Ton potager fait vraiment envie... moi j'ai abandonné après deux années infructueuses.
Concernant les escargots, je ne sais pas se qui c'est passé en moi, mais je commence à avoir de sérieuse difficulté a manger les animaux, le problème c'est ce qu'ils doivent subir avant d'arriver dans nos assiettes.
Je suis hors sujet.

je te lis et je pense à toi.

Bisous.

Chloé est comme toi Sandrine.
A part les poissons et les crustacés (et encore de moins en moins), elle ne peut plus manger d'animaux.
Quand elle a une tranche de jambon dans son assiette, elle y voit systématiquement le cochon mort et tout ce qui va avec.
A une certaine époque, je m'étais dit que je ne mangerais que les animaux que je suis capable de tuer.
Je n'ai jamais mis cela en pratique.
Je n'aurais plus mangé grand chose comme animaux non plus.

Sinon oui, mon potager, mais...

Aujourd'hui, j'y ai encore beaucoup bossé.
Je devrais être contente de moi mais voilà...

J'ai toujours dit que j'étais incapable de faire des choses pour moi.
Pour moi et pour les autres oui.
Rien que pour moi non.

Par ailleurs, j'ai toujours dit aussi que les moments qui ont été les plus difficiles pour moi, du fait que j'ai fait ma vie toujours cavalier seul, ce n'étaient pas les coups durs mais au contraire les bons moments.
Vous savez, ce ciel noir qui s'éclaire subitement d'une lueur orangée, si beau qu'on a envie de donner un coup de coude à l'autre en lui disant "Regarde ! Regarde comme c'est beau !".
Juste ça.
Simplement ça.
Sauf que d'autre, il n'y a pas.
C'est là que la solitude est vraiment cruelle.

Alors si je dis ça, c'est qu'aujourd'hui, après avoir bien bossé, je me pose et je me dis : ouais, c'est bien tout ça mais ça sert à quoi ?
A quoi il va servir ce jardin ?
Je vais faire quelques économies, manger des choses que j'ai produites, saines, en donner à mes voisins, à ma mère, je vais poster quelques photos ici, mais sinon quel sens donner à tout ça ?
Je me fais plaisir quelque part, mais est-ce que j'en retire vraiment quelque chose ?
N'est-ce pas plutôt une certaine forme de masturbation ?
La masturbation, ok, c'est bien joli.
Ça peut-être une béquille, un truc à défaut de, un complément, mais au bout du compte, ça demeure surtout frustrant.
Ben pour le jardin, pour tout ce que je fais, c'est pareil.
A quoi bon finalement ?

Flo
Tu parles de plaisirs solitaires, je ne connais que ça

Et ils sont bons, mais des fois, on a envie de dire à un autre "regarde comme c'est beau"

Petite anecdote, j'étais sur une île de Polynésie, totalement esseulée, je parlais juste avec la serveuse
Puis un miracle se passe devant mes yeux, des baleines à bosses qui sautent dans l'eau, et je vois un bébé avec

Je trouve une femme seule sur la plage, je me suis approchée d'elle, à l'époque, pas de smartphone, même pas mon téléphone portable, aucune photo de ce moment, mais j'ai abordé la femme pour qu'elle voit ce que je voyais

Impossible de ne pas partager ce moment

Personnellement, je ne trouve pas assez nombreux ces moments pour m'encombrer d'une personne tous les jours

Il y a d'abord le forum oui

Et puis si tu te souviens de Vince, cool hand luke, il fait des énormes potagers, et il distribue à son entourage ses récoltes, je crois que tu tiens là une piste de rapprochement humain

Pourquoi ne pas faire les marchés? ou bien aller voir tes voisins, ou passer une annonce pour vendre des paniers légumes?
Des idées à la volée, car je comprends tout à fait que faire de belles choses, que pour soi, ça a ses limites, tout comme la masturbation

Je faisais un tour et j'ai pensé à des choses

La solitude, c'est relatif, tu as la solitude familiale, seule avec ta mère, à gérer des relations difficiles
Tu as la solitude imposée par une déception amoureuse (désolée pour le raccourci)

Mais au-delà de la solitude, il y a des possibilités, car si c'est ce que tu ressens maintenant, c'est qu'il est temps de sortir de chez toi, et d'offrir au monde Flo, je pèse mes mots, combien je ne donnerais pas pour habiter moins loin de chez toi
Aller voir dans ta ville les activités, les clubs, ou autres, les trucs pour les vieux, mais quand je vois ma mère, ce qu'elle a vécu dans le sud-ouest, la chorale, les lotos, les séances avec la coiffeuse et les copines, puis les anniversaires avec ces mêmes copines

J'ai toujours défendu la solitude, mais en travaillant, je la ressens souvent très mal, j'ai senti au boulot aujourd'hui, des envies, qui ne demandaient qu'à être concrétisées, et là-dessus, en sortant du bureau, c'est l'idée de boire qui m'est venue, car c'est tout ce qui est à ma portée

Bises

Manue

Oh la la Manue !
Je suis à mille lieues de tout ça !
Tout ce que tu me suggères là, c'est tout ce que je déteste, tout ce que je fuis.
Je ne verrais vraiment aucun intérêt à vendre des paniers légumes.
Je donne des trucs à ma voisine, oui, mais lorsque je l'aperçois par-dessus le grillage.
Faire la démarche d'aller chez elle pour lui proposer, c'est déjà trop pour moi.
Lorsque j'ai quelque chose à lui donner, j'attends de la voir par hasard.
Si ça n'arrive pas et que ça ne peut plus être reporté, je le fais, mais ça me coûte énormément.

