Me revoilou !
Oui alors
jmv, tu peux ĂȘtre totalement rassurĂ©.
D'une part, quand quelque chose ne me plaĂźt pas, je sais le dire et je ne me mure pas dans le silence.
Le silence, je le réserve plutÎt à quand je ne
me plais pas, autrement dit quand ça ne va pas.
Par ailleurs, t'inquiĂ©te, il m'arrive frĂ©quemment de pourrir moi-mĂȘme mon fil et lĂ , c'est autrement plus grave

.
Et j'ajoute qu'il m'arrive encore de parcourir les routes ainsi.
Le danger vient des autres non?
J'espĂšre que c'est pour rire
Edouard !
On pourrait tout à fait adapter la fameuse citation de Desproges à propos de l'ennemi, et ça irait dans le sens de ce que tu dis :
L' alcoolique est bĂȘte, il croit que c'est nous le danger, alors que c' est lui.
Merci Pierre !
Si cet avatar a le pouvoir de te faire venir ici pour t'exprimer,
Toi73, cela lui confĂšre dĂ©jĂ une trĂšs bonne raison d'ĂȘtre.
J'ai bien hĂąte que tu nous reviennes.
Mais peut-ĂȘtre que pour cela, je devrais d'abord rĂ©pondre Ă tes mails qui sont restĂ©s pour l'instant sans Ă©cho (pareil pour
HCat).
Le problÚme, c'est que je suis en train d'essayer de remettre les pieds dans ma vie aprÚs un long passage à vide et que ça ne m'est pas aisé d'établir des priorités.
Alors en faisant d'ici ma priorité, ça vous donne accÚs à des nouvelles.
Si je fais le contraire, c'est ici que ça manquera et il me faudra répondre à des MP de façon récurrente et je risque d'avoir du mal à assurer.
Et maintenant, j'ai envie de revenir sur ce grave problĂšme de la conduite sous emprise de l'alcool.
Pour ma part, je suis passée par deux périodes : avant la naissance de mes enfants et aprÚs.
Avant, je conduisais alcoolisée en me disant que si j'allais doucement et que je faisais trÚs attention, je ne prenais pas de risques.
Leurre d'une part, et conduite (morale) trÚs égoïste d'autre part puisque je ne pensais pas aux automobilistes que j'étais susceptible de croiser.
Je n'ai jamais provoqué d'accident mais je ne suis pas fiÚre du tout de cette période.
DĂšs lors que j'ai eu des enfants, j'ai cessĂ© de conduire alcoolisĂ©e mais pas tout Ă fait quand mĂȘme.
Je pense avoir souvent pris la voiture alors que je dépassais un peu les O,5g mais jamais trÚs alcoolisée.
Sauf que voilà , quand on a picolé, on a un seuil de tolérance trÚs fluctuant et aléatoire.
Plus on picole, plus on se sent capable alors qu'il n'en est rien.
Une petite anecdote que je n'ai jamais digérée à ce sujet...
Un jour, je me suis fait arrĂȘter par les flics et j'ai dĂ» souffler dans leur bidule.
Je dépassais trÚs légÚrement les O,5 mais avec la marge d'erreur accordée, ils n'ont pas pu me retenir.
C'est là qu'installée dans la camionnette des flics avec l'un des leurs il m'a sorti :
"Dommage qu'on ne puisse pas vous retenir, j'aurais bien passé l'aprÚs-midi dans la camionnette avec vous".
Je vous assure que ça fait un drÎle d'effet quand vous entendez ça.
Je n'ai cependant pas bronché, il était du cÎté des plus forts et j'étais déjà en infraction à cause de mon contrÎle technique que je n'avais pas effectué en temps.
Sinon, au risque de paraßtre subversive, je m'interroge sur le bien fondé de cette limitation à 0,5.
Il me semble que tout cela peut dépendre aussi de la condition physique de la personne, les petits poids atteignant je crois plus vite cette limite sans que cela perturbe plus leur comportement.
Je fais partie de ces petits poids (j'ose à peine imaginer la taille de mon cerveau ; un p'tit pois dans un p'tit poids, ça fait pas lourd du neurone

!)
Ensuite, il y a le fait que j'ai l'impression que 0,5g n'ont pas forcément plus d'impact sur la conduite que certaines actions courantes pendant cette conduite qui ne sont pas répréhensibles.
MĂȘme si ces 0,5 nuisent effectivement Ă nos rĂ©flexes et Ă notre attention, que dire, par exemple de :
- changer de station sur notre autoradio
- fumer
- écouter et participer à une discussion avec les occupants de notre voiture
Et la pire des choses je crois, c'est de conduire lorsqu'on est énervé.
Il est avéré que c'est un "exercice" des plus dangereux.
Et pourtant, il est courant qu'à la suite d'une dispute, par exemple, on quitte le lieu du conflit en voiture pour aller s'aérer le cerveau.
Mais tout ça, ça ne se mesure pas en grammage dans le sang et on ne se sent pas hors la loi en conduisant sous l'emprise de la colÚre.
Tout ça pour dire que j'estime que cette limite des 0,5g n'est peut-ĂȘtre pas bien placĂ©e et qu'on ferait peut-ĂȘtre bien de la relever un peu (Oh la la ! J'entends dĂ©jĂ vos cris) et de mettre l'accent sur d'autres conduites dangereuses, comme il est fait par exemple de l'usage des portables en voiture.
Pour en revenir Ă ma propre conduite, cette limitation exigeait de ma part de terribles calculs.
Compte tenu de l'alcool ingurgité quotidiennement, mon emploi du temps était trÚs compliqué.
Impossible de prendre ma voiture dans une bonne premiÚre moitié de l'aprÚs-midi et le soir.
Avec 3 enfants à emmener à droite et à gauche chez leurs potes ou à leurs activités sportives, c'était infernal.
Du coup, je me retenais de boire et je me lùchais de plus belle lorsque la possibilité m'en était donnée par la suite.
Je savoure vraiment désormais ma liberté retrouvée sur ce plan-là .