[...] je me bats contre le vent tous les espoirs misés sur le baclofene m’echappent Car mon fils ne met aucune volonté [...]
Bonjour AMJ.
Je voudrais revenir sur cette histoire d'absence de volonté car c'est le propre de l'addiction quelle qu'elle soit, d'anéantir cette volonté.
A partir du moment ou l'on est addict, donc dépendant d'une substance, comme ici ton fils avec l'alcool, notre volonté ne peut plus intervenir car l'alcool nous l'a confisquée.
Donc,
demander à ton fils d'avoir la volonté de ne plus boire c'est lui demander de se battre avec une arme qu'il n'a plus.
Et c'est là que le baclofène va intervenir, lorsqu'il aura atteint sa dose seuil.
Le baclofène ne le forcera pas à arrêter de boire mais il va lui redonner cette volonté.
Il va le remettre aux commandes de sa personne, lui permettre de reprendre la direction de sa vie.
Encore faut-il qu'il sache vers quoi se diriger...
Parfois l'alcoolisme nous tombe dessus sans raisons bien précises ; suite à l'habitude de prendre des pots avec les copains pour un oui ou pour un non ou à cause d'un terrain héréditaire propice par exemple.
Il me semble que ce n'est pas le cas de ton fils.
Pour ton fils, il y a eu sa rupture, dont il n'est toujours pas remis, puis sa perte d'emploi.
Malheureusement, stopper l'alcool ne résoudra ni ses problèmes sentimentaux ni ses problèmes professionnels et j'imagine que ça lui fait peur de se retrouver face à ses souffrances sans alcool pour les noyer.
Tout ça pour dire qu'outre un traitement pour cesser de boire, il serait peut-être bon qu'il envisage un suivi psychologique qui lui redonnera des motivations, non seulement pour ne plus boire, mais encore tout simplement pour vivre ainsi que des perspectives d'avenir.
Dans le même ordre d'idées, ton soutien et celui de ton mari me semblent très important, même si c'est compliqué et douloureux pour vous aussi, je n'en doute pas.
Le traitement de sa maladie est une chose mais je crois qu'il va de paire avec un accompagnement de tout son entourage, médical, familial et amical.
Peut-ĂŞtre que la lecture de
Le dernier verre d'Olivier Ameisen (il est présenté sur la page d'accueil), à qui nous devons la découverte du baclofène dans l'indication de l'alcoolisme, pourrait vous apporter quelque chose, à toi et ton mari et à ton fils.
Ton fils parce qu'il s'y retrouvera, qu'il se sentira compris, et toi et ton mari parce que ça vous permettra de comprendre ce qui peut se passer dans la tête d'un alcoolique.
J'avoue que j'ai pleuré en dévorant ce bouquin d'une traite tant c'était pour moi un message d'espoir.
Ne baissez pas les bras et ayez confiance.
Ce combat contre l'alcool que vous menez ensemble finira par resserrer vos liens comme jamais.
Je n'ai jamais été si proche de ma mère que depuis que je lui ai avoué (très tardivement) mon alcoolisme et qu'elle s'est rangée à mes côtés pour m'accompagner dans mon traitement.
Il en va de mĂŞme pour mes enfants.