Les activités, les clubs, tout ça, c'est vraiment pas pour moi.
Inviter des amis, je n'y arrive même plus.
Quand j'entends frapper à ma porte, le premier truc qui me vient à l'esprit c'est "Ah merde ! Je peux même pas être tranquille", alors que c'est pas souvent pourtant.
Je redoute les visites.

Ce qui se passe en ce moment, c'est que je fais des choses, comme une personne normale.
Comme ça, quand je rencontre quelqu'un, je peux dire j'ai fait ci ou j'ai fait ça.
Comme ça, on ne me pose pas de questions.
Mais je fais tout mécaniquement, sans y donner du sens, sans enthousiasme, sans savoir pourquoi.
Je suis devenue une machine.
Une machine qui pense, une machine qui réfléchit, mais une machine.

Les machines n'ont pas mal.

FLO,

lu et déduit chez ASPIE,
elle fuit la normalité imposée, et toi ?
as tu connu cette normalité?

sinon phobie sociale? récente? décalage?
une question de terrain, de personnalité

je ne veux pas t'embarrasser avec ces question
n'y réponds pas

désolée, je cherche juste à t'aider

Phobie sociale.
Depuis toujours.

Pareil.

L'alcool m'aidait à la surmonter.

Je pense que je devais être aussi sujet à cette phobie, en y réfléchissant.
Le nombre de fois où j'ai picolé à me mettre la honte, simplement parce que je me sentais mal à l'aise, comme pas à ma place - sans raison objective...

même phobie sociale et même remède : alcool...

Ça fait quelques années qu'un ami, alcoolique lui aussi, m'a conseillé de lire le bouquin de Christophe André et Patrick Légeron, "La peur des autres. Trac, timidité et phobie sociale".
Il m'a dit que je m'y reconnaîtrais probablement.
Trac et timidité, oui, sans aucun doute.
Mais phobie sociale, je ne m'y retrouvais pas du tout parce qu'en fait, je ne savais pas ce que c'était.
Pour moi, un "social-phobique", c'était un grincheux, un aigri, un méprisant.
Quelqu'un qui fait peur aux autres plus que quelqu'un qui a peur des autres.
Or je suis quelqu'un de très sociable, bien que très solitaire.
C'est fou d'ailleurs ce que les gens m'abordent facilement dans la rue, dans les magasins, pour me demander leur chemin ou un renseignement, et ça ne me gêne pas du tout de leur répondre.
D'autres, inconnus également, se confient à moi sur des choses intimes au beau milieu d'un rayon fruits et légumes et j'ai du mal à m'en détacher.
Tout ça fait que je ne me croyais pas du tout concernée par cette phobie sociale.
D'ailleurs, si j'ai acheté ledit bouquin, je ne l'ai pas encore lu.
Je vais essayer de m'y mettre si le Baclo et mes idées parasites me le permettent et ne m'obligent pas à relire trois fois la même chose pour la comprendre.
C'est pas gagné...

Dans les magasins, les gens me prennent pour le gérant quand je fais mes courses.

C'est se manque de confiance en nous qui nous fait nous sentir mal avec les autres, eux nous voient différemment je pense.

Moi aussi dans les magasins, on m'aborde pensant que je suis une vendeuse.

Qu'est ce qu'on fait avec ça?

Quelque part, c'est un atout.
Ça fait aussi que lorsque je traverse la rue même en dehors des passages protégés, on s'arrête pour me laisser passer.
Idem lorsque j'essaie de frayer un passage dans une circulation dense.
De même si je fais tomber quelque chose, on se précipite pour le ramasser et me le redonner.
Je me souviens d'ailleurs avoir fait tomber un sac plastique contenant un crabe vivant dans un bureau de poste.
Un type s'était jeté dessus et avait fait un bon en arrière quand il avait vu que ça biugeait dans le sac.
Bref, ça rend donc la vie plus facile.
Après, quand on se retrouve tout seul, ça change pas grand chose...

Édit : OK Pascal.

Tout pareil, phobie sociale, et aucun souci pour me faire aborder, ou même parfois aborder, mais des inconnus, c'est la nuance

Je me suis renseignée à l'époque sur ma phobie sociale, étant justement plutôt sociable, la définition que j'avais trouvée, correspondait exactement à ce qui s'était passée lors de mes stages infirmiers, c'était la peur de la hiérarchie, de mal faire, tiens, j'en trouve justement la nuance sur la définition de wiki, la seconde partie uniquement

La phobie sociale est caractérisée par une peur intense qui survient dans une ou plusieurs situations sociales et qui entraîne une gêne et un handicap dans la vie quotidienne. Ces peurs peuvent être déclenchées par le fait d'être observé par les autres ou de penser qu'on l'est. Les patients craignent d'être vus comme anxieux, bizarres, distants ou idiots. Alors que ces peurs sont reconnues par la personne comme excessives et irrationnelles, il lui est très difficile de les surmonter. Les situations sociales sont donc progressivement évitées ce qui aggrave progressivement le trouble et entraîne un isolement.

