[...]Encore un bel exemple de réussite qui donne encore plus d'espoir aux nouveaux dont je fais partie[...]
C'était fait pour ça
Fakir.
Cela dit, je n'ai rien fait pour enjoliver le truc hein !
Alors si ça peut vous être utile, je vais vous donner un peu de rab...
En fait, le principal frein à ma guérison, c'était ce fameux rituel apéro (exclusivement du pastis sec), dont je ne pouvais pas me détacher.
J'ai ressenti l'effet du baclo dès le 3ème jour de mon traitement et ma consommation a baissé sans aucun effort et de façon spectaculaire dans les premières semaines.
Ma dernière véritable cuite date de la veille de la prise de mon premier comprimé (fin janvier 2014, de même que je n'ai plus eu aucun black out depuis ce jour).
Par ailleurs, dès le début de mon traitement, je n'ai plus bu suffisamment l'alcool pour trouver au fond de mes verres ce que j'y cherchais auparavant, à savoir la déconnexion de mes pensées, l'oubli passager de mes tracas.
Et pourtant, je m'accrochais désespérément à mon doudou alcool.
C'était à tel point que rien que le fait d'envisager devoir me passer une seule fois d'un apéro me provoquait des insomnies, de l'angoisse, et... une furieuse envie de boire, des jours voire des semaines à l'avance !
Du coup, je refusais la plupart des invitations et des sorties sous toutes sortes de prétextes.
Bref, plus d'ivresses, mais toujours les mêmes chaînes que j'ai traînées pendant des mois.
On m'a conseillé de faire une activité qui me plaît au moment fatidique de l'apéro afin de m'en détourner.
Impossible !
Pendant cette activité, je ne pensais qu'à une chose, c'était à picoler.
Je faisais donc tout de travers et ça augmentait ma frustration.
J'ai finalement décidé de remplacer mon pastis par une autre boisson.
J'ai tenté quelque chose d'approchant, le pastis sans alcool, sans succès.
J'ai finalement opté pour une boisson radicalement différente et que j'aimais bien, du jus de pamplemousse rose. Je n'ai alors plus bu ce jus de fruit qu'en apéro et non pas comme avant, pour me désaltérer à n'importe quel moment.
J'ai commencé par remplacer l'apéro du midi, puis celui du soir.
A ce stade-là , il m'était encore impossible de me passer du rituel, quand bien même il n'était plus alcoolisé.
Et puis à la longue, il m'est arrivé d'oublier et ce rituel est devenu une corvée plus qu'autre chose.
J'ai fini par le supprimer, le midi dans un premier temps, et le soir dans un second.
A l'heure actuelle, je ne pense plus du tout à l'apéro le midi mais je dois reconnaître que j'y pense encore le soir, sans que le besoin soit impératif. Je crois que ces pensées finiront d'elles-mêmes par se désagréger au fil du temps.
Par ailleurs, j'ai complètement perdu le réflexe coup dur

alcool et bonne nouvelle

alcool.
Le seul réflexe qui ne soit pas encore complètement éradiqué, c'est celui de l'alcool en tant que récompense.
Lorsque j'ai réussi à accomplir une lourde tâche dans la journée par exemple, je suis très tentée de m'accorder un pastis le soir.
Mais bon, d'une part je sais désormais me remettre à ma place et d'autre part, comme je n'entreprends ni ne réussis pas grand chose depuis pas mal de temps, je n'ai pas à me raisonner bien souvent.
"A quelque chose malheur est bon"...
Je voudrais aussi revenir sur cette "fameuse" polynévrite...
Comme je le disais précédemment, ses principaux symptômes ont été des fourmillements douloureux dans les pieds.
C'est un peu comme si j'avais mis mes pieds dans la neige pendant une demi-heure et que je les réchauffais ensuite sous l'eau chaude.
Vous connaissez sans doute ces sensations pour les mains, ce qu'on appelle l'onglée.
Et sur les jambes, du pied au genou, il s'agit de
paresthésie ou d'
allodynie.
Le moindre frottement occasionne une brûlure, comme celle d'un coup de soleil.
Alors si vous ressentez de tels symptômes, surtout, n'hésitez pas à consulter car la maladie peut laisser des séquelles irréversibles.
Il s'agit là d'une carence en vitamine B1 à cause de l'alcool mais heureusement, cette polynévrite ne survient que dans le cas d'un alcoolisme ancien et sévère.
Pour ma part, les symptômes ont très nettement régressé cet été et je pensais que cette amélioration allait se poursuivre.
Hélas, je me suis aperçue qu'elle était seulement due au confort que m'apportait le fait de marcher pieds nus ou en sandalettes et les douleurs ont repris dès que j'ai dû me chausser plus chaudement.
Par ailleurs je me suis aussi aperçue que le froid accentuait lui aussi les symptômes.
Du coup, il ne me reste plus qu'Ă accepter la situation sans broncher.
Désolée pour le pavé.
Et, à l'adresse des "anciens", désolée pour le rabâchage...