Si c'était régulièrement
Tchoupi, je me demande comment tu as fait pour traverser ça.
Je n'ai subi cela que quelques jours à 3 reprises environ et je l'ai vraiment très mal vécu.
D'ailleurs, j'ai beau faire des efforts, je suis incapable de me souvenir de l'intégralité de ces moments-là , un peu comme lors de mes black-out dus à l'alcool.
Je suppose qu'inconsciemment, je rejette ces souvenirs qui m'ont été très difficiles à vivre.
Alors toi aussi
Manue, tu as vécu de telles situations ?
Sinon Manue, je suis vraiment désolée et je t'assure que je ne le fais pas exprès mais je vais encore naviguer à contre courant.
Les examens que je pourrais passer ne feraient que confirmer ce diagnostic de polynévrite.
Je ne pense pas que ce soit nécessaire.
Mon ancien MG, mon nouveau MG, mon psy, l'anesthésiste que j'avais rencontrée avant mon intervention de juin 2015 et pour finir le neurologue que je suis allée consulter, ont tous émis ce diagnostique de polynévrite.
Les innombrables lectures que j'ai faites sur le sujet le confirment également.
Le traitement qui a été mis en place a porté ses fruits, les symptômes ont bien régressé.
Par ailleurs, j'ai aussi consulté un angiologue et rien à signaler de ce côté-là , c'est même plutôt pas trop mal pour une tabagie d'une quarantaine d'années.
Alors la vitamine B1 ne fait plus d'effet, on est bien d'accord, mais ça ne veut pas du tout dire qu'il y a autre chose en cause.
Il faut bien garder à l'esprit que certains dégâts de la polynévrite sont hélas irréversibles.
Le neurologue l'avait bien écrit dans son compte rendu :
"
Il s'agit maintenant d'une situation séquellaire avec peut-être encore un potentiel de récupération mais c'est loin d'être certain."
Quant à la raison de base Manue, c'est que j'ai été alcoolique pendant plus de 20 ans.
Si je ne bois plus d'alcool désormais (ou vraiment très peu), ça ne change rien à mon passé d'alcoolique.
Quoi que je fasse, je ne peux pas rayer cette vingtaine d'années de la carte.
Pour ce qui est de la dépendance affective, je ne crois sincèrement pas être concernée.
Je dirais même que je me situe à l'opposé de cette dépendance.
Autant j'aime être utile, autant je fuis dès lors qu'on me fait sentir que je suis indispensable.
Je dis depuis longtemps déjà que je ne me suis jamais sentie aussi proche de mes enfants que lorsqu'ils étaient éloignés géographiquement.
J'adore qu'on se retrouve ponctuellement mais j'étouffe très vite si ça se prolonge.
Je suis accro aux nouvelles pour tous ceux que j'aime, je suis très curieuse de ce qu'ils vivent, mais dès lors que je sais qu'ils vont bien et qu'ils me font part de leurs expériences, ça me satisfait et je n'éprouve pas le besoin de les rencontrer très régulièrement.
Le plupart des personnes que je connais vont tous les week-ends soit dans la famille, soit chez des amis.
C'est un rythme qui ne me conviendrait pas du tout.
Mais cela dit effectivement, si un de mes proches ne va pas bien, ça me sape le moral, et s'il va bien, je m'en réjouis pour lui.
Mais ça, je pense que c'est le lot de tout le monde sans qu'il soit question de dépendance affective.
J'ai d'ailleurs du mal à faire comprendre ça autour de moi.
Donc voilà Manue.
Je suis vraiment désolée de ne pas abonder dans ton sens, mais je mentirais si je le faisais.