Certaines personnes souffrant de phobie sociale ont peur de nombreuses situations sociales alors que ces difficultés sont limitées aux situations de performance chez d'autres (situation où l'on est jugé ou évalué par les autres). On parle alors de phobie sociale de performance. (ça c'était mon cas)

Et moi les petits vieux me demandent toujours de les aider à traverser la rue etc etc

Et je me reconnais parfaitement dans la "phobie sociale de performance" dont parle Manue... le regard des autres, les grands, les forts, ceux qui distribuent les bons et les mauvais points...

Si l'alcoolisme ne mène pas systématiquement à la phobie sociale, je pense qu'il la favorise.
Par ailleurs, si la phobie sociale ne mène pas systématiquement à l'alcoolisme, je pense qu'elle le favorise.
Ce qui fait qu'on est un paquet ici à se reconnaître dans ce trouble vécu pour la plupart comme un véritable fardeau.

Tu as tout dit Flo et je dirais que l'un ne va pas sans l'autre aussi.

Ah mais non justement LAS !
On peut très bien être alcoolique sans phobie sociale et l'inverse.
Ces deux-là ne vont pas forcément de paire, même s'ils s'alimentent tous les deux bien souvent.
Mais je crois qu'il faut se garder de généraliser.

Moi j'aurais simplement dit que c'est un manque de confiance en soi ... mais le resultat est le meme parfois au bout du compte ...

[quote=Florence...,t=1496257389,id=564391Ces deux-là ne vont pas forcément de paire, même s'ils s'alimentent tous les deux bien souvent.
Mais je crois qu'il faut se garder de généraliser.[/quote]

Qu'ils s'alimentent, je suis bien d'accord mais je ne généralise pas, je disais plus que chez certaines personnes les 2 vont de paire, d'ou le aussi à la fin de ma phrase.
En fin de compte, je pense que c'est un "tout" qui fait que l'on est dans se cas comme un serpent qui ce mord la queue.

Ça fait un moment déjà que j'ai envie de vous raconter où j'en suis quant à mon épicondylite parce que mon parcours de soins quant à cela m'a parfois laissée pantoise.
Dans la famille "les charlots du personnel soignant" que beaucoup connaissent ici, j'ai tiré la carte "kiné".

Acte I

Scène I : l'attente

Attendre, j'aime ça, je vous l'ai déjà dit.
Mais attendre pour rien, ça change tout.
Et là, j'avais droit à la triple attente :
- attendre que ce soit mon tour (il était toujours en retard)
- attendre qu'il vienne me délivrer du bidule qu'il m'avait branché sur le bras et qui avait fini de faire son taf, pour qu'il me dise "On se rejoint à l'accueil"
- attendre qu'il me rejoigne à l'accueil pour qu'il ne fasse que me confirmer "On se revoit le tant", puisqu'on avait fixé, sur ma demande, le rendez-vous suivant en arrivant afin que je puisse me tirer dès que j'étais débranchée.

Scène II : drôle de méthode

Ensuite, le problème, c'est que chaque séance, agrémentée d'un massage ou non, selon sa disponibilité, ne faisait que déplacer la douleur.
Mais ça ne changeait en rien le protocole de soins, toujours le même : petit massage sur le pouce (ou plutôt sous son pouce et sur mon coude) si le temps pendant 10 petites minutes, puis branchement de l'appareil pendant une bonne demi-heure.
Après le branchement, kiné charlot me disait : "A demain !", histoire de dire que j'en avais pour un bout de temps.
La première fois, sous la surprise, j'ai trouvé ça rigolo.
Mais l'entendre dire ça à chaque fois et à tout le monde, ça finit par être agaçant.

Parce qu'en fait, sa technique à lui, c'est qu'il enfourne ses patients dans 4 ou 5 salles comme un boulanger enfourne ses petites pains.
Il leur donne de quoi faire mumuse et il se casse avec avec les autres.
La différence entre un boulanger et lui, c'est que le boulanger, quand ses pains sont cuits, il les retire du four.
Charlot kiné, lui, a bien trop à faire.
Le four s'éteint automatiquement, mais les pains restent dans le four jusqu'à ce qu'il soit disponible pour les en sortir.
Mais bon, faut bien que charlot kiné fasse du chiffre car il roule en Porsche.

