Recherche d'un médecin dans les environs d'Antibes (06)
Bonsoir,
Je reviens sur ce forum après une très longue absence. Malheureusement, les problèmes de ma soeur sont loin d'être réglés et j'ai été prise dans une telle situation inextricable que je n'avais plus le temps, mais peut-être surtout plus l'énergie pour venir poster. Pour reprendre là où j'en étais restée et essayer de résumer un peu la situation, ma soeur a fait un séjour dans une clinique où a été initié un traitement de baclofène, à doses relativement faibles.Au bout de deux mois et demi, elle est sortie avec une dose d'une dizaine de comprimés, très insuffisante pour elle. Elle sortait en permission tous les week-ends et buvait pas mal, ce qui permettait de voir que la dose n'était pas suffisante, mais au bout d'un moment le médecin a trouvé que le séjour avait assez duré, il nous a annoncé une heure avant qu'elle sortait, un vendredi après-midi, avec une ordonnance de 15 jours, sans rien d'organisé derrière et sans médecin pour continuer la prescription. Par ailleurs, durant le séjour à la clinique, la prescription de baclofène n'avait été accompagnée d'aucune prise en charge psychologique, ce qui était très dommage. Je remercie les personnes qui m'ont aidée à trouver rapidement un médecin prescripteur pour continuer le suivi.
Le médecin, un généraliste, qui s'est montré très à l'écoute et avait une très bonne compréhension du problème, a continué à augmenter les doses. Ma soeur avait déjà réussi à réduire sa consommation de moitié, ce qui supprimait les chutes et les admissions aux urgences et autres traumatismes crâniens. Malheureusement, un médecin de CMP, n'ayant aucune connaissance en alcoologie s'est mêlé de cette affaire, et a interdit à ce médecin de continuer la prescription de baclofène, en prétextant qu'il fallait d'abord supprimer tous les motifs qui l'avaient conduite à la boisson avant de s'occuper du problème d'alcool. Pour lui, le problème d'alcool, qu'il minimisait considérablement, tandis qu'il maximisait les problèmes psychiatriques, disparaîtrait de toute façon de lui-même. Il n'avait de pas intégré l'existence d'une très forte dépendance physique. Malheureusement, le médecin qui lui prescrivait le baclofène et qui venait de s'installer, s'est laissée influencer. Il faut dire que le médecin du CMP avait une très forte emprise sur les gens, et qu'il fallait être doté d'une très forte personnalité pour lui tenir tête.
Le traitement de baclofène a donc été arrêté très progressivement à partir du début de l'année 2013. Arrivé en dessous d'une certaine dose, les chutes ont recommencé et les passages aux urgences sont devenus fréquents. Ma soeur est restée avec une dose de baclofène de deux comprimés par jour jusqu'à l'été 2013. J'aurais bien cherché un autre médecin, mais le même scénario pouvait recommencer. Il fallait donc en premier lieu écarter le CMP de la vie de ma soeur avant de pouvoir reprendre les choses par le bon bout. Mon père avec lequel ma soeur habitait toujours est malheureusement mort fin juillet. Il était impossible de laisser ma soeur, qui était dans un état épouvantable, toute seule. J'ai prolongé mes vacances pour essayer de trouver une solution d'urgence adaptée, mais en été rien n'est simple. Au bout d'un moment il a bien fallu que je songe à rentrer chez moi et à reprendre le travail. Après un ultime passage aux urgences, ma soeur s'est retrouvée une nouvelle fois à l'hôpital psychiatrique, sans aucune prise en charge de son problème d'alcool. Il s'est de plus passé des choses assez graves, qui ont fait qu'il est devenu impossible de l'y laisser un jour de plus. Et j'ai débarqué un jour à l'improviste pour la faire sortir et l'emmener chez moi. Nous avions depuis quelques temps décidé avec elle que le mieux était qu'elle vienne s'installer près de chez moi, mais nous ne pensions initialement pas devoir agir dans une telle urgence.
