Merci pour tes messages Kitou,
C'est tellement réconfortant.
Aujourd'hui je me dis vivement mon retour en France que je puisse un peu plus m'occuper de moi, m'informer et me renforcer. J'avoue, je ne dors pas très bien et sents du coup, que je commence à me sentir fragile psychologiquement.
J'ai pris mon rendez-vous avec une thérapeute qui m'a déjà bien aidé lors du décès de mon fils ainé qui s'est enlevé la vie il y a 9 ans.
A l'époque hormis la thérapie que je suivais avec, elle m'a fait une séance d'EMDR (voir sur google très intéressant pour les chocs émotionnels, du passé et du présent, et aussi pour l'addiction - juste une aide pour celle-ci, pas de miracle), cela m'a fortement aidé pour que je puisse neutraliser dans mon cerveau la douleur inextricable qui s'était installée, et la ranger là où elle ne vient plus trop me troubler, en tous les cas avec beaucoup moins de force.
Je te dis ça aussi car j'ai bien compris que le Baclofène est une béquille extraordinaire, mais que le chemin à parcourir après la prise de conscience, la prise du traitement et l'arrêt (avec rechute - ça fait parti du parcours) n'est pas tout a fait terminé. Ce sentiment d'abandon assez commun à toutes les personnes qui souffrent d'alcoolisme est à creuser en parallèle du traitement, semblerait-il.
Nous en souffrons tous plus ou moins depuis notre naissance et ensuite, notre cellule familiale, notre éducation et notre propre personnalité nous donne ou non la faculté de supporter les épreuves de la vie.
De toute manière se faire accompagner par des professionnels est un atout supplémentaire, car tout ce que nous ne pouvons pas exprimer sur ce site, peut l'être auprès d'une personne neutre.
Je pratique pour moi-même la "cohérence cardiaque" (voir l'ami google, une fois de plus ou you-tube) lorsque je sents des angoisses qui commencent à venir.
Ça ne fait pas tout bien sur, mais ça aide, car le coeur se ralenti et le cerveau est mieux oxygéné. Ça marche très bien. Il suffit de concentrer son esprit sur sa respiration : tu inspires doucement un maximum d'air, tu comptes 3 s. ta respiration bloquée et tu expires doucement à nouveau tu comptes 3s. et ainsi de suite jusqu'à retrouver une certaine paix intérieure.
Je pratique également cela dans les situations stressantes et ça peut se faire même en public discrètement.
Je fais ça en voiture aussi, car se sont des moments où seule, mon cerveau gauche prend le dessus et m'envoie des pensées néfastes (le doute, la colère, et toutes sortes de pensées néfastes.
L'idéale, bien sur, s'est d'être seul (e) en position allongée. Le soir avant de dormir, c'est pas mal du tout après une rude journée bien remplie.
Bon, ok, pour moi en ce moment ça n'est pas suffisant, mais je pratique quand même. C'est toujours un moment pour moi.
Voilà Kitou, Mais peut-être connais-tu ces techniques!? J'espère qu'elles serviront à d'autres aussi.
Je suis une grande bavarde, très sensible (maudite artiste) et très intéressée par le fonctionnement humain et toutes les (bonnes) solutions pour alléger les épreuves que nous envoie la vie.
Bonne suite et soirée.