Scène III : de pire en pire

Un jour, j'avais rendez-vous à 15:40.
Je me pointe, il n'était pas là.
Parti pour ses visites à domicile.
Il débarque enfin, en retard, et me regarde curieusement.
"On avait rendez-vous ?"
J'opine.
"Mais non, c'était à 15 heures."
Bon, s'il le dit...
Alors je le prie de m'excuser.
Curieux quand même puisqu'à 15 heures, il fait ses visites à domicile.
Du coup, il me prend quand même, mais pas le temps pour le petit massage.
Je rentre chez moi et je retrouve le petit carton de rendez-vous écrit de sa main : 15:40 !
La fois suivante, je lui apporte ce petit carton.
Il le regarde vite fait, le met de côté, sans un mot d'excuse.

Scène IV : c'est le pompon !

Une autre fois, il me branche et il se casse comme d'hab.
Au bout de deux minutes, le bidule s'arrête.
Je me lève et vais dans le couloir pour choper le charlot entre deux salles.
J'attends et il sort enfin.
Je lui explique le truc.
Il me dit que ça s'est arrêté de fonctionner parce que j'ai bougé.
Je lui explique que je n'ai bougé que lorsque j'ai vu que ça ne fonctionnait plus (d'ailleurs j'avais vu que le petit voyant indiquant que les piles étaient nases clignotait).
Il me soutient que c'était parce que j'avais bougé.
Mais il change quand même discrètement les piles.
Et forcément, ça remarche.
Il me quitte en renouvelant son ordre de ne pas bouger et en me disant que ces appareils-là sont très sensibles.

J'avais un autre rendez-vous de prévu, en même temps que Vincent qui s'était blessé au travail.
Je me dis que j'irai à celui-là, que je lui demanderai mon ordonnance et que j'arrêterai avec lui.
Pas de bol, je me rends compte que j'ai un rendez-vous chez l'ophtalmo à cette même heure et que je ne pourrai donc pas aller chez le kiné.
Je décommande.

Scène V : la rupture

Je retourne au cabinet pour récupérer mon ordonnance afin de poursuivre les soins ailleurs.
Je lui explique le truc en lui disant fermement, mais calmement et poliment, que je ne viendrai plus chez lui.
Je lui explique pourquoi.
Il me répond que mon ordonnance n'est plus en sa possession, qu'il l'a envoyée à la caisse mais qu'il souhaiterait avoir ma carte vitale.
Je lui demande alors de réclamer ce papier mais il dit que ça ne lui est pas possible.
Et là, je n'ai pas le réflexe de lui dire : Donnant donnant ! Ma carte vitale contre mon ordonnance.
Parce que bien évidemment, sans ma carte vitale, il pourrait toujours courir pour se faire rembourser des 6 séances effectuées.
Mais non, je n'y pense même pas !

Souvent je me demande si quelqu'un n'a pas écrit "imbécile" à l'encre indélébile sur mon front, et que je suis la seule à ne pas m'en aprercevoir...

Heureusement, viendront après les actes II et III, avec Zorro kiné puis Super Kiné et qui font que cette histoire à toutes les chances de bien se terminer...

Flo,

Tu m'as bien fait marrer.

Merci.
Bises.


Lointain

Flo
J'ai connu un tel kiné au Luxembourg, alors que je n'ai besoin que de me faire masser, et que l'on me parle (comme chez n'importe quel soignant), l'un me mettait des électrodes et se cassait, l'autre une plaque de terre chaude, et se cassait

Mais, c'est comme les psys, faut en faire plusieurs pour trouver le bon
Déjà, toujours demander à mon doc de bonnes adresses
Celui chez lequel il m'a envoyée, il n'était pas très massages, il m'avait regardée et dit, musculature inexistante, alors il m'a mise au boulot

Frustrée, car un massage et un dialogue, ça passe par le mental et le physique, et il ne m'en faut pas plus pour aller mieux, mais effet impressionnant sur la remise en forme, en douceur

à renouveler

Non je ne vais pas regarder sur internet voir les traitements de l'épicondylite, ton doc est sans doute à même de te recommander un bon kiné, tu lui expliques ce qui ne t'a pas convenu, les kiné à la chaîne, eh oui, même le mien, une fois mon massage de 5 minutes fait, mon programme sportif expliqué, il allait très vite dans une autre salle

Ils sont là pour gagner leur vie, mais je veux croire qu'il y en a de bons

Te fatigue pas Manue !
Laisse-moi le temps de te raconter Zorro Kiné et Super Kiné.
Mais pas ce soir car trop fatiguée.

Ce n'est pas facile pour moi de savoir si c'est de la phobie sociale.
Je ne suis pas constante.
Le jugement des autres est un calvaire pour moi. Il m'arrive de ne pas revoir des gens parce que je me dis que je les ai saoulé.
Je passe des heures par jour à remettre mes comportements en question, savoir comment j'ai été perçue, etc...

Au fait , Florence, je ne fuis pas la normalité. J'ai juste renoncé à être normale. En tout cas je ne pense plus que les psys ou les médocs pourront "me soigner". Et j'essaye de ne plus cacher mes différences derrière un comportement exemplaire .