Ma soeur a commencé par aller 4 semaines dans un centre cure. On savait qu'elle ne tiendrait pas à la sortie, mais au moins elle a pu avoir une très bonne psychothérapie pendant un mois, ceci pour la première fois de sa vie. Notre idée était ensuite qu'elle puisse reprendre un traitement de baclofène. Nous sommes allées en consultation au centre d'alcoologie local, ne sachant pas à l'avance quelle serait leur position sur le baclofène, mais avec l'idée que si on le lui prescrivait ce serait parfait, et que sinon , nous chercherions en plus un autre médecin. Nous avons eu une bonne surprise puisque le médecin a estimé que le baclofène était parfaitement adapté à son cas et lui a proposé de lui en prescrire au bout de quelques rendez-vous. J'hébergeais alors ma soeur en attendant qu'elle ait un toit. Elle ne pouvait pas sortir faire des courses seule et n'avait pas la possibilité de boire, mais l'envie était présente et nous espérions qu'elle serait suffisamment avancée dans le traitement lorsqu'elle s'installerait seule.
Les choses sont allées assez lentement. Elle s'est installée seule deux mois après avoir commencé le traitement, elle n'en était alors qu'à 8 comprimés. Nous ne savions toujours pas quelle était la position du médecin et s'il accepterait d'aller suffisamment loin dans le traitement. Dès que ma soeur a été chez elle, elle a recommencé à s'acheter des bouteilles. Cela se passait fin mai, après 9 mois et demi sans avoir eu la possibilité de boire. Le traitement a été augmenté encore de deux comprimés, mais elle buvait toujours trop et dans le courant du mois d'août, elle a fait une mauvaise chute et s'est retrouvée à l'hôpital, en psychiatrie. Le cauchemar a recommencé. Le traitement de baclofène lui a été immédiatement supprimé. J'ai tenté d'obtenir un transfert dans une clinique, où la prise en charge aurait été meilleure, mais l'hôpital s'y est opposé et aucun médecin extérieur n'a pu nous aider, parce que justement elle était à l'hôpital. Le séjour s'est éternisé, aucun contact n'était possible avec l'équipe médicale. J'étais réduite à envoyer des courriers puisque personne n'acceptait de me parler ou de me rencontrer. Il aura fallu attendre 8 semaines pour cela, et nous avons alors obtenu que le traitement de baclofène lui soit de nouveau prescrit, mais avec une très forte réticence. Trois semaines, plus tard elle partait en soins de suite dans un autre département, avec une prescription de baclofène plus faible qu'à son arrivée à l'hôpital, sans que l'hôpital sache ou non, si le traitement de baclofène allait pouvoir être poursuivi. Ce fut heureusement le cas. Cette fois-ci, nous sommes tombées sur un médecin ouvert d'esprit. En 5 semaines, elle a pu progresser de 8 comprimés. Il a fallu quand même négocier un peu les horaires, car aucune distribution de médicaments n'avait lieu l'après-midi, du coup elle avait un trou de 7h entre deux prises entre 12h et 19h, au moment où elle avait le plus envie de boire. Ma soeur avait finalement obtenu, au bout de 15 jours, d'aller chercher elle-même la dose de l'après-midi auprès d'une infirmière. En dehors du baclofène, la prise en charge était quasiment inexistante. On s'est donc un peu demandé pourquoi on l'avait envoyée si loin, alors que les cliniques locales auraient pu faire la même chose.
Ma soeur commence maintenant à ressentir une très nette diminution de son envie de boire. Elle était à 17 comprimés à sa sortie de la clinique. On a tout de suite repris rendez-vous avec le centre d'alcoologie pour continuer la progression. Et là, malheureusement on s'est heurté à un mur. Le médecin, après en avoir parlé avec l'hôpital, qui avait pour sa part contacté le fameux médecin du CMP de la région parisienne, qui nous avait causé beaucoup de problèmes, estime maintenant que ce traitement ne lui sera d'aucune utilité et ne veut plus le poursuivre. On nous ressort le même discours. Il faudrait supprimer avant tous les motifs qui l'ont poussée à boire. Autant dire que nous ne sommes pas arrivées. Ce qui est malheureux dans cette affaire, c'est que ma soeur a aussi eu affaire dans la région parisienne à un médecin psychiatre très compétent. Elle voyait aussi un généraliste qui la connaissait depuis 30 ans et qui avait très bien évalué son cas, mais ces médecins personne ne veut les entendre, car ils n'appartiennent pas au système de la psychiatrie publique sectorisée. Notre problème aujourd'hui est de retrouver localement un médecin qui accepte de lui prescrire du baclofène, à Antibes (06), que l'on puisse voir rapidement car l'ordonnance actuelle ne va lui permettre de tenir que jusqu'au 23 décembre. Je vais faire cette demande par message privé, mais je voulais également exposer un peu la situation avant.
Merci d'avance
Véronique
Message édité 1 fois, dernière édition par Veronique, 17 Décembre 2014, 7:36