* comment refuser une consommation
Demander une autre boisson, dire "non" tout simplement, et si les personnes insistent, se dire que parfois, ce sont elles qui ont un problème avec l'alcool (je le faisais moi-même), simplement dire "non ça ne me dit rien"
Aucune autre explication n'est nécessaire, chacun a le droit de boire ou non et de choisir sa boisson
* comment expliquer à un proche ou nouvelle connaissance qu'on a été dépendant
Pour une nouvelle connaissance, cela ne me semble pas approprié, un proche, tout dépend des circonstances, mais là aussi, la simplicité est la règle, "j'ai eu des soucis avec l'alcool, je me suis soignée, je peux boire de temps à autre ou je n'en ai plus envie, plus le goût"
* par quelles activités remplacer l'addiction
Par rapport à mes lectures depuis 5 ans, ce qui me semble être la question "comment remplir le vide" et surtout "comment aller bien", non seulement après l'addiction, mais également avec le Baclofène qui peut provoquer chez certains le Gel des émotions
Sport, travail, psychothérapie, hypnose sont les idées qui me viennent en premier des personnes qui vont bien
Reprendre des activités que l'on a délaissées et qui nous plaisaient (on a pas mal d'artistes ici

)
Cuisiner (je prends du temps pour réfléchir à une alimentation santé et plaisir, par exemple)
Participer au forum, accueillir les nouveaux
Aider les autres c'est s'aider soi-même
* comment couper court à une pensée parasite ou à une envie en situation de stress
Avec la bonne dose de Baclofène, l'envie passe très rapidement, c'est souvent une histoire de secondes
La mémoire met du temps à s'effacer, un jour, on se rend compte, après coup, que l'on n'y a pas pensé, dans cette situation de stress justement
* comment "sentir" si on souhaite être abstinent à vie ou consommateur occasionnel
Mon expérience, c'est le baclo qui décide
Mon addiction, c'est de boire seule et beaucoup, lorsque je suis seule, je n'ai pas besoin de boire
En compagnie, pour une occasion spéciale, je peux boire, même faire un excès
Certains le décident d'avance, ils ont trop bu, trop perdu, ils ne veulent plus entendre parler d'alcool
* comment "sentir" si on peut se passer de baclo ou si on doit garder une dose résiduelle à vie
En diminuant le baclo, il arrive que l'on ait une pensée, et si cette pensée se répète, devient obsession, c'est le signal qu'il faut remonter la dose
Si les pensées ne réapparaissent jamais, il peut se passer que l'on arrive à 0 baclo, la règle est d'y aller doucement et de toujours s'observer
Pour certaines personnes, c'est un ressenti très fort, d'arriver à 0 baclo
Si la dose seuil, la descente ont été bien gérées et que la guérison est effective et durable, alors le baclo a fait son travail
Il reste cependant le rapport à l'alcool, festif ? ennemi ? regrets ?
On disait souvent que le 0 baclo voulait dire 0 consommation, mais nous avons des personnes sur le forum qui démontre le contraire, leur consommation est cependant hyper rare (2 fois par an par exemple)
Je pense que pour une consommation régulière (tous les weekends par exemple), mieux vaut avoir sa dose de confort
Il me semble important de noter ses consommations exactes, dans un tableau ou un fichier, afin de détecter s'il y a une augmentation par exemple
Bien des choses résident dans les habitudes, la mémoire
Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)