Tu m'as rigoler avec ton charlot kiné et heureusement que je ne l'ai pas en ce moment sinon je resterai avec une canne toute ma vie

J'ai connu ce genre de kiné mais en pire.
La première fois il m'a montré les machines et dit quoi faire et combien de temps, les séances suivante je me suis démerdé tout seul, il me disait à peine bonjour et on était un paquet en même temps à faire pareil. Pas une fois il n'a regardé mon genou (rupture des ligaments croisés)pas même la première fois, ni encore moins intervenu avec ses mains...

En fait, quand j'ai vu en quoi consistait ce fameux "massage", à savoir appuyer comme une brute en tournant sur deux des zones douloureuses, je me suis dit que je pouvais très bien me faire mal toute seule.
Dans un premier temps, je n'ai pas osé le faire.
Je pensais que peut-être je n'aurais pas su cibler aussi bien que le kiné les zones à traiter puisque je suis ignare en anatomie.
Donc, avant de le faire moi-même, j'ai demandé au kiné ce qu'il en pensait.
Il m'a répondu que je pouvais y aller sans problèmes, ce que j'ai fait plusieurs fois par jour.
C'est dingue ce qu'on retrouve toujours et partout ce dogme, illustré par ce fameux "Faut souffrir pour être belle", autrement dit, "Faut en baver pour s'en sortir".
Pour l'alcool, pour les accouchements, pour tous les apprentissages quels qu'ils soient, pour le moindre truc, on nous met dans la tête dès le plus jeune âge que la satisfaction passe par la douleur.
Pas de rédemption sans souffrances.
Si l'on guérit, si l'on s'améliore, si l'on réussit, sans en avoir bavé au préalable, on se sent comme coupable, comme si on avait volé notre réussite, qu'on ne la méritait pas.
D'où aussi cette impression d'imposture dont nous sommes victimes pour la plupart d'entre nous.
Bref, j'avais l'impression que plus je me faisais mal, plus je guérirais vite.
C'est complètement idiot...

Je ne fuis pas non plus la normalité Aspie, j'y aspire.
J'y aspire parce que c'est plus reposant.
Parce que ça me donne voix au chapitre.
Parce que souvent on m'a gentiment dit de la fermer prétextant ce "Oui mais toi Flo, c'est pas pareil pour toi puisque t'es un cas", que j'ai entendu tant de fois.
En gros, t'es un cas, tu ne réagis pas comme tout le monde alors ton avis ne nous intéresse pas.
C'est ça qui est pénible.

Et oui Eric, ce kiné n'est malheureusement pas une exception.
Lorsque j'avais 17 ans, j'en ai connu un aussi (pour mes problèmes de dos) que j'ai dû quitter mais pour de toutes autres raisons.
Lui s'occupait très bien de moi, trop bien de moi et toujours dans une salle à l'écart des autres.
A 55 ans, je risque moins de me retrouver dans ce genre de situation .
C'est bien de vieillir

Très drôle ton histoire de kiné.
J'ai beaucoup aimé le rapprochement avec les petits pains dans le four.

Tu aspires à la normalité mais penses tu pouvoir y accéder ?

Moi je ne le pense plus du tout. Attention, je ne dis pas que je suis asociale en permanence. J'arrive très bien donner le change dans la plupart de mes rendez vous de travail, je suis une commerciale hors pair de mon propre travail. Mon job est une grande part de satisfaction. Je gère plutôt bien tout ce qui est programmé à l'avance et j'ai aussi plein de rituels pour supporter tout ça. Les moments où je m'occupe de mes enfants sont en suspension. Je ne me sens pas jugé par eux, je les aime et ça me suffit pour être mieux.

C'est le reste du temps que ça coince complètement je m'extrais de toutes relations sociales au fur et à mesure des questionnements que cela génère chez moi. Et ça crée de l'isolement.
Nous sommes pour une bonne partie des gens inscrits sur ce site dans ce genre de situation.
Le manque de confiance et la meséstime de soi existent mais en ce qui me concerne ce n'est pas que ça. J'ai été voir des psys pendant 20 ans, la moitié étaient super. Ca m'a aidé sur d'autres points, d'autres phobies mais sur ce que vous appelez phobie sociale. Rien, Nada. Ca ne fait même que progresser. Je vais devenir une vieille sauvage 😂😂😂😂

Je n'ai pas encore l'habitude entre ce qu'il faut écrire sur mon fil ou sur le fil des autres. J'apprendrai.

Bises

Aspie, il est plus facile parfois de parler de soi sur le fil des autres que sur le nôtre.
Tout pendant que ça ne dérange pas ces autres, pourquoi se retenir ?
Je dirais que c'est plus une question de feeling que d'apprendre ce qu'il faut ou ce qu'il ne faut pas faire.

Pour ma part en tout cas, tu peux très bien t'exprimer ici pour des problèmes qui te touchent en priorité.
Je n'y vois aucun inconvénient.
Entre "vieilles sauvages", on peut s'apporter beaucoup...

