Hello D-Day, ça tombe à pic que tu me relances car j'étais justement sur le point de narrer mes dernières aventures.
Je me suis. Peut-être mal exprimée, je n'est pas atteint l'indifférence.
Justement, il y a une semaine, je commençais à desesperer, car j'avais regardé les stats, et il y a une moyenne à l'indifférence pour les femmes à 165 MGS en 3 mois me semble t'il. Bêtement, je m'étais fixé sur ces 165 MGS ayant commencé en janvier, je visais l'indifférence en juin, pour stabiliser durant l'été et en finir avec ces satanés EI. Mon médecin, je dirai plutôt mon prescripteur, puisqu'il ne me sert qu'à ça, n'acceptant que j'augmente que tous les 7 jours, j'ai tardé à arriver à ces fameux 165 mgs. Et là grosse déception : rien. Les EI sont insupportables au bout de 6 mois, à noter le pire : cette fatigue et endormissements incontrôlables en début de soirée à 21h avec les potes qui s'amusent à te prendre en photo lâchement quand ta tête risque de heurter la table en t'ecroulant et qui se disent ben merde qu'est ce qu'elle a ?ou parfois dans l'après midi en plein boulot, et, le gel des émotions tel un zombie errant sans peine, sans joie.Je continue à boire 1 ou 2 verres de vin le soir, je prends aussi plaisir à boire les 3/4 d'une bière sans alcool (0.4° quand même). Dernier rdv semaine dernière chez le doc, j'étais alors à 225 mgs. Je lui dit que je stagne, que j'en ai marre, je n'en peux plus dormir, que je pars en vacances, que je veux arrêter l'atarax qui ne me convient pas, je veux un truc qui m'assomme pour dormir au moins 2 nuits par semaines, que je veux arrêter la paroxetine, et augmenter le baclo tous les 3 jours. Il me dit peut-être que le baclo ne fonctionne pas pour vous (encore une fois je l'insulte intérieurement). Il me fait une ordonnance à 250 mgs pour 2 mois (j'ai envie de pleurer), me dit de continuer la paroxetine et me prescrit du zoplicone à la place de l'atarax a prendre 1 jour sur 2 maximum. Bien décidée d'augmenter de 10 mg tous les 3 jours et du coup de prendre le risque de me retrouver à cours de traitement (car au pire j'ai 2 ordonnances de 250 mg et dans 3 semaines, je pourrai chercher un nouveau prescripteur peut être dans un centre d'addicto). Ça c'était le jeudi, le soir même, je prends mon premier zoplicone, je pensais avoir un violent coup de barre et non... Et le matin, une merveilleuse sensation, oh punaise que c'est bon de dormir !!! Pas cette sensation d'yeux gonflés (depuis 6 mois j'ai l'impression d'avoir une tête au réveil comme si je m'étais mis une méchante mine la veille : le teint rougeau, les yeux marqués, les paupières gonflées) je garde néanmoins, et ceci depuis 6 mois des pupilles surdimensionnées, et les yeux rouges, des envies, des sensations, une petite vitalité, du bon quoi la vie (malgré l'annonce la veille de mon éventuel licenciement économique dans le cadre d'un rachat de société, et une tonne de boulot qui m'attend étant en congé le soir même). Vendredi soir (j'enfreinds la règle des 1 jour sur 2), et reprends du zoplicone au vu d'une grosse journée festive le lendemain plus préparation des bagages avant le départ en vacances). Résultat : bonne nuit, levée à 7h (alors que c'était plutôt du 10h en weekend depuis 6 mois) au taquet pour faire plein choses, de bonne humeur, et en vacances !!
La fête démarre à 14h sous la chaleur, la bonne musique, les potes, et plein d'alcool. Naturellement, je prends la décision de ne boire que le soir. Je le fais aisément (à ma grande surprise), je prends plaisir à justement prendre plaisir (sensation retrouvée qui n'a pas d'égal), je prends le temps de parler au gens de m'intéresser à des choses, de parler aux enfants qui sont souvent livrés à eux mêmes dans ces occasions là , spectateurs de scènes pathétiques et drôles à la fois, sauf quand ce sont leurs parents qui sont les acteurs. 20h premier verre, mais pas plus attendu que ça, c'était juste le service du champagne, un de mes péchés mignons. Suivis de 2,3 verres entrecoupés de verre d'eau tout ça jusqu'à 2 heures du mat et sans m'endormir, wahou. Je dors peu la nuit suivante Sans zoplicone (mon bracelet capteur d'activité dit que je dors en moyenne 30 minutes de sommeil lourd, je ne sais si c vraiment fiable). Debout à 8h, ménage complet à effectuer, pour prendre la route à 14h, et là je fais 9 heures de route en parlant à mon mari, mais sans dormir, et ça c du jamais vu même avant le baclo et encore moins en ayant si peu dormi la veille. Et là je suis en vacances, et je suis bien. Je suis à 230mgs de la sorte : 7 a 13h, 8 a 15h30, 8 à 18h30, j'aimerais bien à défaut d'arrêter la paroxetine descendre de moitié passer donc à 0.50 mg. Prendre du zoplicone tous les 3 jours si nécessaire. Le secret de ma persévérance tient au soutien de mon mari et le fait qu'il aille toujours de l'avant. Ma volonté tout de même (pourtant 2 amis très proches m'ont dit que selon eux je me faisais plus de mal que de bien au vu des ES). Aujourd'hui je sens une petite évolution comme un truc qui va arriver, je le sens... Je pense que pour réussir ma stabilité et ensuite la très lente descente j'aurais besoin de comprendre réellement qu'est ce qui a provoqué en moi cette envie de mettre fin à mon alcoolisme. Lorsque je le saurai, je pense que ce seront ces éléments justement qui me permettront de tenir sur la durée, sur les prochaines années à venir. J'entends par là , une descente sans hâte, très lente, et parvenir à continuer le traitement même quand je penserai être sortie d'affaires, et toujours rester sur mes gardes pour ne pas avoir fait tout cela pour rien.
Désolée pour ce long récit, j'espère qu'il est lisible car j'ai la flemme de me relire.
Baclo depuis le 14/01 :190 mg
300 mg : 3 Ã 11h, 9 Ã 13h, 9 Ã 15h, 9 Ã 17h