Sève, Yann,
Pour Clémentine, on ne sait toujours pas. Coma, encore, semble-t' il. Les parents sont discrets, même vis-à -vis des camarades les plus proches.
D' une part, la famille se "replie" un peu sur elle-même; d' autre part, comme il y a une action en justice engagée contre le "chauffard" et ses amis, les parents agissent selon les indications de leur avocat; ils communiquent peu.
Mais, comme nous n' avons pas été tenus au courant "du pire", nous en déduisons que ça va aller; "relativement", maintenant qu' une semaine s' est écoulée.
Nous avons l' angoisse de séquelles graves (paraplégie ?), d' une longue hospitalisation, de multiples opérations.
Pour l' accident que j' ai eu jeudi soir, j' ai bon espoir, pour la prise en charge des réparations, par l' assurance du Monsieur qui s' est endormi sur le "flanc droit" de ma voiture (comme je le comprends ! mes flancs sont très accueillants).
J' ai fait les démarches dès le lendemain, de bonne heure. Maintenant, "J' attends".
Yann, oui, ça fait beaucoup; mais pas "beaucoup trop", par rapport Ã
certains ici, et partout.
J' ai relaté cela ici, il y a longtemps:
deux collègues de travail étaient dans l' avion qui s' est crashé sur le Mont Saint-Odile, près de Strasbourg, le 20 janvier 1992. Nous avions eu ensemble le jour-même une réunion; à la pause café, l' un avait dit à l' autre, pendant qu' on discutait: ma voiture est à l' aéroport, je te ramènerai chez toi.
Elle, est décédée, dans le crash; 2 enfants, pré-ados.
Lui, a fait partie des (2 ou 3 ?) survivants. Pour se réchauffer en attendant les secours, en pleine montagne/forêt, il est resté auprès des débris en feu.
Brûlé au 3ème degré; ils ne ressentait pas la chaleur du feu; 6 mois d' hôpital "grands brûlés", à Lyon.
Traumatisme insurmontable; son épouse l' a quitté quelque mois après. A l' époque, ma N+1 me disait: pour ma part, si cela avait été mon mari, j' aurais préféré "qu' il y reste", plutôt qu' il survive avec les handicaps dus à l' accident.
L' entreprise (multinationale n° 1, Travail Temporaire, Manpower, qui nous employait; rien ne m' empêche de la citer) lui a, dès que son état de santé l' a permis, aménagé un poste de travail adapté. C' est lui qui m' a préparée à l' audit ISO 9001 des agences dont j' étais responsable.
En regardant "vite fait", le soir-même du crash, la TV, vraiment par hasard, vers 23 heures, j' ai vu un "flash" sur cet accident d' avion; j' ai tout de suite compris, que c' était "leur" avion.
Sève: je dis comme
Flo (différemment); je suis exactement dans la même situation que toi (présence de mes enfants le jour de Noël). Nous allons très bien réussir à faire "comme il faut". Pour eux, et nous.
Nous préparer, un peu, SANS ANGOISSE, SANS PRESSION, juste avec désir. Le désir de passer un moment tous les trois, paisiblement.
Mes "décos" de Noël se trouvent dans deux cartons, dans la cave de leur père. Je ne peux pas les récupérer, ni en acheter de nouvelles. Ça ne fait rien.
J' ai ("sous la main"), grâce à une personne du Forum, un appareil et une recette (la meilleure possible), pour faire une fondue savoyarde. On sera tous les trois contents, grâce à ça. Si jamais il passe par ici, l' auteur de la recette, je le remercie une fois encore.
Tant pis pour l' absence de sapin et de guirlandes . . .
Concernant les "boules", j' en ai bien plus qu' il n' en faut.
Désolée de tous les détails, dans ce post, et et désolée de sa longueur. Je suppose que ceux (celles) qui n' aiment pas, ne le liront pas. Ce serait très bien comme ça.
@ Emma: je t' embrasse.
M.-P.