Un troupeau de vieilles sauvages

Acte II

Scène I : Coup de bol

Un soir, juste après avoir pris la décision de quitter Charlot Kiné, coup de téléphone :
un pote de Vincent et Chloé, revenu de voyage, qui me téléphone pour prendre de mes nouvelles.
Il me raconte un peu son périple et je lui parle un peu de mon épicondylite puisque lui aussi est kiné.
Et là, il m'apprend qu'il a fait son mémoire de fin d'études sur l'épicondylite et qu'il a fait une formation approfondie à ce sujet en Espagne pour y apprendre la moxibustion.
Cette moxibustion est interdite en France mais qu'à cela ne tienne.

Scène II : Zorro Kiné

Zorro débarque donc à la maison quelques jours plus tard avec son matériel.
Curieux matériel d'ailleurs : des planchettes de bois, de l'armoise séchée, des petits ronds en aluminium munis d'une sorte d'encens en leur centre, un crayon de maquillage, un briquet etc.
Il appuie sur un tas de points allant de l'omoplate à la paume de la main en me demandant si ça me fait mal.
Ici plus que là, ou plutôt là ?
Et là ? Plus encore ou moins ?
Il dessine aussi des points et des traits et délimite certaines zones avec le crayon.
Il est archi concentré et sait visiblement où il va.
Ensuite, sur certains points, il pose des ronds en aluminium, il allume l'encens, jusqu'à ce que ça me brûle un peu la peau.
Il passera plus tard sur ces brûlures un morceau de gros bambou, ou tapotera sur la zone concernée avec sa section.
A d'autres endroits, il me colle de minuscules bouts d'armoise qu'il fait adhérer avec une sorte de colle et y met aussi le feu.
En tout, ça dure une bonne heure.
Ça ressemble plus à des trucs de chamane qu'à de la médecine.
Sauf qu'une fois que c'est fini, j'ai vraiment beaucoup moins mal.
Je n'en crois pas mes yeux.
Le lendemain encore mieux et certaines zones douloureuses son carrément comme anesthésiées.
C'est vraiment impressionnant.
En une seule séance, il a fait plus de 10 fois mieux que Charlot en 6.

Scène II : Sur le chemin de la guérison

Il reste cependant des résidus de douleur et Zorro est revenu me voir deux fois après celle-là.
Une douleur, bien précise, bien délimitée, persiste malgré tout mais il doit repartir en voyage et il me recommande un autre de ses potes, qui lui ne pratique pas la moxibustion, mais dont il est certain des compétences.

N'empêche, allez savoir pourquoi cette technique millénaire, partie de Chine et améliorée au Japon, est interdite en France.
Probablement encore une histoire de gros sous.
C'est vrai que si on peut guérir de l'épicondylite en quelques séances, il devient plus difficile de rouler en Porsche...


En bas, une brûlure "normale", qui ne m'a pas laissé de traces.
Un peu plus haut, une petite erreur de manip de Zorro.
Nul n'est parfait...

Édit : Zorro a vu des personnes chez qui une seule séance suffisait.

Fascinant cette moxibustion!

Il y a tant de choses dans les autres médecines que notre médecine occidentale snobe à tort!

Tu ne nous pas où tu en es maintenant de cette épicondylite,
mais peut-être faut-il attendre l'acte III


C'est quoi cette bulle qui trône sur ton bras?

Oui fascinant, c'est le mot
Dommage qu'il reparte, mais qui sait si cette unique séance n'a pas suffi?

Non non, il est venu 3 fois, avec de nettes améliorations à chaque fois.

Je suis actuellement dans les finitions avec Super Kiné, le pote de Zorro.
J'en reparlerai lorsque l'objectif sera complètement atteint.
Mais c'est en très bonne voie.

Oups !
Pas vu la question de KARO.
La bulle, c'est une cloque issue d'une brûlure non maîtrisée par Zorro.
Je ne m'en suis aperçue que le lendemain matin.

Tout est bon à prendre tant que cela nous soulage. Moi, je suis assez terre à terre, on m'a prescrit une crème pour soulager les brûlures des rayons, mais plusieurs personnes de mon entourage m'ont parlées d'une femme qui enlève le feu. Si j'en ai besoin je n'hésiterai pas.

Bon week end Flo.

Pour les gens "qui enlèvent le feu", n'hésite pas!
Ma fille s'est très largement brûlé le pied (bouloir qui se "casse" et eau brûlante sur le pied)
Par hasard, la maman d'une amie passe et me donne un numéro de tel.
Ma fille téléphone, ça dure une seconde, d'accord, voilà.
Heu voilà?
Oui, oui, vous pouvez raccrocher, au revoir mademoiselle...

La semaine qui a suivi, elle avait l'énorme brûlure au pied, des bulles des cloques, de la peau partie, et ELLE NE SENTAIT RIEN! Même pour dormir, les draps ne la gênaient pas! Elle a téléphoné pour remercier, et le monsieur a dit "ce n'est que normal, merci d'avoir rappelé, au revoir mademoiselle".

Incredibile!

Ma voisine a subi chimio et rayons, elle a fait appel au même homme, et ça l'a complètement soulagée pour les brûlures.

Donc, quitte à y croire un peu, autant essayer!

Quant aux médecines "ancestrales" ou étrangères, l'Europe a toujours eu énormément de mal à les accepter.

