J'ai bien envie d'écrire ces temps-ci, alors j'écris.
A 220 mg maintenant, tout se stabilise à peu près, en tout cas le sommeil. La tête lourde le reste encore le soir, tout de suite en vous écrivant, mais tout va se tasser.
Il ne me faudra peut-être pas attendre 2 ou 3 ans, monsieur de Beaurepaire pour sentir à nouveau mes neurones dans leur état primitif
Je ne parle pas de mon riritable. L'atonie est de mise, et les souffrances qui vont avec.
Globalement, c'est tout de même un peu mieux que juste clopin-clopant. Sorti de la nuit, le cerveau qui a prévalu ces dernières années reprend parfois ses droits : une envie passagère, qui passe et qui s'en va.
Tout n'est pas encore mis en place pour oublier enfin.
Tant que le vide est là, tout restera fragile.
Une atonie des sentiments.
Je n'accuserais pas le baclo ou un quelconque gel des émotions.
Je ne parlerais pas de dépression.
Je n'évoque que le contexte tristounet où rien n'invite ni à la béatitude ni à la joie excessive.
Le chemin de la séparation, des projets qui ne peuvent en l'état que rester des projets, des perspectives d'été qui semblent bien loin encore.
Tout est encore bien loin, et l'énergie n'est de toute manière pas forcément au rendez-vous.
Quelques joies partagées entre amis, des repères dans toutes les tempêtes.
Avec la guérison, je n'ai pas tout fait exploser dans ma vie. Mes amis, mon boulot et mes chats restent toujours là. Il n'y a pas tant que ça à reconstruire, ma foi.
Juste la lassitude d'un passé que je ne vois toujours pas.
Et le manque.
Le manque d'euphorie ces temps-ci ou même de tristesse un peu démesurée.
Besoin de me sentir vivante, mais pas d'objet pour le faire.
Besoin de me sentir vivante pour acter le changement de n'être plus qu'une.
Manue, sais-tu que la perspective d'une cure me réchauffe et la tête et le corps ?
Réparer mes intestins, baisser le baclo.
Pouvoir se poser quelque part à prendre soin de soi.
C'est toute mon aspiration ces temps-ci, tant le chemin est long et solitaire pour parvenir à l'avenir.
Une fatigue.
Je peux aller où bon me semble. J'ai juste besoin de mon ordi pour continuer à taffer, parce qu'il faut bien manger.
C'est là le paradoxe. J'ai cette liberté extrême de pouvoir bosser où bon me semble, à la campagne comme à la ville, dans n'importe quel pays.
Et je reste chez moi.
Rien de grave.
Une transition.
Un passage sur mon fil.
Yo mes amis les baclo.
Et c'est à ce moment-là que j'ai envie de prendre un bouquin.
Allez RoseD, sors-toi les doigts du c..