A partir de quel moment on est qualifié de suicidaire ? Quand on y pense ? Quand on élabore le projet ? Ou quand le commencement d'exécution est proche ?
Très intéressé par le sujet?
Je pense que dès que quelqu’un pense au suicide c’est une urgence psychiatrique ( je l’ai entendu dans une des nombreuses vidéos sur le baclo, de RDB je crois).
Moi, je vivais des dépressions anxieuses. C’est pas une dépression ou t’as pas envie de te lever, que t’es tout mou et basta.
C’est une dépression où tu es pétrifié par des angoisses monstres. Chaque minute est une torture. Aucun médicament ne marche ( je sais je me suis goinfrée de benzo pendant des années). Sauf l’alcool.
C’etait Tellement insoutenable que je me disais que ma vie était une torture et qu’il fallait que ça s’arrête. Et là je pensais vaguement à un plan pour que ma mort n’ait pas l’air d’un suicide, pour mes 4 enfants. Par exemple me foutre contre un arbre en voiture.
Mais trois jours après c’etait Fini. Plus de dépression...
Donc oui, dès qu’on y pense c’est pas pour se faire remarquer ou je ne sais quoi..., c’est grave.
"""Bref, tous les diagnostics que j’ai eu, je suis allée les chercher, et j’ai eu raison de le faire..."""
Oui, et tu as raison d'avoir raison. Je fais pareil. T
Tu as pu mettre un mot ou un nom sur tous tes diagnostiques, qu'ils soient scientifiques ou autre ?
Non. La bipolarité provoquée par un médicament, ça n’existe pas. Surtout après l’arrêt du médicament. Mais je ne veux pas faire peur...
Merci de t’interesser à mon cas. J’ai aussi été dépendante des benzo, c’est pour cela que j’ai pris du baclofène, la première fois, il y a 5 ans. A l’epoque Je n’etais Pas alcoolique.
J’avais la haine des médecins, j’ai écrit un blog très lu, j’ai été invitée dans des émissions de télé ( Michel Cymès entre autre) je n’y suis jamais allée car j’avais peur.
J’ai aussi fait une vidéo qui a 45000 vues, que je voudrais supprimer car elle n’est plus d’actualite Et je ne parle pas très bien car je suis sous l’emprise du Lexo. En plus on m’y voit croquer des médocs comme des bonbons. Mais j’ai instantanément oublié les identifiants. Si ça t’intéresse, Il suffit de taper "le scandale des drogués sur ordonnance". La blonde, c’est moi.
Tout ça pour dire que je n’avais plus une volonté féroce de prendre des médocs.
Mais obligée.
Et avec le baclo, rebelotte...
A+
Sophie