Bonsoir, je ne sais par où commencer.. J’ai déjà redigé tant de fois ce temoignage puis, je l’ai supprimé, le trouvant tantôt trop long ou tantôt pas assez... Ou par peur de la perte de mon anonymat... Au final.. A ce jour, c’est mon « moi maléfique » VS mon « moi normal »...
Mon père est alcoolique, mon grand père est alcoolique, il y a un « terrain »...
A ce jour, mon grand père est mort depuis bien longtemps de cela, mon père dans le deni, moi en sursis... L’alcool me rapproche de la mort chaque jour un peu plus, je le sais car je le sens.. dans chacunes de mes cellules... Mais... cela ne suffit pas à me reveiller... J’ai commencé à boire jeune, les mètres de ricard au pub des jeunes ados (question de budget), les consommations occasionnelles pour faire face à la vie (quand mon père a perdu pied), les conso quotidiennes avec mes copines mamans-solos, puis l’alcool seule, celui qui aide à dormir quand tout va mal... une rencontre, une famille, un nouveau bébé, l’abstinence, en surface, durant la grossesse et l’allaitement, ce qui aide à tenir « sans filets »... les promesses pour la vie, la rechutte, cet été, les apéros sans dangers, les soucis de la vie, finances et autres desaroies... Ce poison, qui renait de ses cendres, cette maladie, à pretextes (notion acquise lors d’une reunion chez mes amis AA)... les mensonges, les absences au travail qui deviennent grossières, les pretextes (de nouveau), les disputent au sein du lieu familal, qui s’intensifient... La prise de conscience....
- J’ai replongé...
- J’ai baissé ma garde... pas longtemps.. ca ne fait pas longtemps que.. pas vrai?...
Le courage, difficile.. de reprendre rendez vous au medecin... Ce même medecin qui m’a permis de donner naissance à mon bébé à 40 ans passés, en me promettant d’être présent, plus tard, en cas de rechutte...
Ce medecin, que j’adule, car aujourd’hui il me permet de me soigner sans regrets... Car s’il m’avait mise sous baclofene il y a 2 ans à ma demande, je n’aurais jamais pu concevoir mon petit bébé...
Bref...
Je m’appelle « Isabelle », j’ai 42 ans et je suis malade de l’alcoolisme.
Je ne suis pas dans le deni, mais cela ne suffit pas à me guerir...
Mes angoisses, (je suis hypersensible et empathe), me rongent...
Depuis toujours...
Mon appel de l’alcool me fait tellement de bien sur le moment (systeme de recompense) et il me tue dans les minutes qui suivent le premier verre...
Grâce à mon medecin, j’ai commencé un traitement au baclofene le vendredi 9 octobre 2020 à 1/2 comprimé par prise de 3 fois par jour.
Doublé à 1 comprimé de 10 en 3 prises.
Pour le moment, je n’ai aucuns effets positifs sauf la perte de concentration...
Ce qui est dur à gerer au travail...
Au contraire meme, mon corps demande encore plus à boire, comme pour etancher une soif future que je n’aurais plus.
Beaucoup de colere, beaucoup de psychoses de « theories du complot » à mon encontre...
Je reste consciente, enfin, j’essaies.. de dicerner le bien du mal dans tout ce joyeux bordel dans ma tete... ma soeur, une ou 2 amies, mon mari, que je vois comme un ennemi car il essaie de me soigner...
c’est moi face à mon suicide...
J’ai 3 enfants, si je perds ce combat, je sacrifie 3 petites personnes, qui ne demandent qu’à exister et que J’AI mis sur terre....
Je ne demande qu’à guerir...
Désolée pour le melodrame... Promis, pour de vrai, dans ma « vraie » vie, je suis joyeuse ... enfin j’essaies...
Voilà, j’ai enfin eu le courage de mon témoignage......
(Mais pas la force de le relire... pardon pour les fautes...) 🙏🏼
Je remercie Yves, avec qui j’ai été un peu «sévère » sur messenger sur mes difficultés de connexion (....) Mais ce poison nous isole et mon « moi maléfique » deteste l’idée d’une issue de guerison....
c’est le grand saut... Ce soir, je publie mon message...