Je crois que j'ai semé un peu de confusion avec la photo de ma brûlure.
Cette photo, c'était juste comme ça, parce que ça m'a surprise de me retrouver avec ça sur le bras le lendemain matin alors que si j'avais effectivement senti la brûlure, je ne pensais pas que c'était à ce point-là.
Mais d'après ce que m'a dit Zorro, il y a des personnes qui hurlent dès qu'il allume les petits trucs ronds.
Et du coup oui, je sais pour les gens qui "enlèvent le feu", j'en ai entendu de nombreux témoignages de personnes dignes de confiance.
Mais dans mon cas, ça ne valait vraiment pas le coup de faire quoi que ce soit.

Et si l'on n'explique pas comment ces personnes enlèvent le feu, pour ce qui est de moxibustion, c'est tout à fait autre chose.
Là, c'est une pratique qui relève entièrement de la médecine, disons scientifique ou explicable, en lien avec l'acupuncture.
Il n'empêche que je trouve ça vraiment incroyable de pouvoir faire de telles choses alors qu'en passant par des moyens soit-disant plus modernes, on obtient des résultats à peine moyens et beaucoup moins rapidement.
Très sincèrement, je ne m'attendais vraiment pas à une telle efficacité.
J'ai retrouvé aussitôt une bonne mobilité sans douleurs de mon bras, il n'y a plus que certains gestes qu'il m'est difficile d'accomplir.
Lever le coude par exemple, ça, je peux.
Mais à quoi bon maintenant...

Affreusement désolée

Rien compris

Sans doute pas assez lu ..

Je pense à toi

C'est tout!

Lou

C'est koi cette photo de brulure?

En + t'as Zorro qui te parle ?

Flo(Cerises) :

(Vers 22 ans).

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Bises

Lointain

Merci Yann !
Sous la magie de ton coup de crayon, et sans même avoir recours à la couleur, ces cerises savent être on ne peut plus appétissantes.

J'ai remarqué quelque chose : la plupart des dessins que tu postes ici ou ailleurs datent de l'époque de tes 22 ans à peu près.
Où en étais-tu de ta vie à ce moment-là ?
Est-ce que ça correspond à une période bien particulière pour toi ?
As-tu eu depuis d'autres périodes pendant lesquelles tu étais si agréablement prolifique ?
T'alcoolisais-tu déjà à cette époque ?
Et ta signature, "Todeti" ?
Si ce n'est pas indiscret bien sûr...

Coucou Flo,

Bah...des cerises pour Flocerise

Pour mon âge, pas tout à fait :

Mes dessins, du moins ceux qui sont sur le Forum, datent de mes 22/23 ans à mes 34/35 ans.
La Maison de l'Ogre, par exemple, je l'avais faite vers 29 ans.

A 22 ans, je vivais mon premier vrai grand amour.
Je vivais à Montpellier et je faisais des petits jobs, puis un CAP de peinture/déco que j'ai interrompu - une belle erreur.
Mais c'était la fin de notre histoire...qui a continué, après sa fin : un moment beaucoup moins plaisant.
Continuer à être avec son ex...

Donc oui, ça été une période très particulière.
L'histoire de cette rencontre est assez marrante. J'avais 20 ans depuis 3 semaines...
Je te la raconterai si tu veux.

Avec ma petite amie, on ne buvait pas. On buvait une à deux bouteilles de vin par semaine, à deux.
Et puis une cuite de temps en temps.
Je suis toujours en contact avec elle...plus de 18 ans après notre rupture.

Todeti, c'est un mot que j'ai inventé à partir de Ti esti. Tu connais sûrement.
C'est du grec, qui signifie : ce que c'est.
J'ai mis cette signature plus tard vers 27 ans, puis encore après je signais Lointain. Ou Loïc Tainloin.

Bises.

Lointain

Je n'ai pas voulu te parler de mon expérience d'épicondylite, infiltrations qui accentuaient la douleur et désastre de la kinésithérapie, la seule amélioration a été due à un arrêt des mouvements douloureux.
Alors, hourra, pour ton chaman chinois et on s'en tape que ce soit interdit!

Après tout, le baclo aussi l'était auprès des pharmaciens et de la sécu il y a quelque temps.

Permettez moi, précieuse créature lanceuse d'escargots et de propos sensibles, de vous offrir quelques battements de cœur.

Ça alors !
Je suis sur ma terrasse.
J'entends du bruit derrière moi, juste derrière le grillage qui sépare mon jardin du terrain en friche à côté.
Je m'approche, j'écarte les herbes, et là, qu'est-ce que je vois ?
Un hérisson !!!
C'est pas petit hérisson qui est ressuscité hein !
Celui-là est plus gros.
Il s'est laissé approcher et j'ai même pu le caresser sans qu'il se mette en boule.
Il ne semble pas avoir peur de moi.

À part celui que ma Môman avait trouvé et beaucoup d'autres aplatis sur la route, ça faisait des années que j'avais vu un hérisson.
Et là...

