Bonjour à toutes !
@snowie : ton histoire fait rêver

le problème c'est que je n'arrive pas à ne pas faire de crise. et le moment où je ne peux pas lutter, c'est le soir. Mais c'est aussi une question de disponibilité : car souvent, dès le midi, je m'achète de la nourriture en vue de la crise du soir. il y a qqch de très ritualisé dans mes crises et je ne sais pas par quel bout prendre le problème. c'est incroyable comme tu as vite trouvé ton seuil et ton heure de craving !
@sylvie : pour avoir vu des psychiatres, qui m'assommaient de neuroleptiques, qui me traitaient de folle ou de capricieuse, qui m'engueulaient et m'ordonnaient de me contrôler, sûrs d'eux, ça fait du bien d'être suivie par qqun de bienveillant comme RdB, dont j'apprécie énormément l'honnêteté. depuis le début, je garde en tête le taux de réussite pour ne pas me jeter sous un train si ça ne marche pas. c'est important pour moi. Si je fais partie du bon groupe, ce serait génial, sinon, il faut que je sois capable de survivre.
ce qui est curieux c'est que depuis que j'ai dépassé 150 mg, je fais des crises énormes, impérieuses, qui s'étalent dans la nuit, je me relève pour manger et paradoxalement, je suis bien plus écoeurée qu'avant. j'ai parfois l'impression de lutter pour continuer de bouffer, comme si il y avait une guerre puissante en moi. j'essaie de me dire que ce sont les ultimes soubresauts de la boulimie avant son extermination. j'ai lu que ça arrivait parfois.
@meane : je fais des crises le soir, toujours. il y a des périodes (je ne sais pas pourquoi) où je n'ai pas besoin d'en faire tous les soirs. en ce moment, si je ne fais pas de crise le soir, je ne dors pas, mais pas du tout. et je pense tout le temps à ma prochaine crise. je pense mon emploi du temps en fonction de mes crises. par exemple, le we, je ne peux pas accepter un diner le vendredi soir ET le samedi, car il y a une des deux soirées où il me faut une crise. c'est prémédité. sinon je suis trop angoissée, trop mal, irritable, je n'arrive plus à entrer en relation avec les gens et je ne dors plus. donc peut être que dans un cas comme le mien, l'imprégnation serait la meilleure solution. disant tout cela, je me sens assez monstrueuse, est ce que tu comprends ? quel sens prend la boulimie pour toi dans ta vie ?
quand je dis que je prémédite mes crises, je ne prévois jamais de perdre le contrôle, je me dis tjrs "ce soir, je vais un peu me lâcher", j'ai toujours l'espoir naïf et vain que j'arriverai à m'arrêter cette fois.
d'ailleurs, snowie aussi ça m'intéresserait aussi de savoir comment tu vivais ta boulimie, si tu préméditais tes crises...