Une humble bafouille utile à l'époque :
Le PARDON,
A travers ce mot qu’exprime t-on ? Un regret inassouvi ou une faille profondément atteinte…
C’est selon, mais pardonner nécessite en pré requis, le respect… L’insulte ne permet aucun pardon. Il blesse encore plus. Puis, de guerre lasse, laisse place à l’oublie et l’absence…
Les bleus à l’âme ne permettent pas qu’on se moque d’eux quand l’individu se sent face aux siens… Le silence, les pudeurs, se comprennent, pas l’insulte…
Ignorer, insulter la souffrance de l’autre et possible face à l’inconnu pas auprès de celui qu’on prétend aimer… Mais peut importe car l’âme survivante continuera à l’être…
Mais pourquoi prétendre aimer si c’est pour culpabiliser et insulter ? Cela n’a aucun sens.
Face à un homme qui pardonne, il vaut mieux se taire… Mais si l’objectif final est de continuer à l’insulter alors cet homme n’aura également plus de respect pour ses bourreaux…
Car un jour ou l’autre assumer, être responsable, devient une raison au-delà de ses propres peines…
Mais cela s’adresse aux individus sages, qui ont dépassé leurs névroses et ne prétendent plus rien d’autre que la justice du cœur… Des êtres éclairés par l’amour. Ils sont rares. Mais ils existent. Et certains s’arrangent pour ne s’entourer que d’eux. Quitte à vivre la solitude d’un quotidien parfois bien morne. Mais l’échange à autrui est vrai, sincère et intense…
Pardonner ou attendre le pardon d’autrui est aussi une question de respect d’une altérité. Celle de l’autre. C’est une base à la reconstruction de cette confiance qui fait défaut. Mais combien d’individu en sont capable ? Il faut savoir faire fit de son ego, sa fierté éducation mal placée, mais c’est cela démontrer qu’on aime l’autre. Abdiquer face à l’absurde, pour se retrouver seul, est un engagement courageux et noble. Peu en sont capable, ils préfère la compromission, source de bien être matériel même si pas morale… La femme qui paie dignement son loyer, ses charges, mais doit ensuite piller les poubelles pour manger, sans aucun soutient familial, est digne. On pourrait se demander comment une femme de 62 ans continue à lutter dans ces conditions, mais la réponse elle la porte en elle… Lui donner 10 € ne changera pas son existence, au mieux cela lui évitera quelque temps les poubelles, mais lui accorder une demi-heure d’échange en la remerciant pour cela, peu être alors repartira t-elle encore dans l’absurdité de la vie avec panache pour un temps… Se prétendre généreux, même pour les siens, n’est que bien trop souvent une vue de l’esprit… On agit, bien trop souvent, sous des travers de bonté honorable, irréprochable, uniquement pour se déculpabiliser d’un lourd passé… Comment attendre un pardon, un merci après cela… Aider, aimer, cela est un acte de conviction. Sans attente de retour… Celui qui l’a compris, ils sont peu nombreux, ne demandent rien en retour, il n’attendent rien, ils jouissent d’une satisfaction personnelle d’avoir fait… Certains en ont l’essence… Ils s’appelaient très certainement Gilbert et consort, c’est peu être tout simplement cela la base d’un artiste, loin de l’égocentrisme… Mais en ce monde CONCRET qui en est vraiment capable ? Cela différencie l’être du non être. Cette notion est bien trop abstraite aux yeux des mécréants que nous sommes majoritairement tous devenus… Alors pardonner, si cela n’a pas de sens économique, ne présente plus gère d’intérêt, sauf à vouloir défendre des VALEURS… Ne pas pardonner, abdiquer, peu se faire au non de c(s)es VALEURS…Car sinon, à quoi bon se respecter soi même…
Certains sont parvenus à atteindre des sommets à ce titre, certains sont tombés très bas, le jeu, loterie, chance de l’existence… Il faut avant tout y croire, en ses convictions, en soi, et rebondir quand les astres ne plus là à nos côtés… Mais doit-on pardonner pour autant l’insulte et l’irrespect au nom de la souffrance d’autrui ? C’est peu probable et illogique…
Alors que faire au-delà d’une rupture saine et de survie ? L’homme blessé par l’existence mérite une certaine écoute même dans ses dérives alcoolisées… Mais il semble que seules l’Amitié et l’Amour d’une femme lui permettent ce soutient. Le giron familial, pour peu qu’il soit également névrotique n’ouvre pas les portes d’une écoute… Mais que faire quand l’individu ne sait pas se taire ? La bienséance prime dans les rapports cordiaux et sociaux mais qu’en faire dans le cadre familial quand on souhaite être entendu….
Vaste sujet qui ouvre un grand chantier, si tenté que chacun assume d’enfiler son casque…
Les mots non romancés ne sont au final qu’un reflet d’une âme…
Il suffit de savoir les entendre pour débloquer une situation devenue tendue…
Question de volonté, envie, capacité…
Mais, admettons que cela n’est pas toujours évident…
Personne n’est incriminé ou prit à défaut, c’est bien plus une question de morale personnelle, de conscience, et d’engagement. Cela vaut pour tous, même pour l’humble rédacteur, il s’agit de savoir ce qu’on veut, quel résultat on obtiens…
Noircir des pages et pages n’y changera rien, car au final, sauf à être un sage éclairé nul ne change et n’apporte de réponse définitive à l’autre…
En conclusion, le PARDON, est un engagement qui se mérite à raison, pas dans les émotions…