Bonjour,
Je viens de tomber sur ce topic un peu par hasard. Il apparait que ce sujet est récurrent :
- Le problème de l'assurance emprunteur est effectivement quelque chose
qui m'avait freinée quand j'ai commencé le baclofène. Je me suis finalement lancée quand même. Sachant que je n'ai pas encore concrétisé d'achat donc de mon coté les choses sont encore à venir.
- Je sais que
lulus avait aussi posé la question, nous en avions discuté par MP.
-
Goodlife avait aussi évoqué le sujet
- Enfin, il me semble qu'Haddock en avait parlé, mais je ne retrouve pas son message. Mais de mémoire, il disait qu'il n'avait rien déclaré à l'assurance.
Ce qui est dommage c'est que nous n'avons pas eu de nouvelles de lulus et Goodlife pour nous dire ce que ça avait donné de leur coté.
Si on ment à l'assurance, il faut bien garder à l'esprit que si jamais il doit y avoir un sinistre en rapport avec le baclofène (ou que eux décident de relier au baclofène...), l'assurance fera le maximum pour se défausser. Et on ne peut pas leur en vouloir : si on ment au moment de la souscription, alors l'assurance ne connait pas vraiment les risques et ne peut pas tarifer correctement l'assurance, donc il est normal qu'elle se retourne contre l'assuré.
Therena dit : "Je ne compte pas me suicider et si j'ai un accident personne ne pourra prouver que je prenais un traitement depuis longtemps."
Tout ceci est bien optimiste. Si vous êtes remboursés par la sécurité sociale pour vos boites, alors il y en a la trace. Et même si on prend des gens comme moi qui payent tout de leur poche, une "fuite" est très vite arrivée.
Exemple dont j'espère qu'il ne se réalisera jamais : admettons que je mente à mon assurance sans déclarer le baclofène. Si un automobiliste ivre/drogué me rentre dedans alors que je marche au bord de la route parce qu'il plane complètement et que nous avons un accident grave, il ne serait pas surprenant que samu et police se déplacent sur les lieux. Quand bien même je ne serais pas en tort, ils feront des prises de sang pour l'alcool et les stupéfiants à tout le monde, c'est certain, mais surtout ils pourraient avoir envie de jeter un oeil dans mes affaires personnelles ne serait-ce que pour contacter mes proches et connaitre mon identité.
Mes affaires dans lesquelles se trouve un pilulier... tiens tiens, pourquoi donc un pilulier ? Et hop, le baclofène arrive dans l'histoire et l'assurance s'en servira pour ne pas me couvrir ou ne me couvrir que partiellement, même si je suis un légume et que je n'étais pas en tort. Qui sait, j'ai peut-être eu un trouble de l'équilibre qui m'a fait tomber devant la voiture de l'automobiliste en fait. Les assurances couvrent les gens qui respectent les contrats. Quand il y a "triche", elles vont tout faire pour ne pas les couvrir, ce qui se comprend.
Cet exemple n'en est qu'un parmi d'autres. Quand un sinistre coute cher, l'assureur n'hésite pas à s'offrir une petite enquête qui peut vite rapporter gros.
Par rapport à un emprunt de 30k€, donc un montant relativement modeste, il est possible qu'il n'y ait pas d'enquête en cas de sinistre effectivement, cependant contrairement à Sylvie je pense que l'assurance emprunteur sera quand même requise. Elle sécurise la banque et c'est l'emprunteur qui la paie, donc en générale elle est demandée systématiquement. Il me semble que c'est plutôt pour les crédits à la consommation qu'on peut y échapper (et encore, elle est souvent très fortement suggérée par la banque).
A titre personnel, je suis célibataire, donc que l'assurance refuse de me couvrir en cas de décès, honnêtement ça m'indiffère : ils n'ont qu'à se servir sur le bien immobilier et je m'en fiche de ne rien laisser à ma famille. Mais là où ça fait beaucoup plus peur, c'est pour tout ce qui est incapacité / invalidité. Il suffit d'un accident de voiture pour être parfois lourdement touché physiquement. Or, si l'assurance peut aller chercher le baclofène pour dire que le traitement peut être en lien avec le sinistre et pour se défausser, ça peut faire vraiment très mal en termes d'indemnisation... Pareil pour un accident de la vie privé, s'ils découvrent le baclofène, ils peuvent tout à fait attaquer en disant que l'accident a eu lieu à cause de l'aspect myorelaxant du baclofène. Bref, je suis peut être parano, mais ça me semble très risqué de mentir à l'assurance.
Bon, ceci étant dit, moi même je ne sais pas comment je ferai. Au début, je voulais attendre d'acheter pour me lancer dans le baclofène après. Mais comme ça n'allait pas du tout de mon coté pour les TCA, j'ai quand même décidé de tenter le baclo. Je suis partie du principe que si ça ne fonctionnait pas, j'arrêterais et je n'en parlerai pas à ma future assurance (car l'assurance demande parfois quels traitements on a eu pendant plus de 21 jours dans les années précédant le crédit). Et je me suis dit que si jamais ça fonctionnait, je le déclarerais à l'assurance, et tant pis pour moi si jamais ça doit me couter plus cher en termes d'assurance. Je préfère payer plus et avoir la sécurité d'esprit d'être bien couverte. J'espère que ça n'empêchera pas de trouver une assurance... comme pour ma part je n'ai jamais fumé, jamais bu et que je n'ai aucun autre facteur de risque, d'ailleurs malgré les TCA, j'ai un IMC dans les normes, bref, je croise les doigts pour que ça ne m'empêche pas totalement de trouver une assurance. Il faut dire que l'usage du baclofène pour les TCA est encore très confidentiel.
Mais il est vrai que ces derniers temps, je m'interroge énormément à ce sujet. J'hésite de plus en plus à ne pas le déclarer à l'assurance. Je réfléchis aussi à une option qui serait de chercher de mon coté une assurance (sans rien déclarer, pour que ça me fasse une solution de repli en quelque sorte), et demander à un courtier de m'en trouver une de son coté en déclarant le baclofène (mais j'ai alors peur qu'en donnant mon nom, je me fasse blacklister des assurances).
Bref, voilà quelques éléments de réflexion si cela peut vous aider. En tout cas, si jamais nous pouvions avoir d'autres retours d'expérience, ce serait très intéressant.