Quand j'ai commencé à lire ton post qui parlait de quête de l'indifférence,
Lucie, je me suis dit "Merdalors Lucie a dû picoler".
J'ai continué à lire et lorsque j'ai vu que tu parlais de mon mari, je me suis dit "La pauvre Lucie, elle en tient vraiment une bonne".
Ce n'est qu'à la fin, lorsque tu parles de Gégé et de Moussette, que j'ai compris que tu t'adressais à Kitou et non pas à moi.
Pour le coup, le quiproquo m'a fait sourire.
Comme quoi il m'arrive encore de sourire malgré tout.
Cela dit, pas besoin d'excuses Lucie et Kitou, ça n'a pas été un problème pour moi.
Alors
Kitou...
Tu vois, oui ces petits plaisirs dont tu parles, ils sont à portée de main, même s'ils sont à peu près l'opposé de ceux que tu cites parce que faire du shopping et me confier au téléphone, par exemple, sont des choses que je déteste, mais ça, tu ne peux pas le savoir.
Cela dit, j'en ai bien d'autres qui me sont tout à fait accessibles.
Seulement voilà , tout ce qui me faisait du bien avant me fait du mal maintenant car dans ma tête il y a quelque chose qui me dit "Qu'est-ce que ce serait bien si...".
Cela ne me procure donc que le sentiment d'un immense gâchis.
Ça va mieux quand même de ce côté-là , même si le beau, le bon et le bien génèrent encore parfois en moi plus de tristesse que de contentement.
Y a pas longtemps,
Manue, je crois que j'étais vraiment dépressive.
C'était la période où je ressentais comme un poison à l'intérieur de moi.
Je n'en suis plus là .
Maintenant, ce qu'il me faudrait je crois, c'est parvenir à accepter l'inacceptable.
Penses-tu vraiment qu'un AD puisse me faire accepter l'inacceptable ?
Pour ma part non.
Par ailleurs, des AD, j'en ai déjà essayé pas mal (avant d'arriver ici).
Beaucoup changeaient carrément mon tempérament.
Je n'étais plus moi.
Je ne veux plus de ça.
Et puis il y a une difficulté supplémentaire dans mon cas, c'est que je prends déjà du Laroxyl (AD, pour ceux qui ne connaissent pas) en tant qu'antalgique pour ma polynévrite.
Lorsque le psy m'avait prescrit du Séroplex, j'avais dû laisser tomber le Laroxyl et mes douleurs aux pieds étaient devenues difficilement supportables.
Il me faudrait donc trouver quelque chose de compatible avec le Laroxyl.
Par ailleurs, je sais que tu trouves que le Laroxyl est un vieil AD "dépassé" mais je me suis pas mal renseignée, notamment auprès de mon psy et de mon généraliste, et ce n'est pas du tout leur avis.
Tu dis "
Tout comme le baclo, de façon chimique, nous soigne du craving, l'AD est capable de soigner nos pensées négatives".
OK !
Mais si le baclo soigne notre alcoolisme, il ne soigne pas les causes de celui-ci.
On le dit à longueur de post : le baclo ne fait pas tout.
Et bien pour l'AD, je pense que c'est pareil.
Il écarte nos pensées négatives mais il ne résout rien.
Les faits sont là Manue.
Ce qui fait que ça va mal est là , c'est bien concret.
Jeter un voile dessus comme le ferait un AD n'empêche pas leur existence.
Pour moi, c'est du maquillage.
Ça dissimule le gros bouton qu'on a sur le visage mais ça ne le soigne pas.
Et qu'est-ce qu'il fait le bouton sous le maquillage ? Il s'infecte.
En fait, tu me conseilles un AD comme moi je te conseille un psy.
On a beaucoup de points communs Manue, mais sur ce plan-là on réagit à l'opposé.
Quand tu dis "
sans mon AD, je ne pourrais pas fonctionner normalement", moi, je trouve ça aberrant.
Pour moi, un AD, ça permet de passer des caps difficiles mais il ne doit pas faire partie de nous.
Il doit rester une aide temporaire.
[...] tu te dis la prochaine fois je saurais comment faire et je m en sortirait vite fait seulement sa ne marche pas comme sa ce serait trop facile
Le déclic on ne le trouve plus [...]
Oui
Gégé, c'est exactement ça !
C'est ce que je disais également un peu plus haut en évoquant une recette.
On a tous les ingrédients, mais la recette est foireuse.