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Nouveau ici.Enfin de l'espoir.

Membre
Avatar de Aeolis
  • Messages : 1
  • Inscrit : 05 Mars 2012
  Lien vers ce message 05 Mars 2012, 17:44

Mon histoire n’est pas très différente de celle de beaucoupd’autres. Vous êtes libres de ne pas la lire mais j’avais besoin de l’écrire.[/font][/size]
[size=16][font=Calibri]J’ai eu mes premières cuites régulières vers l’âge de seizeou dix-sept ans. D’abord une fois par semaine, puis deux. C’était normal. Toutle monde autour de moi faisait ça. J’étais jeune, je faisais la fête. Ça nesignifiait rien. Très rapidement, je n’ai plus bu en faisant la fête, boireétait devenu la fête.

Puis il n’y a plus eu besoin d’occasions. Quelques amissuffisaient largement.
Bien sûr, on m’avait averti. Mais d’une manière ou d’uneautre, j’étais persuadé que je ne m’en laisserais pas arriver là. Que jesaurais quand l’alcoolisme frapperait à ma porte, qu’il y avait un seuil qu’ilme suffisait de ne pas franchir. Et bien sûr, j’avais tort. Grands dieux, commeje me trompais !
Je suis parti à l’université, ce qui m’a débarrassé de latutelle parentale. Ma copine qui maintenait une autre forme de surveillance afini par me quitter et le désastre a pu commencer. J’étais malheureux. C’étaitnormal. D’abord trois verres de whisky le soir, tout seul. Puis cinq. Puis levin à midi, sans compter les bières qu’on s’envoyait la journée à la fac. Voussavez, « je peux très bien arrêter, c’est juste que je n’en ai pas envie. »…
Bizarrement, malgré les gueules de bois, l’angoisse de seréveiller sans se souvenir de ce qu’on a fait de sa nuit, la honte quand on mele racontait, les échecs et les ruptures successives, les voitures détruitesDieu merci sans autres dommages…je n’ai jamais eu « envie d’arrêter».
Jusqu’à ce que même mes anciens compagnons de beuverie meregardent avec inquiétude parce que je ne pouvais plus passer une soirée sans m’endormirdevant tout le monde, qu’aucune fille ne veuille plus de moi malgré un physiqueque tout le monde tient pour agréable. Jusqu’à ce que je ne puisse plus prendrema voiture le soir sans avoir peur de tuer quelqu’un. Ma vie à moi n’avait plusgrande importance tant j’avais renoncé à tout sauf à l’alcool. Je ne compteplus les fois où j’ai voulu y mettre un terme avant de provoquer un drameencore plus grave.
Et là, oui, là j’ai voulu y mettre un frein. A ma grandehorreur, j’ai constaté rechute après rechute que de freins, je n’en avais plus.A l’heure où j’écris ces lignes, je n’aiencore que ma volonté vacillante qui m’a bien permis de diminuer maconsommation (une bouteille de vin par jour et je dois faire un effort considérable pour ne pas aller en acheterune deuxième)mais ne suffira jamais à me faire arrêter.
Comme beaucoup d’autres, je suis allé voir les alcooliquesanonymes…et j’en suis sorti plus désespéré qu’autre chose. L’abstinence totaleest un effort qui n’a d’autre perspective que de pouvoir « tenir » unjour de plus. C’est une lutte sans fin, sans espoir. J’ai délibérément replongéaprès ça. Même si avec l’alcool, rien n’est jamais vraiment délibéré.
Quand j’ai lu un article sur le Baclofène, j’ai enfin vu unevraie porte de sortie. Par chance, j’ai une mère médecin qui m’a bien tropsouvent vu ivre mort. Elle n’a pas été difficile à convaincre. J’espère que sielle me voit atteindre le seuil de l’indifférence, elle osera le proposer àtous ceux qui en feront la demande. Je commence demain matin.
 
Membre
Avatar de BREIZH Christine
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  • Inscrit : 01 Aout 2011
  Lien vers ce message 05 Mars 2012, 17:49
Bonjour Aeolis,

Et merci pour ton témoignage.

J'imagine que toi ou ta mère avez recueilli les éléments nécessaires pour la posologie, et l'augmentation du Baclofène.