Moi, j'aimerai tellement voir un hérisson ailleurs qu'écrasé sur la route, tu as de la chance et en plus il te laisse le toucher !
J'espère que celui-ci vivra longtemps.

Bisous

PS: mon expérience avec kiné après opération du dos a été sans grand résultat et ceux qui interviennent auprès des résidents où je travaille ne sont pas vraiment efficace non plus.

Merci pour ces explications Yann !
Et non, je ne connaissais pas ce "Ti esti".
Je n'ai jamais fait de grec.

Oui Lee, je m'en tape que ce soit interdit puisque j'ai pu bénéficier de ce traitement.
Mais c'est quand même dommage que si peu de personnes puissent y avoir accès.
Et comme le lancer d'escargots m'occasionne des douleurs du côté de mon épicondyle, je suis bien contente d'avoir ce hérisson si près de chez moi, ça me permettra de ne pas devoir les lancer très loin puisqu'il me protégera de leurs méfaits sur mes salades.
Les escargots sont mes pires ennemis dans le jardin.
Sinon, je prends bien volontiers ton offrande.
J'ai même pris plus que ça sans te demander : j'ai copié ton image sur mon mobile, comme ça tu restes symboliquement toujours près de moi.

Oui Sandrine, je l'espère moi aussi, pour lui comme pour moi.
En tout cas, du côté de son alimentation, il a largement de quoi se sustenter chez moi car je suis envahie par les escargots.
Quant à tes maux de dos, tu pourrais peut-être toi aussi te tourner vers la moxibustion.
Voilà deux des liens que j'ai trouvés pour Rose quant à ses indications :
- Indications pour la moxibustion
- Moxibustion : les effets thérapeutiques

Et pendant que j'y pense : l'effet du Ditropan sur mes sudations excessives est désormais confirmé.
Ce traitement m'a complètement débarrassée de ce problème à partir du 3ème comprimé environ et je sais qu'il touche pas mal de membres de ce forum.

FLO,

ça se trouve que petit hérisson malchanceux t'a

envoyé son pote, de là où il est




d'ailleurs je suis temporairement sauvée des assauts

impétueux de Lily par un hérisson en caoutchouc qui couine

je l'ai acheté pour une vulgaire baballe

ce n'est qu'en déballant que je mes rendue compte

que c'était un hérisson, comme quoi...

Si hérisson reste dans les parages et si tu n'y vois pas d'inconvénient, je vais l'appeler MARTHA.
J'avais failli appeler son prédécesseur ainsi, mais quelque chose (je sais pas quoi) m'en avait empêchée.
Heureusement !

FLO,


tu vois un peu comment je m'infiltre insidieusement

dans vos foyers, d'abord les misères, puis l'animal fétiche

en personne


c'est qu'avec LEE, ça n'a pas fonctionné

je ne sais pas si c'est la faute aux misères ou si elle

s'est doutée de quelque chose


je me sens honorée par ton intention de l'appeler Martha,

vas y donc, j'espère que ça lui portera chance

Et d'ailleurs Martha, en arrière-plan sur la photo de ma brûlure, on voit ta misère.

Ne te sous estimes pas Martha, tu as trouvé d'autres chemins que celui de la misère

Le 28 mai, j'écrivais ça :
Je fais comme si j'allais mieux en espérant de moi un certain mimétisme et que du coup j'aille effectivement mieux.
En quelque sorte, j'essaie de me duper moi-même.
Je ne sais pas si ça va marcher...
Je perçois cela aussi comme une certaine "contamination positive".
Comme si le décor que je m'efforce de planter à l'extérieur avait des chances d'avoir un impact sur mon intérieur.
Cela dit, c'est pas facile.
Ça me coûte et ça puise encore dans le très peu d'énergie qu'il me reste car je fonctionne actuellement sur la réserve.
Donc ça passe... ou ça casse !

Et bien pour l'instant, ça ne marche pas !
Pourtant, je m'efforce de m'entourer de choses agréables, comme ça, par exemple :


Je fais également en sorte que celle que j'aperçois tous les matins dans l'image au-dessus du lavabo ne me fasse pas trop peur.

Mais ça ne change pas grand chose tout ça.
"On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux."
(Saint Exupéry dans Le petit Prince)
Oui mais voilà, mon cœur est devenu aveugle.
Aveugle et sourd...
Ce que je vois et ce que j'entends ne me touchent pas.
Je suis devenue comme imperméable.

Et comme d'hab, je ne parviens pas à faire les choses que pour moi.
Je fais mais je n'y trouve pas de sens.
Le Baclo m'a rendue indifférente à l'alcool, mais ce que j'ai traversé en parallèle m'a rendue indifférente à ce que je vis.
Cette indifférence est le seul remède que j'aie trouvé pour avoir moins mal.
Une armure qui me protège des coups, mais qui me rend également insensible aux caresses.

Elle est pourtant bien jolie ta fenêtre !!!

bon courage à toi

Il n'y a pas ta pareille Flo pour décrire à la perfection nos remous intérieurs.
Question bête, peut être est cette armure analytique qui te cadenasse devant l'abandon à la caresse?





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