Merci, merci mais je ne me fais pas de soucis, je sais que vous ĂŞtes lĂ .
C'est apparemment incompréhensible pour beaucoup dans la vraie vie mais c'est comme ça, on se préoccupe mutuellement des autres et pas par politesse, entre proches.
C'est précieux.
Autant les séances de chimio étaient lourdes dés le premier jour autant l'immunothérapie passe quasiment comme une lettre à la poste, par contre, pour le temps de traitement, c'est aussi comme à la poste, on te vends une prestation "Perfusion de 40 minutes" qui dure en fait des plombes
Physiquement, j'ai presque la pèche

et pourtant, rien, isolement quasi total, nuits de 12 heures, le reste du temps, je traine en pyj, ordi, les chats, vidéos et de la déconnexion au pétard.
Comme quand j'étais alcoolique, je me dis tous les jours que demain...
Mais demain est le même parce que c'est plus fort que ma volonté.
La cancéreuse est forte sans jamais avoir décidé de l'être, sans comprendre pourquoi elle l'est mais la dépressive, elle, est à la traine, y'a pas de volonté qui tienne, ce qui fonctionne pour l'une ne s'allume pas chez l'autre.
Et ce ne sont pas les seules dans ma tĂŞte.
L'onco psychologue m'invite Ă rassembler ces morceaux de moi et j'ai bien envie d'accepter mĂŞme si je commence Ă peine Ă envisager les travaux.
Cette femme sait se servir de ce que je lui envoie pour me retourner ce que je ne voyais pas et qui s'avère troublant mais pertinent et puis, ça me fait une occasion de quitter mon pyj.
Bref tout cela pour dire que je suis une chieuse qui, quand elle va mieux d'un coté, couine de l'autre et qui vous remercie de ne pas m'avoir déjà foutu à l’équarrissage.