Hé Karo, je te lis, je te lis.
Je voulais me poser un peu sur ton fil ces jours-ci, et puis à trop sautiller d'idée en idée incontrôlée, mon esprit n'est pas bien arrivé à se poser. C'est mon petit handicap à moi qui me malmène un peu ces temps-ci... Bref, moi n'est pas le sujet tout de suite.
Juste toi, et ces mots dans ma tête qui voulaient dire, en toute simplicité : ben mon vieux, ça sent drôlement bon par chez toi, comme on a l'habitude de dire par ici !
Un corps qui n'en veut plus de ces verres trop pleins.
Une esprit qui résiste, car la mémoire est là, comme l'a bien dit Sabine.
La petite habitude aussi de déboucher le litron. Un geste, juste un geste.
Et au fil des jours, le corps qui l'emportera bien en raison sur cet esprit rebelle et cette habitude imprimée au fil de tes années.
Oh ça prend un peu de temps...
A descendre maintenant, ma mémoire malveillante ressurgit parfois. La vilaine ! Je lui fais la peau et l'envoie paître dans les prés des souvenirs sous clé.
Et ta lucidité à bien comprendre que l'indifférence n'est pas d'être assommée à être dégoûtée de l'alcool. Ca, c'est juste ton souhait d'être incapable de consommer. C'est celui que j'ai fait et que j'ai réalisé en montant à 370. Ah si j'avais eu ta belle intelligence alors, à me réfléchir comme tu le fais, j'aurais connu moins de délires à monter et à descendre de suite.
Alors t'as bien raison. Pas de pression, pas de pression !
Bois donc ton petit verre à bien savoir qu'il ne s'agit plus de craving.
Oh que oui, ça sent bon !
Peut-être autant qu'une fleur de courgette transformée sous tes doigts en un beignet gourmand.
Alors pas trop de colère tout de suite, juste un peu de fierté de toi
