Chère Lucie,
Merci une fois de plus pour ton attention à mes posts et à ma situation.
Je suis fille unique, oui.
Et Maman reste la seule en vie, d' une fratrie de 8 enfants.
Etant la première fille, née en 3ème position après deux garçons, elle a quasiment "élevé" les suivants. Parmi lesquels deux paires de jumeaux.
Ma grand-mère maternelle avait 28 ans de moins que mon grand-père.
" 50% de l' effectif " est issu des fréquentations extraconjugales de ma grand-mère.
Ma maman en a beaucoup souffert. Villages, voisins . . . elle a connu la honte, en plus des mauvais traitements de sa mère envers elle.
Mon grand-père les a tous reconnus; les derniers jumeaux sont nés quant il avait 80 ans, une année avant sa mort.
Et voilà encore le déballage de mon "roman" (. . .) familial comme on dit.
Je te laisse imaginer les conflits, les esclandres, les rivalités . . . Maman a été spoliée par ses deux frères aînés et sa mère réunis, d' une somme conséquente que son père lui avait destinée. Elle s' en rendue compte très tardivement beaucoup trop tard pour tenter le moindre recours.
Elle n' est allée à l' école que jusqu' à l' âge de 13 ans, et encore, par intermittence, car avant toute chose, elle était retenue par les travaux agricoles et ménagers.
Malgré tout, et en dépit de mon départ de notre région, pour le lycée en internat (à 15 ans), puis pour deux années d' études à Paris, ensuite pour mes emplois (notamment à Lyon, depuis 1989), j' ai fait mon possible pour rester ou pour revenir en relation avec plusieurs cousins et cousines (. . . cousins . . . pas vraiment . . . ).
Ils et elles ont bien à faire avec leur propre vie et leurs propres enfants et petits-enfants, (d' ailleurs tous conduisent parfaitement leur vie familiale et et leur carrière),
et comme Maman a perdu la tête depuis des années, et que la fréquentation des maisons de retraite n' a rien de plaisant, au final personne ne lui rend visite; malgré quelques kilomètres à parcourir.
Voilà , voilà . Par là -dessus j' ai fait capoter ma famille "à moi", à cause de mon alcoolisme. J' ai été également bien plombée professionnellement par un employeur toxique, en 2010.
Bouhhhhh ! ! !
Et maintenant, beaucoup d' obstacles juridiques pour procéder à la vente de la maison, à laquelle je ne peux procéder simplement et librement, en raison de l' état mental de Maman; je pioche, je pioche, je me renseigne, je prends conseil . . . tout en étant attentive à la "fin de vie" de Maman.
Mes deux fils sont trop jeunes pour m' aider véritablement. De plus, le plus jeune est "rock and roll", et l' aîné est "indifférent" à mes difficultés, dont je dois assumer les responsabilités, en tant qu' adulte et en tant que mère.
L' alcool, la dépression, et même le tabac, entravent ma capacité à agir.
Mais bon, je vais bien "y arriver".
Ce qui est très bien, c' est que je sais, aujourd' hui, que j' y suis contrainte;
il n' est plus question que j' essaie de mettre fin à mes jours, comme j' ai tenté de le faire à plusieurs reprises ces dernières années.
D' une part il n' est pas si facile d' y parvenir,
d' autre part cela occasionnerait des ennuis considérables à mes fils. Remboursement de mon emprunt, etc . . . (du fait de mon état et de mes moyens financiers, je n' ai pas pu souscrire d' assurance pour le prêt que j' ai contracté pour l' achat de mon nouveau logement à Lyon, après la séparation décidée par le père de mes fils à Noël 2012).
Déjà , l' aîné doit rembourser l' emprunt qu' il a fait pour payer ses études.
Mais bon, je vais bien "y arriver".
Tant de personnes connaissent des situations bien plus difficiles. Notamment ici-même, parmi les membres du forum.
Grand déballage, ce soir encore.
Manque de pudeur, une fois encore.
Chère Lucie, tu n' avais pas appelé à tant de détails ! ! !
Merci,
je pense à toi pour le job,
j' ai en mémoire sans cesse ton visage et ton témoignage, dans l' interview que tu sais.
Je t' embrasse.