter.
Sa compagnie m'aura appris quelques petites choses que je vais m'efforcer de garder.
Mme Polynévrite : après la grande claque infligée chez le neurologue, j'étais restée très sceptique quant au fait de me séparer des vitamines B qui m'ont accompagnées pendant presque deux ans.
Mais bon, j'ai fait comme il m'a dit : exit B1, B6, B9 et B12.
A ma grande surprise, les douleurs commencent à s'estomper.
J'ai remarqué cette tendance dès le lendemain de l'arrêt, mais j'attendais que ça se confirme pour pouvoir vous l'annoncer.
Je pense donc que Mme Polynévrite est elle aussi en train de s'en aller, "sur la pointe des pieds".
C'est une expression qui prend tout son sens ici, puisque j'ai commencé par ressentir ces douleurs au bout des pieds pour ensuite s'étendre jusqu'aux genoux.
Or depuis mon arrêt, c'est justement le bout de mes pieds qui est très nettement soulagé, les brûlures se faisant encore bien sentir de mi-pied au talon.
Des chevilles aux genoux, c'est plus de
l'allodynie.
Et pour finir, la copie du compte rendu du neurologue à ses confrères, reçue aujourd'hui par courrier postal :
"
J'ai vu Flocerise, actuellement sevrée d'une pathologie alcoolique ayant occasionné une polynévrite conséquente avec avec des troubles sensoriels pénibles pour elle au niveau des pieds, sous forme de brûlures principalement.
Je ne vois pas l'intérêt de poursuivre la vitaminothérapie au long cours chez ce type de patiente étant donné que la phase aigüe est maintenant très loin. Il s'agit maintenant d'une situation séquellaire avec peut-être encore un potentiel de récupération, mais c'est loin d'être certain. Cela dit, la symptomatologie sensorielle a parfois tendance à s'améliorer avec les années, mais dans l'immédiat, la patiente souhaite bénéficier d'un traitement atténuant les symptômes douloureux.
Elle avait observé qu'autrefois le Laroxyl a été très efficace et je lui ai donc suggéré de reprendre ce traitement ; en un sens, il n'y a pas nécessité d'atteindre de fortes doses, souvent 25 mg peuvent faire l'affaire. Au bout de quelques temps je vous conseille même de tenter à nouveau un sevrage en Laroxyl pour voir si la symptomatologie persiste réellement"
Ce qui m'aurait alarmée en lisant ce compte rendu (et que j'ai moi-même mis en gras) est nettement atténué par l'évolution positive de mes douleurs constatée depuis une semaine.
C'est également ce que j'ai mis en gras que j'avais retenu au sortir de mon rendez-vous.
Ce que je me dis maintenant, c'est que si évolution il y a, elle sera forcément dans le bon sens.
Ça rend ces douleurs nettement plus supportables.
Comme pour le reste, patienter pour du mieux, je sais faire !
C'est en vous recopiant le compte rendu de ce neurologue que je m'aperçois que le fait d'avoir pris du Laroxyl pendant des années en tant qu'AD, m'a peut-être dissimulé cette polynévrite déjà existante depuis fort longtemps.
Quant à ces piqûres dans les fesses que j'ai endurées apparemment pour rien, je me dis qu'elles m'ont donné l'occasion de rencontrer des infirmiers sympas avec lesquels je vais continuer à avoir des échanges (lectures, musiques, idées, plantes...).
Donc pas de regrets pour ça non plus.
Alors OK, c'est encore un pavé que je viens d'écrire là.
Mais c'est me semble-t-il un pavé plus digeste que mes pavés (hypo)maniaques.
Et puis aussi bien sûr, un remerciement tout particulier à
Manue qui m'a aiguillée vers la polynévrite,
Sylvie vers l'hypomanie et
Phil vers le Laroxyl.
Sans cela je... je n'ose même pas y penser

...