Le baclofène victime collatérale du Brexit ?
Hypothèse venant d'une personne bien informée.
Les agences nationales du médicament sont rattachées à une agence européenne (AEM) qui supervise l'agréation des nouvelles substances et la pharmacovigilance.
L'agence française (ANSM) est souvent en conflit avec ses partenaires européens pour son attitude jugée "cavalier seul" (
nous, Français, savons tout mieux que tout le monde lol!).
Or cette agence européenne est basée à Londres et va devoir déménager, suite au Brexit.
Inutile de dire qu'il y a une intense concurrence entre les pays membres de l'UE, dont la France, pour accueillir cet organisme de très haut niveau, qui se veut à terme le pendant de la FDA aux USA.
L'Ansm a dû recevoir des consignes strictes de ses autorités de tutelle pour cesser son "cavalier seul" en Europe.
En témoigne par exemple l'arrêt récent de la délivrance de codéîne en vente libre. Il n'y avait qu'en France que ce laxisme perdurait.
Voilà qui pourrait également éclairer la nouvelle position de l'ANSM concernant le baclo.
Ayant entendu cela, je me suis rappelée d'une note récente de l'ANSM (11 août).
http://baclofene.fr/pdf/CourrierANSM.pdf
Une petite phrase passée inaperçue cadre bien avec cette explication.
L'Ansm évoque la demande d'AMM déposée par Ethypharm et qui doit recevoir réponse d'ici 6 mois.
L'ANSM rajoute cette phrase:
Citation
Cette demande d'AMM est la seule demande formulée en Europe pour le baclofène dans la prise en charge de la maladie alcoolique.
Autant dire que si l'analyse reprise ci-dessus est fondée, les chances sont bien minces pour cette AMM.
Ethypharm aurait dû utiliser la procédure unique européenne (avec quasi zéro chance).
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