Je viens juste de voir ton post Baxter.
En fait, pas de respect pour moi dans ma famille. Ils n'ont aucune idée de ce par quoi je suis passée.
Et pour cause : ils n'étaient pas là !
Ma plus grande sœur a vu ma descente aux enfers, ça l'a marquée, secouée, beaucoup, elle l'a très mal vécu et c'est pour cela qu'on ne se donne quasiment jamais de nouvelles.
Quant à mes parents... Ma mère m'a rendu visite en HP et a trouvé le moyen de plaindre une nana alcoolique un peu plus jeune que moi. Mais rien pour ma petite personne.
En fait, chuis un peu la paria de la famille : celle qui ne travaille pas, dont on ne connait pas le copain (et de toute façon elle en change trop souvent), qui n'a même pas d'enfant...
Alors aujourd'hui je suis pas peu fière de m'en être sortie (et encore c'est pas gagné avec le taf...) mais de là à demander à ce que ma famille le soit aussi, il y a un fossé infranchissable.
Il y a juste mon ex, chez qui j'habitais en Corrèze, qui m'avait foutue à la porte, avec qui je garde des contacts et qui sait ce par quoi je suis passée. Qui m'a dit un jour : "je t'ai abandonnée une fois, je ne le ferai plus jamais".
Seulement avec lui je peux parler librement de tout ce qui m'est arrivé : l'alcool, trop, les galères...
Il sera toujours à mes côtés quoi qu'il arrive.
Je crois que lui a du respect pour moi, oui. Et cela n'a pas de prix.
J'espère que tu as passé une douce nuit.
A ce soir.
"Au début, on croit mourir à chaque blessure. On met un point d'honneur à souffrir tout son soûl. Et puis on s'habitue à endurer n'importe quoi et à survivre à tout prix".
Virginie Despentes.