Message édité 5 fois, dernière édition par Isabelle06, 11 Avril 2021, 21:47
Mon père est alcoolique, mon grand père est alcoolique, il y a un « terrain »...
A ce jour, mon grand père est mort depuis bien longtemps de cela, mon père dans le deni, moi en sursis... L’alcool me rapproche de la mort chaque jour un peu plus, je le sais car je le sens.. dans chacunes de mes cellules... Mais... cela ne suffit pas à me reveiller... J’ai commencé à boire jeune, les mètres de ricard au pub des jeunes ados (question de budget), les consommations occasionnelles pour faire face à la vie (quand mon père a perdu pied), les conso quotidiennes avec mes copines mamans-solos, puis l’alcool seule, celui qui aide à dormir quand tout va mal... une rencontre, une famille, un nouveau bébé, l’abstinence, en surface, durant la grossesse et l’allaitement, ce qui aide à tenir « sans filets »... les promesses pour la vie, la rechutte, cet été, les apéros sans dangers, les soucis de la vie, finances et autres desaroies... Ce poison, qui renait de ses cendres, cette maladie, à pretextes (notion acquise lors d’une reunion chez mes amis AA)... les mensonges, les absences au travail qui deviennent grossières, les pretextes (de nouveau), les disputent au sein du lieu familal, qui s’intensifient... La prise de conscience....
- J’ai replongé...
- J’ai baissé ma garde... pas longtemps.. ca ne fait pas longtemps que.. pas vrai?...
Le courage, difficile.. de reprendre rendez vous au medecin... Ce même medecin qui m’a permis de donner naissance à mon bébé à 40 ans passés, en me promettant d’être présent, plus tard, en cas de rechutte...
Ce medecin, que j’adule, car aujourd’hui il me permet de me soigner sans regrets... Car s’il m’avait mise sous baclofene il y a 2 ans à ma demande, je n’aurais jamais pu concevoir mon petit bébé...
Bref...
Je m’appelle « Isabelle », j’ai 42 ans et je suis malade de l’alcoolisme.
Je ne suis pas dans le deni, mais cela ne suffit pas à me guerir...
Mes angoisses, (je suis hypersensible et empathe), me rongent...
Depuis toujours...
Mon appel de l’alcool me fait tellement de bien sur le moment (systeme de recompense) et il me tue dans les minutes qui suivent le premier verre...
Grâce à mon medecin, j’ai commencé un traitement au baclofene le vendredi 9 octobre 2020 à 1/2 comprimé par prise de 3 fois par jour.
Doublé à 1 comprimé de 10 en 3 prises.
Pour le moment, je n’ai aucuns effets positifs sauf la perte de concentration...
Ce qui est dur à gerer au travail...
Au contraire meme, mon corps demande encore plus à boire, comme pour etancher une soif future que je n’aurais plus.
Beaucoup de colere, beaucoup de psychoses de « theories du complot » à mon encontre...
Je reste consciente, enfin, j’essaies.. de dicerner le bien du mal dans tout ce joyeux bordel dans ma tete... ma soeur, une ou 2 amies, mon mari, que je vois comme un ennemi car il essaie de me soigner...
c’est moi face à mon suicide...
J’ai 3 enfants, si je perds ce combat, je sacrifie 3 petites personnes, qui ne demandent qu’à exister et que J’AI mis sur terre....
Je ne demande qu’à guerir...
Désolée pour le melodrame... Promis, pour de vrai, dans ma « vraie » vie, je suis joyeuse ... enfin j’essaies...
Voilà, j’ai enfin eu le courage de mon témoignage......
(Mais pas la force de le relire... pardon pour les fautes...) 🙏🏼
Je remercie Yves, avec qui j’ai été un peu «sévère » sur messenger sur mes difficultés de connexion (....) Mais ce poison nous isole et mon « moi maléfique » deteste l’idée d’une issue de guerison....
c’est le grand saut... Ce soir, je publie mon message...
J’apporte tout mon soutient à l’association Baclofène!
Début du traitement le 09/10/20.
En cours de guérison, j’y crois!!!
Début du traitement le 09/10/20.
En cours de guérison, j’y crois!!!