J’ai envie d’écrire mais je ne sais plus quoi. J’ai envie de crier mais je ne sais plus après qui. Un ami Pierrot m’a prêté sa plume mais devant cette horrible page blanche, je ne sais plus quoi en faire. Je me souviens du temps ou j’écrivais des pages et des pages, de pleurs, de regrets, de joies, de peines, comment faisais-je pour trouver tout ça dans ma tête ?
Sombre adolescence, me manquerait tu ?
Marre de grogner tout le temps..... Il est beau mon Zounours, il se bat, il a mal, et je ne pense qu’à moi. Enfin non, je pense à lui, tout le temps, je vois des boites de Baclo de partout, des canettes de bières aussi, alors qu’en ce moment, il y a plus de plaquettes de Baclo que de canettes à la maison. Je dois voir double à force. Mais pourquoi je n’arrive pas à voir en double tous les points positifs de cette aventure ? Nous avons beaucoup discuté ces derniers jours, il arrive de plus en plus à se confier, à me dire ce qu’il ressent, et je m’en prends plein la tronche et il a bien raison.
« Tu me soules, tu m’énerves, tu fais que râler, laisses moi vivre un peu, je sais que je déconne depuis Jeudi, mais tu me fous la trouille aussi, je m’inquiète pour toi, et tu ne le vois même pas, je ne peux pas te dire pourquoi c’est dans l’alcool que je me réfugie, je sais que ça te fais du mal, mais comprends que je ne sais pas faire autrement et je ne sais pas pourquoi. »
Oui, je comprends, mais c’est plus fort que moi, je n’y fait pas exprès, je me filerais des tartes à chaque fois que je lui grogne dessus, mais trop tard, c’est sortit ! Je suis jalouse qu’elle soit sa confidente, à côté d’elle, je me sens inutile, j’arrive des fois à regretter de lui avoir fait quitter la rue, il l’aime tant sa rue. Et ça par contre, je ne comprends pas. Je ne comprends plus. Moi qui l’ai pourtant trouvé si belle à cette époque……et puisque l’inspiration ne vient pas vraiment, je suis allé chercher les souvenirs d’ado, bien cachés dans un coin de mon ordi, à 17 ans, j’écrivais cela :
« Puisque la rue a voulu un jour que je l'aime,
Puisque ces gens ont fait un jour que je les aides,
Puisque mon cœur un jour a trouvé l'amour,
Puisqu'il a voulu être avec eux pour toujours,
Je ne pourrais l'en empêcher,
Je ne pourrais plus les quitter,
Ces gens que j'aime au fond de moi,
Ces gens qui sont bien trop pour moi,
Ceux qui se battent tous les jours pour vivre,
Mais qui pourtant ne font que rire,
Pour oublier la misère dans laquelle ils sont,
Pour oublier le regard que les gens font
Quand ils passent et repassent devant eux,
Gens de la rue mais bien plus heureux,
Que cette bande de salops bien trop fiers,
D'avoir au fond des poches pleins de billets verts.
Alors je les regarde, je les admire,
Je regarde sur leur visage, leur sourire
Illuminés par la joie d'être ensemble,
Illuminés parce qu'il me semble,
Qu'ils sont heureux d'être eux-mêmes
Qu'ils sont heureux qu'on les aide
Nous qui ne passons pas notre chemin
En les voyant nous tendre la main,
Une pièce, une clope, un sourire,
Un petit geste leur fait plaisir;
Alors à vous petits bourgeois
De savoir ce qu'il faut faire
Faire quelque chose ou bien se taire
Devant ces gens et leur misère
Au fond de leur yeux la lumière
Qui leur fait croire en la reconnaissance
Ils attendent la renaissance
D'un monde qui ne leur laisse pas le choix. »
En me relisant, je me demande comment je peux ne pas le comprendre, en fait, je ne remercierai jamais assez la rue de m’avoir posé sur le même pavé que lui, et de nous avoir montré le chemin de la sortie, mais j’ai beaucoup changée, et j’ai peur de l’avoir arraché à cette rue malgré lui. J’ai peur que ce soit elle, la rue, qui l’empêche de vivre normalement aujourd’hui.
Et plus j'écris, et plus je me rends compte que je suis horrible à m'entêter à lui faire des reproches, car je viens de lui piquer une bière pour me remettre les idées en place, ce qui vu mon état n'est pas une très bonne idée, et je risque de vite le regretter.
Alors, voilà , plus de Grrrrrr, sauf en cas d’extrême utilité, et finalement, je pense que mon petit séjour à l'hosto va nous faire un grand bien à tous les deux.
Merci d'avance à tous ceux qui auront eu le courage et la patience d'aller au bout, en cas de réclamations, merci de vous adresser à mon ami Pierrot même si je tairais son nom à moins qu'il ne se manifeste... hi hi !!!
Merci à tous les copains, vous me faites tous un bien énorme...j'vous kiffe !
C'est fou cette capacité que j'ai de passer du rire aux larmes en moins de 10 minutes.
MERCI QUI ?