Oui, j'ai réagi. Mais pas si rapidement que ça.
Le déni, oui aussi. Je me disais que je gérai, que j'allai rétablir la situation.
La première fois que j'ai abusé, je me suis dit que c'était un dérapage.
Les fois suivantes, tout en connaissance de cause, je me mentais en me disant que c'était la dernière fois.
C'est surtout quand les pensées (ce que je nommais "pensée" dans mes précédents posts) sont réapparues.
Quand je commençais à planifier mes journées suivantes en fonction, en prévision de "boire un verre".
Boire un verre. Je me disais "juste un".
MAIS? et je le sais, nous le savons (de marseille

) ce verre, cet unique contenant entraine irrémédiablement l'arrivée d'autres verres.
Ce verre, qui pour ma part, ne soulage en rien le craving, mais ne fait que le renforcer.
Au 3eme verre de vodka (avec des doses bien supérieures aux 4cl des recettes de cocktails) le craving a bien disparu et à laissé la place à une autre pensée : "j'm'en fout, je suis bien"
Puis la bouteille se vidant (bien plus rapidement que celle contenant le jus de pomme ou le jus de tomate) une autre pensée surgit : " et merde ... je suis cuit"
avec en sourdine, le déni qui te chante "tu le savais, non ?"
Puis la honte (vis à vis de mes proches ou de messages postés grâce à l'inhibition), la culpabilité d'être malade, d'être ce que je suis.
Puis, enfin, le sommeil et le réveil douloureux avec la reprise des derniers sentiments de honte, de culpabilité.
et là ,
là je me disais "ok, pas aujourd'hui"
Intention louable vite balayée, dès que les bisons sont sortis de mon crane, par de nouvelles pensées éthyliques et je replanifiais ma prochaine journée.
Jusqu'au jour où, agacé par les reproches fondés de mon épouse, j'ai remplacé ce premier verre par 60mg de baclo.
C'est là aussi que je constate ma chance. Si je n'ai relativement pas tardé à réagir, c'est en partie grâce à ma femme et à mes enfants.
Comme l'a dit Karine sur un fil, le baclo c'est à vie ou c'est l'abstinence.
Il faut le répéter aux nouveaux indifférents !
J'ai lu trop de posts sur une rechute suite à un arrêt total du baclo.
Et la seconde indifférence parait bien difficile pour certain(e)s
Je ne suis pas prêt à être abstinent.
Mais ma vie d'indifférent me plaisais. Je ne me privais pas de boire un verre (ou +) lors de repas conviviaux ou d'apéros.
Je suis Champenois d'origine, et je ne conçois pas (pour l'instant) ne plus boire de Champagne
Aujourd'hui je suis à 100mg/j. Abstinent pour l'instant car je me considère comme convalescent.
Et je sais que le baclo agit mieux sans alcool (et honnêtement, je n'en ai pas envie, je pense que la molécule agit correctement sur mes synapses)
Je reviendrai poster de mes nouvelles avec un peu de recul.
Bisouilles à toutes et tous.
Chris