voilà j'ai mis une polaire, j'ai un peu moins froid.... pour ne pas focaliser sur mes es je vous offre un de mes textes.
allez, j'y vais.
Ce jour là , je m'en souviens encore.
J' etais comme un nouveau ne noye au fond d'une bassine, un petit être innocent, demuni de toutes forces, à qui l'on refuse les premiers cris de la vie, une âme que l'on enterre sans peine.
Ce jour là restera grave en ma memoire à tout jamais.
Mais il y a des souvenirs bien plus douloureux que ce jour du debut du mois d'aout, il y a des peines bien plus immenses, plus immenses que le ciel qui annonce la tempête et les tornades, bien plus immenses, bien plus profondes que la blessure qui me ronge et me desarme.
J'avais dix neuf ans, et en l'espace d'un piètre instant, ce chiffre fleuri se multipliait par dix, par cent, par mille.
J'avais vieilli mais ce n' etait pas les rides qui creusaient mon visage, c'etait comme une sorte de fatigue subite placardee sur ma face livide, qui je crois ne me quittera plus et que je sais si bien camoufler sous les artifices.
Je ne sais si le destin s' etait acharne contre moi ou s'il me sauvait des griffes du loup, je devrai dire des loups.
J'etais atteinte d'un mal incurable, la liberte, auraient pu dire les gens de ma famille.
Dans mon pays de naissance, la Tunisie, c'est un concept, mal compris. Un concept que l'on torture aveuglement, presque gaiement, par conviction, par avarice, par lachete, par mepris mais surtout par bêtise.
Je crois qu'il n'existe de bonheur que chez l'autre, je veux dire que dans les moments de detresse, de souffrance et d'humiliation, l'être tout humain qu'il est, se comporte en sauvage contre une memoire qui ne demande qu'à vivre dans le souvenir paisible des jours heureux; on oublie celui qui souffre encore plus, on desire ce qui ne nous appartient pas, et c'est ainsi que commence la chute dans l'escalier et le plus lamentable des lamenteurs s'empressera de corriger, d'une voix morbide, stridente et sincerement meurtrie :
" Non c'est ainsi que commence la descente aux enfers".
Je peux affirmer qu'en cette journee, pourtant si belle, le soleil brillait de milles feux, l'ete deployait tout ses atours, ce lamenteur maudit ne se trompait pas. Le jardin dans lequel je m'assoupit, se transforma en un cachot si froid, si humide et oh! mon dieu si obscur!
Je n'avais nulle conscience de l'abîme dans laquelle je m'engouffrais.
Pourtant je me souviens que ce n'etait pas la peur qui me traquait, ce n'etait pas une de ces frayeurs qui vous fait bondir, qui vous pousse à courir, à vous enfuir le plus loin possible.
Je savais le danger grand et insurmontable, ce danger etait en moi.
Moi seule pouvait l'effacer ou le laisser s'emparer de tout mon être.
C'est ce que j'ai laisse s'accomplir en moi, et plus tard, je comprendrai que cette decision etait le debut d'une sagesse.
En fait, je ne saurai dire qu'elle etait la personne qui avait pris l'initiative à mon insu, l'initiative de me laisser moisir dans un trou peuple de gens etranges, de me faire renoncer à ma liberte, à ma joie de vivre, à mes amours, à mes amis, à mon bonheur, à ma verite.
non, non, je sais que ce n'etait pas vraiment moi qui faisait ce choix, ce n'etait pas moi qui prefera la mort plutôt que la vie.
Je m'etais laisser choir, et j'ai mis du temps à resurgir, car au plus profond de mon âme, je refusais cette descente aux enfers.
J'ai compris que pour gagner contre l'adversaire, il fallait remporter la glorieuse victoire contre soi même.
Ma victoire, , je ne sais pas si elle a reellement commencer ou si elle s'achève avec brio, seul l'avenir me le dira, car je crois en lui malgre ses grimaces.
La tunisie est mon châtiment, ma famille le catalyseur de mon proces, mon pere mon bourreau, Tunis capitale de ma prison, ma mere la pleureuse de l'enterrement et moi la morte en sursis.
Dans ma tête, des barreaux , noirs, rouilles par le temps et les crimes, viennent s'aligner et se planter un à un tout autour.
il est bien trop dangereux de laisser sortir ce qui s'y trouve.
J'ai appris à être le gardien de ce lieu, rôle un peu insolite n'est ce pas?
Comme si un prisonnier accepterait d'être sous auto surveillance,avec comme mot d'ordre, la possible possibilite d'evasion est impossible.
Alors que les paroles glissent au fil des lignes, tout cela me semble confus; Mais j'ai besoin de comprendre et je m'aperçois que ce n'est pas si simple.
j'ai besoin de saisir chaque evenement de ma vie, j'ai besoin de saisir chaque detail de l'accident.
J'aspire à l'oubli, il sera ma complete guerison.
Message édité 3 fois, dernière édition par aquilafaute2, 01 Avril 2012, 4:47
Je me promets d'apprendre toujours et encore à me battre passionnement pour vivre la verite de ma vie