Dans le cas contraire, tu as toutes les informations nécessaires sur ce forum, et beaucoup de personnes à ton écoute.

Je te souhaite la bienvenue ici, n'hésites jamais à venir poser toutes les questions que tu veux, il y aura toujours quelqu'un pour te répondre.

Amicalement


Indifférente grâce au Baclofène depuis le 22 Octobre 2011
 
Membre
Avatar de Meliane
  • Age : 44 ans
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  • Inscrit : 11 Avril 2011
  Lien vers ce message 05 Mars 2012, 18:08
Bonjour et bienvenu Aeolis.

Ici tu trouveras toujours de l'écoute et du soutien.
C'est chouette que ta mère te suive dans l'aventure Baclofène.

Je te la souhaite toute belle.

A très vite.


"Au début, on croit mourir à chaque blessure. On met un point d'honneur à souffrir tout son soûl. Et puis on s'habitue à endurer n'importe quoi et à survivre à tout prix".
Virginie Despentes.
 
Membre
Avatar de ironhard
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  • Inscrit : 14 Novembre 2011
  Lien vers ce message 05 Mars 2012, 18:54
Bjr Aeolis,

A mon tour de te souhaiter la bienvenue.

Tu as la chance d'avoir une mère médecin et qui va te suivre. Quoi demander de mieux pour prendre le chemin de la guérison.

Comme te l'a marqué Christine indique à ta mère les documents qui pourront lui servir à l'aider dans la prescription. Et ici tu trouveras de l'aide et du soutien. Et dans quelques temps tu redeviendras le jeunes homme au "physique agréable". Ta mère retrouvera un fils comme elle ne l'a pas vu depuis quelques années..

Alors courage, et n'hésite pas à venir nous voir pour des questions ou pour parler tout simplement.

Et pour info nous lisons avec intérêt les messages pour pouvoir te répondre à tes attentes et questions...

Cdlt


Guéri avec 180mg et 47 jours de baclo
« L’alcool est notre pire ennemi, fuir serait lâche ! »
« Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre. » Fiodor Dostoïevski
« L'espoir est le pilier du monde. » Proverbe africain
 
Membre
Avatar de SALOMON
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  • Inscrit : 04 Mars 2012
  Lien vers ce message 28 Mars 2012, 12:12
BONJOUR AEOLIS
ton histoire m'a touchée car je retrouve le comportements de mes 2 fils , malheureux eux aussi malgré un physique agréable.
nous manque t'il quelque chose pour avoir été sensible à l'alcool?
je vais finir par le penser.
je suis guérie depuis le 17 mars en 35 jours à 110mg.
j'ai très vite été suivie en MP par YVES qui m'a adapté mes doses et horaire en fonction de mon craving.
je confirme:être suivie au jour le jour par quelqu'un qui est passé par là rassure et tu bénificies de l'expérience.
mon médecin de la douleur a accepté que je prenne le baclo à dose de 20mg par jour parce que je prennais du lyrica pour des douleurs de polynévrite.20mg un début mais insuffisant!
mon médecin traitant accepte de me suivre jusqu'à 60mg si j'arrête le lyrica.
là je ne savais pas si j'allais y arriver.
j'avais des boites d'avance.
j'ai suivi les conseils d'YVES
les ES étaient là mais YVES aussi ...et...VICTOIRE
là , je vais pouvoir retourner voir mon médecin traitant et lui dire
-que je ne bois plus: en fait j'ai bu un soir une coupe de champagne à un anniversaire mais n'ai pas été tentée de boire plus.et un verre de rosé en famille et idem.
-que j'ai arrêté le lyrica (et ça je ne croyais pas que ce serait possible!)
-et que je suis encore sous 90mg de baclo
-qu'il faut la dose qu'il faut pour arriver au craving , que c'est individuel mais qu'il y a suffisamment de témoignages sur ce forum pour aller de l'avant.
alors je te souhaite une belle réussite secondée par ta maman qui trouvera sur le forum tout ce qu'elle a besoin pour ...oser!
amicalement
SALOMON
PS je ne lis rien de toi ensuite , où en es tu?
 
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