Hello again, Steph
Et sinon... comment gères-tu ta nouvelle vie sans alcool qui coule à flot ?
Es-tu gêné par le vide que crée cette absence d'alcool ?
Si oui, arrives-tu à trouver des astuces pour le combler ? Lesquelles ?
See you soon 🙂
Oups... J'avais complètement zappé ta question. Sorry, Steph...
Tu bois donc 7 verres/semaine.
En soi, ce n'est pas énorme du tout. C'est certain.
Ce n'est pas énorme pour quelqu'un
qui n'a pas connu les affres de l'alcoolodépendance.
Une "consommation stabilisée d'1 verre de vin par jour, rarement plus, même en sortie"
pour un alcoolodépendant en cours de soin, bah... c'est pas pareil du tout, Stef...
C'est pour moi, une super évolution !
Mais en aucun cas un signe absolu de "guérison".
Ce qui peut être problématique, c'est que ce verre soit cérébralement ancré, ritualisé, un jour après l'autre. Sans même que tu t'en aperçoives.
Le cerveau (qu'on ne maîtrise pas toujours), ayant une horloge dans la tête, risque d'enregistrer l'heure-H quotidienne de ce passage à l'acte et l'interpréter comme un "vivement ce soir que" ou comme "une condition ou un adjuvant pour me sentir bien (ou mieux) et passer un bon moment maintenant" (= le circuit de récompense ; le même, qu'on boive juste 1 verre ou plusieurs).
N'oublie pas par où ton cerveau est passé quand, dans une vie antérieure, c'était le gros bordel ! 😥
Il lui faut du temps pour panser cette blessure, faire un vrai reset (s'il est possible) et fleurir à partir d'autres racines, saines, elles.
Comme tu n'en as pas parlé, j'imagine que tu ne réussis pas (encore ?) à faire des soirs sans conso... ??
C'est vraiment le mieux et le plus sûr pour littéralement
casser la chaîne de l'addiction et du circuit de récompense, à mon avis.
Au moins, de manière provisoire et avant de commencer une nouvelle vie sans alcoolodépendance.
Plusieurs options s'offrent à toi :
1 - Tu conserves ce verre quotidien, si et seulement si tu ne le guettes pas toute la journée (?? pardonne-moi, mais, au regard de ton parcours, j'en doute), et à ce moment-là, plutôt que de baisser ton dosage, tu peux répartir différemment de manière à moins souffrir des EI, mais sans baisser ton dosage.
2 - Tu te retrousses les manches un dernier coup et vraiment tu te tiens à supprimer ce verre quotidien au moins 1 jour sur 2 et pendant plusieurs semaines + baisser doucement de 10 mg à cause des EI (sans fixer d'échéance pour une nouvelle baisse, dans un premier temps).
3 - Tu baisses de 10 mg aujourd'hui, puis 10 mg dans 15 jours pour essayer de supprimer tes EI. Par contre, tiens toi strictement à un zéro conso impérativement et sur plusieurs semaines.
4 - Tu fais comme tu veux, après tout, tu es un homme libre. Et tu serres les dents et croises les doigts et les orteils. 😜
Ne grille pas les étapes, Steph, ce serait dommage...
Le hic, je pense, c'est que dans ce que tu proposes et ce que tu vis, tu ne fais pas vraiment de palier pour permettre au baclo de consolider ta (faible) consommation actuelle. Tu as bien baissé le dosage déjà, en plus.
+ Tu bois peu, certes, mais tu apportes à ton corps et entretient le produit addictif "un peu tous les jours".
J'ai juste peur que ça ne tienne pas... Trop prématuré.
Je suis de nature très optimiste, Stef, mais en tant qu'optimiste réaliste, c'est la prudence qui parle, ici.
En tout cas, plutôt que de baisser de 10 mg tous les 15 jours (très/trop rapide), il serait préférable de modifier ta répartition, dans un premier temps.
Si je peux me permettre une remarque, Stef (oui, je vais me permettre, tiens ! 😜), le truc, c'est que, depuis le début de ton parcours, tu veux aller (et va) vite, très vite. Trop vite.
Je ne te jette pas la pierre, non, on est tous pareils, tu sais : on veut tous s'en sortir au plus vite.
Sauf que toi, au regard de ton tempérament (😉), à vouloir prendre en charge ton parcours de soin activement (c'est une qualité, of course) et "comme tu le sens" presque j'ai envie de dire, j'ai juste peur qu'en faisant ta mayonnaise, ben, que tu te heurtes aux limites de tes choix et que tu te brûles un peu les ailes... Ça ferait ch..., quoi.
Méfie-toi des "réussites" trompeuses et de la puissance de ton coquin de cerveau.
Bon, à plus 🙂
PS :
A titre comparatif, mais pas du tout indicatif !!, voici comment
j'avais géré
mon affaire au regard de
ma conso,
mon dosage et
ma descente et surtout,
mon rythme choisi (avec ciblage du craving permanent) :
- Mars 2021 : 12 UA/semaine 7/7 - 290 mg
- Avril : 5 UA/semaine 5/7 - 280 mg
- Mai : 2 ou 3 UA/semaine 3/7 270 mg - non consommation à partir du 23 mai
- Juin : non consommation 260 mg
- Juillet : Jour-Test 09/07 "indifférence" vécue : impossible de boire plus de 2 UA en 3 heures - 4 UA/semaine 3/7 - 250 mg
- Août : 5 à 6 UA/semaine 3/7 - 250 mg
- Septembre : 4 UA/semaine 3/7 - 250 mg
- Octobre : 4 à 5 UA/semaine 3/7 - 250 mg
- Novembre : 4 à 5 UA/semaine 3/7 - 240 mg
- Décembre : 4 à 5 UA/semaine 230 mg puis 220 mg 25/12 puis 210 mg 29/12 (QLC = 0 = EI)
- Janvier 2022 : 6 à 7 UA/semaine 200 mg
- Février : 6 à 7 UA/semaine 190 mg (sauf 25/02 : 9 UA/soirée)
- Mars : 190 mg
(In)différente en mai/juin 2021. Stabilisation à 250 mg.
Descente amorcée en novembre 2021. Palier à 190 mg depuis mars 2022.
"S'il y a un problème, il y a une solution. S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème", Bob Marley.